Alexandre Borodine

Borodine, compositeur, chimiste et médecin, est le fils naturel du prince Louka Guédianov et de la fille d’un troupier Avdotia Antonova. Autodidacte, le jeune Alexandre apprend à jouer de très bonne heure de la flûte puis du piano et du violoncelle. Dès l’âge de treize ans, il compose un concerto pour flûte. Ses parents le destinent à une carrière de médecin ; après six ans d’études, il est engagé à l’hôpital de l’armée territoriale mais il obtient un poste de professeur à l’Académie militaire de chimie où il se révélera être un grand savant. En 1861, il rencontre sa future femme Ekatérina Sergéievna qui lui fait découvrir Schumann, Chopin et Liszt. C’est ensemble, qu’ils iront découvrir l’œuvre de Wagner.
Il fait partie du Groupe des Cinq (Balakirev, Rimski-Korsakov, Cui, Moussorgski) qui s'affranchit de la musique officielle. Glazounov, élève prodigue de Rimsky-Korsakov, les rejoindra.
Après d'importantes études ethnologiques et historiques, il commença à rédiger l’opéra le Prince Igor (dont sont extraites les célèbres Danses polovtsiennes), achevé après sa mort par Alexandre Glazounov et Rimski-Korsakov et créé au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg en 1890.
Borodine a composé deux quatuors à cordes (1879 et 1881), quelques mélodies et deux symphonies (1867 et 1869). Mais l’œuvre maîtresse de Borodine reste son opéra Le Prince Igor, commencé en 1869 et inachevé à sa mort, dix-huit ans plus tard. C’est Rimski-Korsakov, aidé de Glazounov, qui l’a terminé. C’est dans cet opéra que l’on trouve les célèbres Danses polovtsiennes.
Borodine a publié d’importants articles de chimie, en particulier sur les aldéhydes. En 1861, Borodine découvre la condensation aldolique, réaction chimique importante en chimie organique, et une autre réaction chimique connue aujourd’hui sous le nom de réaction de Borodine-Hunsdiecker.

Je commencerai par ses quatuors, représentés chez moi par le Quatuor Talich et le Quatuor Pražak

j'ai les deux quat. dans la version du quatuor "ANTON" chez "Le chant du monde"

Je viens justement de réécouter ses deux quatuors, mais franchement, c'est incorrect de classer Borodine dans les post-romantiques, il est d'une telle modernité, qu'on croirait ces quatuors écrit il y a 50 ans.
Et dire que le 1er date de 1879...

Certes, mais on met bien Mahler et Debussy parmi les post-romantiques... Ce ne sont que des étiquettes commodes, sans plus !

Je déteste les étiquettes, tout comme les étoiles ou toques des hôtels ou restaurants. Vivaldi ou Boccherini sont plus modernes que pas mal de compositeurs actuels qui croient l'être.

je suis d'accord avec vous ..;concernant les étiquettes et ... mais aussi les appréciations qualitatives (belles ou pas belles pour simplifier) en faisant une relation entre la beauté de l'oeuvre et son époque d'écriture..
Pour en revenir aux quatuors de Borodine que j'aime beaucoup, il faut que je réécoute avec tes rémarques Felyrops...je n'avais sans doute pas remarqué une telle modernité..et concernant ses autres oeuvres (symphonies, le prince Igor)..je le trouve assez bien campé dans son époque?

Pour moi, Borodine, comme d'ailleurs le Groupe des Cinq entier, est à placer chez les Romantiques aux côtés de Tchaïkovski ou Anton Rubinstein.

Il est vrai que ces classements par périodes est quelque peu aléatoire, surtout pour ceux qui sont à une "charnière" de style.

Borodine, qui a si peu composé, une trentaine de morceaux - mais ce n'était pas son métier - a fait quelques chefs d'oeuvres comme le 2ème quatuor, avec son Nocturne à sourdines, la 2ème symphonie, Dans les Steppes de l'Asie Centrale, Le Prince Igor.

Pour un physicien ou que sais-je, vu ce qu'il créait dans ses heures libres, c'est un homme de génie, n'oublions pas de le souligner