Mala Punica

Mala Punica

Mala Punica (terme latin qui désigne la grenade) est un ensemble vocal et instrumental qui se consacre au répertoire de l’« avant-garde du Moyen-Âge européen », depuis les grands maîtres toscans du XIV° siècle au légendaire Ars subtilior. Mala Punica combine l’érudition et la recherche musicologique, ses moyens d’expression sont audacieux : chant et jeu virtuoses, diminutions, improvisations contrapunctiques et théâtralité. L'ensemble a été fondé en 1987 par Pedro Memelsdorff, né en Buenos Aires en 1959. Pedro Memelsdorff a commencé à travailler avec Jordi Savall en 1980 puis avec Andreas Staier en 1982. Il enseigne l’Escola Superior de musica de Catalogne, il intervient auprès de nombreux instituts de recherche et il a publié des contributions sur l’Ars Nova.

L’ars subtilior est une musique intellectuelle, et l’a toujours été. C’est comme une cathédrale gothique : elle n’est pas faite pour que les gens entrent et fassent des calculs. Elle a une proportion extrêmement compliquée et parfaite pour que les gens entrent et soient éblouis. C’est ce qui se passe avec le subtilior : il est plein de calculs, mais ils sont faits pour transmettre une émotion.

Faventina, Musique liturgique du Codex Faenza 117 (1380-1420), Ambroisie 2007


Narcisso Speculando, Madrigaux de Paolo da Firene, Harmonia Mundi 2002


Hélas Avril, chansons de Mateo da Perugia, Erato 2000


Sidus Præclarum, Intégrale des motets de Johannes Ciconia, Erato 1998


Missa Cantilena, Parodie liturgique en Italie (1380-1410), Erato 1997


En Attendant, L’Art de la citation dans l’Italie des Visconti (1380-1410), Arcana 1996


D’Amor ragionando, Ballades du neo Stinovo en Italie (1380-1415), Arcana 1994


Ars Subtilis Ytalica, Polyphonie pseudo française en Italie (1380-1410), Arcana 1994

Ils sont beaux ! Est-ce qu'il y en a un a conseiller pour debuter ? le dernier ?

Ils sont tous beaux ! Le dernier est sans doute le plus facile à trouver. Peut-être commencer par les madrigaux de Narcisse dans son miroir est-il quand même plus parlant ? En tout cas il y a une vibration certaine dans le chant de Mala Punica par ailleurs très bien enregistré.

Quoiqu’il ne s’agisse pas de Mala Punica, le disque suivant présente un répertoire comparable.
Ce Diabolic Chant : Ballades, Rondeaux et Virelais de la fin du XIV° siècle, The Medieval Ensemble of London (L’Oiseau-Lyre 1983, 2007)

Ils avaient des mala punica à Nancy mais je ne pense pas etre encore pret pour celà. Mais mention spéciale pour leur pochettes qui sont tres recherchées.

j'ai vu cet opus cet aprem, il est bien ?

Mieux que ça ! Et cela me semble une bonne entrée dans le monde de Pedro Memelsdorff.

Ca y est je l'ai !

alors bonne pioche?

je l'ecouterai une fois mes cours prets pour demain

C'est du très grand art j'en convient fort volontiers. Est-ce les oeuvres ou l'ensemble qui est de tres haut niveau ? Quelqu'un d'autre a-t-il deja enregistré ces oeuvres ?

Paolo da Firenze?...je ne connais pas..sans doute Jean Michel?

en tout cas le bonhomme ne manquait pas de talent et d'originalité pour son temps... et de suite dans les idées

Mes connaissances sont fort modestes, mais je ne sais pas que Paolo da Firenze ait été autrement enregistré. Et même si cela était, Memelsdorff serait sans doute fort différent !

en mieux je pense aussi. Ca sera difficil de passer derriere. Qui en serait d'ailleurs capable ?

Aucune écriture musicale n’est plus intime, plus précise et plus détaillée que celle de Matteo da Perugia. (…) Un cas emblématique parmi tous est sûrement celui de Helas Avril qui retrouve ici l’exotisme de ses sauts inusités ainsi que de ses modulations subites. Cette nouvelle lecture réduit beaucoup l’habituelle liberté interprétative de la musica ficta en obligeant le lecteur-interprète à rendre ses armes devant une tonalité proprement « perigienne ». (Extraits du livret)
J’apprécie le chant qui se coule parmi les instruments. Je citerai le contre-ténor Pascal Bertin.

Je dirais de Mala Punica ce que Pedro Memelsdorff dit de la pièce Narcisse (Narcisso speculando) : « chaque mot, chaque moment du récit reçoit une traduction musicale sophistiquée qui approfondit son sens le plus secret ». Il y a sans doute là le style propre à Mala punica ,comme dans un autre genre le style de Huelgas. J’aime bien rapprocher les deux ensembles : j’y entends tout autant chez l’un que chez l’autre une vibration, un épanouissement que je n’entends pas aussi bien chez d’autres

En attendant - La pièce de Ciconia (plage 7) chantée par Jill Feldman et accompagnée de différents instruments a cet écho parfait (pas trop de réverbération). Je redis une fois de plus mon enchantement à écouter un autre disque que ci-dessus.
Je trouve cela beau. Il suffit de prêter l'oreille, il se passe quelque chose.

Trois Gloria à se suivre : deux de Matteo da Perugia à la polyphonie héritée de lhistoire et un de Zaccaro de Terramo à l'écriture qui happe l'auditeur dans une sorte d'hypnose. (Missa Cantilena)

D'Amor ragionando (En méditant sur l’amour) : Balades du neo-Stilnovo en Italie, 1380-1415 (Arcana, 1992 et 2009)
Pièces de Landini, Matteo de Perugia, Jean Ciconia, Antonio Zacara, Antonello de Caserta, où la musique rencontre les textes alors que la musique était au premier plan dans Ars subtilis ytalica
La pochette est un peu différente l’image centrale prend toute la taille. Je ne sais pas ce que vont faire les vendeurs de rareté à 150 euros maintenant qu’on a une nouvelle édition...

un groupe que je ne connais que de réputation....il faut dire dire que cette période me ,passionne un peu moins!

Essaie d'écouter Faventina ou Narciso speculando...