Horatio Radulescu

Compositeur roumain naturalisé français né en 1942 à Bucarest. Il étudie le violon avec Nina Alexandrescu, disciple de Georges Enesco et de Jacques Thibaud. Entre 1970 et 1972, il participe aux cours de musique nouvelle de Cologne (Mauricio Kagel, Luc Ferrari) et aux cours d'été de Darmstadt (John Cage, Iannis Xenakis, Karlheinz Stockhausen, György Ligeti). De 1979 à 1981, il suit des stages de composition assistée par ordinateur et de psychoacoustique à l'Ircam.
A partir de 1969, Horatiu Radulescu établit les fondements de la technique spectrale de composition : distribution variable de l'énergie spectrale - spectrum pulse, synthèse des sources globales du son, micro et macro-formes comme processus sonore, quatre vitesses simultanées de la perception, scordatura spectrale - échelle d'intervalles inégaux correspondant aux séries d'harmoniques.
En 1983, il fonde à Paris avec le Quatuor Arditti, Pierre-Yves Artaud et d'autres musiciens, l'ensemble de solistes European Lucero, avec lequel il donne des concerts à Bonn, Turin, Londres, New York, Francfort, Stuttgart, Paris, Rome, La Rochelle et Lisbonne.

Brève discographie : mes Radulescu

Concerto pour piano La Quête - Ortwin Stumer, piano, dir. Lothar Zagrosek (CPO 1998)

Sonates de Lao Tseu, Ortwin Stumer, piano (CPO 2004)

Intimate Rituals, Gerard Causse et Vincent Royer (Alto), Sub Rosa 2006

Inner Time II, Armand Angster (Montaigne 1994)


Je ne résiste pas à ouvrir un sujet sur Horatio Radulescu et à sa technique spectrale alors que je viens de recevoir, Intimate Rituals.
(Extrait de la notice écrite par le compositeur) Le titre (du premier morceau), das Andere, mot allemand du genre neutre, fait allusion à la notion d’alter-ego qu’utilise Mircea Eliade pour définir l’état dans lequel on se confond avec son dieu dans certaines religions primitives. (…) Le secret de ce morceau est une descente plus ou moins constante, un registre en pente descendante. (…) J’ai toujours eu l’impression que Das Andere a besoin de Vincent (Vincent Royer, l'altiste créateur de l’œuvre) et vice-versa, au-delà du domaine musical même.

Article du Monde après la mort du compositeur à Paris le 25 septembre dernier.

je n'avais pas entendu ou lu l'annonce de son décès!

et moi de son existence...

Mais vous savez que je vais assez loin dans le répertoire contemporain ! Radulescu écrit une musique qui me passionne - certes moins « facile » que Thierry Pécou que j’aime beaucoup lui aussi.