La playlist d\'Universalis

Pas encore fini, ce rangement ? Depuis que tu en parles ! Mais avec un tel disque, tu ne verras pas le temps passer !

Hans Zender : Schuberts « Winterreise » Eine komponierte Interpretation (« Le Voyage d’Hiver » de Schubert, une interprétation composée), Sylvain Camberling avec Christoph Prégardien (Kairos 1999)

Comment faire entendre de nos jours des Lieder, compositions du XIX° siècle ? « On raconte que durant la genèse de ces Lieder, Schubert n’allait que rarement chez ses amis et qu’il semblait bouleversé. Les premières représentations ont probablement suscité l’effroi plutôt que la satisfaction. Peut-on briser la routine esthétique où de telles émotions sont pratiquement impossibles pour que nous éprouvions à nouveau ces impulsions vitales, cette violence existentielle de l’original ? » (extrait du livret).
Au lieu d’entendre le Voyage d’hiver accompagné au piano comme Schubert l’a écrit, on l’entend ici dans une orchestration légère, une « interprétation composée ». Je ne sais pas vraiment s'il faut le conseiller aux habitués de Schubert quoique les rajouts soient discrets (je ne sais que trop qu'il faut beaucoup pour m'effaroucher l'oreille), mais la voix de Prégardien est magnifique.

Ah ca doit etre fort bien, j'aimais beaucoup ce disque

C'est le seul de Lieder que tu aies ?
L'autre jour Jean disait qu'il aimait ceux de Schubert mais qu'il avait du mal à entrer dans ceux de Wolf - ça m'a un peu étonné, je n'avais jamais remarqué qu'il y ait une telle différence. Je me suis promis de creuser la question, mais je ne l'ai pas encore fait.

Non j'ai une partie des Fischer Dieskau chez DG avec Moore et Demus.

J'ai presque tous les Fischer-Dieskau avec Moore. J'aime l'écouter un moment, mais je trouve qu'un disque Fischer-Dieskau entier c'est long alors qu'avec Prégardien par exemple je ne vois pas le temps passer, ni avec Bostridge d'ailleurs. Encore une petite énigme à verser au dossier Lieder !

Il est très typé DFD et surtout son timbre de voix est moins consensuel que beaucoup. C'est ca que j'aime justement.

Les lieder (et plus encore les mélodies françaises), c'est l'aspect de la musique que j'aime le moins. Même chez mes compositeurs préférés (Mozart, Beethoven). C'est encore ceux de Schubert qui ont ma préférence, plus ceux de Carl Loewe, pas très connu, mais qui a composé des lieder et Ballades sensationnelles je trouve.

Je mets à part les grand Lieder avec orchestre de Mahler, évidemment.

joachim a écrit:

Les lieder (et plus encore les mélodies françaises), c'est l'aspect de la musique que j'aime le moins. Même chez mes compositeurs préférés (Mozart, Beethoven). C'est encore ceux de Schubert qui ont ma préférence, plus ceux de Carl Loewe, pas très connu, mais qui a composé des lieder et Ballades sensationnelles je trouve.

Je mets à part les grand Lieder avec orchestre de Mahler, évidemment.

Lors de mon voyage à Vienne, j'ai eu une soirée lieders de Schubert et Loewe
ce n'est pas ce que je préfère, à part certains de Beethoven et Schubert, je n'ai rien de Loewe

Ah 15h les rois de la Galette consacrés à la premiere symphonie d'Elgar.

La messe en si de Bach par le Cantus Colln

Les deux miennes : Karl Richter et Thomas Hengelbrock. Qu'en est-il de Junghänel ?
Et quelles sont tes impressions sur Capricornus ?

Moi j'ai 14 ou 15 versions... un peu trop...

Junghanel est pas mal du tout mais c'est une vision extreme ! Petit effectif, un soliste par partie... faut aimer cette vision minimaliste.

Pour Carpicornus c'est fort beau mais il faut que je me le repasse plusieurs fois. Une seule ecoute n'est pas suffisante pour vraiment prendre conscience de l'ampleur de l'oeuvre.

joachim a écrit:

Les lieder (et plus encore les mélodies françaises), c'est l'aspect de la musique que j'aime le moins.

Quoique je n'écoute pas constamment les paroles, les Lieder me semblent tellement liés aux mots qu'il doit être difficile de les apprécier pleinement sans suivre au moins par moments les paroles. Moi qui suis familier de l'allemand, je ne me rends pas compte de ce que peut ressentir un non germanophone. Peut-être est-ce encore plus patent chez Hugo Wolf.
Depuis que j'ai écouté La Bonne Chanson de Fauré par Inge Spinette et Jan van der Crabben, je suis entré dans le monde des mélodies.

P.S. J'aurais quand même pu écrire cela dans la nouvelle rubrique Lied !

Les vepres de la vierge de Monteverdi par l'excellent Garrido (k617), c'est superbe !!! Quand je pense que je l'ai laisser au placard si longtemps c'est une honte. C'est frais, puissant, le pendant dynamique de la version plus méditative de Savall.

Musique à la cour de Mannheim au milieu du XVIII° siècle : Cannabich, Fils, Fränzl, Carl et Johann Stamitz par le Concerto Köln (Telec 1999)

Sinfonias et un concerto pour violoncelle. Ça a un air de Haydn, ce qui pour l'époque n'est pas très étonnant, dans un interprétation chaleureuse du Concerto Köln.

J'avais faillis le mettre de coté mais déjà Wilms me plait qu'à moitié, c'est bien mais c'est pas le genre de choses que j'ecouterai en boucle.

Wilms (1772-1847) est plus jeune, et ça se sent. A Mannheim, on n'est pas encore contemporain de Mozart. De Carl Stamitz, on a d'autres musiques de chambre (Camerata Köln, CPO)

Après commence la période où je perds souvent pied.

Bertrand, Wilms et l'école de Mannheim n'ont rien à voir ou presque.

Mannheim, c'est l'avant Mozart, alors que Wilms c'est du quasi Beethoven.

Oui oui je sais bien, j'ai été maladroit dans ma comparaison. Disont que meme Haydn dans ses symphonies ne me plait pas plus que celà, c'est tres agréable mais j'ai du mal a rentrer plus que cela dedans. En fait je suis l'inverse de Jean Michel, à partir de Mozart (hormis Wilms) là je commence vraiment a aimer la symphonie. Pour trouver son apogée avec Bruckner, Mahler et Chostakovitch.

Les concertos de Brahms par Nelson Freire et Riccardo Chailly

Depuis que je parle ici avec vous, je me rends compte de la place curieuse qu'occupe le XIX° siècle pour mes oreilles, sauf le piano et souvent la musique de chambre. Ces concertos de Brahms font partie de ce que j'écoute avec plaisir - il n'y a pas là de passages qui détruisent (à mes oreilles, j'insiste !) l'effet qui s'est installé auparavant : il faut alors entrer de nouveau dans la musique. Brahms, ici, il me suffit de le suivre.

J'ai ce disque que je tiens en très haute estime. L'orchestre, la prise de son et bien sur les interpretes sont fabuleux.

Cette superbe "Pellegrina" dirigée de main de maitre par Skip Sempé. Une vraie découverte.

Jusqu'à présent on avait, après Linde et Parrott, Paul van Nevel (Sony 1998)
, épuisé.

qui doit etre fort bien aussi, mais Sempé me va très bien surtout qu'il est riche en bonus et doté d'un superbe livret et ecrin

j'ai ecouter ca cet aprem avec le frere de Philippe j'ai pas mal aimer au final, c'est tres beau.