John Adams

John Coolidge Adams est né dans une de musiciens de jazz (son père joue du saxophone et sa mère chante). Il apprend la clarinette auprès de son père, étudie la direction d'orchestre puis la musique au Harvard College de 1965 à 1971. Il donnera alors au conservatoire des cours de musique et des concerts de musique d'avant-garde. Il s'intéresse alors à la musique électronique. Quand il écrit Phrygian Gates en 1977, John Adams suit le courant de musique minimaliste et répétitive qu'il enrichit d'une composante symphonique. Il rencontre Edo de Waart et devient conseiller de l'Orchestre symphonique de San Francisco pour les musiques nouvelles. Il est ensuite soutenu par Steve Reich. Sa première œuvre à rencontrer une large audience et un succès international est Nixon in China en 1987.

Principales œuvres
Christian Zeal and Activity (1973)
China Gates et Phrygian Gates pour piano, (1977)
Common Tones in Simple Time (1979)
Shaker Loops pour orchestre, (1978 révisé en 1983)
Harmonium, (1981)
Grand Pianola Music, (1982)
Harmonielehre (1984-1985)
The Chairman Dances (1985)
Two Fanfares for Orchestra (1986)
Nixon in China, opéra (1985-1987)
Fearful Symmetries, (1988)
The Wound Dresser et Eros Piano (1989)
The Death of Klinghoffer, opéra (1990-1991),
El Dorado (1991)
Hoodoo Zephyr (1992)
Chamber Symphony (1992)
Violon Concerto (1993)
John's Book of Alleged Dances (1994)
I Was Looking at the Ceilling and Then I Saw the Sky, opéra en deux actes (1995)
Road Movies (1995)
Lollapalooza (1995)
Hallelujah Junction pour deux pianos, Slonimsky's Earbox et Gnarly Buttons (1996)
Naive and Sentimental Music, symphonie en trois mouvements (1999)
El Niño, oratorio de la Nativité (2000)
American Berserk pour piano (2001)
On the Transmigration of Souls, pièce pour bande magnétique (2004)

El Niño, dir. Kent Nagano (Nonesuch 2001), opéra où chantent Lorraine Hunt et Dawn Upshaw

Harmonielehre, dir. Edo de Waart (Nonesuch 1995)

Chamber Symphony - Grand Pianola Music, dir. du compositeur (Nonesuch 1994)

Shaker Loops, Phrygian Gates (portails phrygiens), Symphonie de chambre par l’Ensemble Modern, dir. Sian Edwards (RCA 1997)
Les deux premières œuvres sont une alliance du minimalisme avec les courants de musique classique. Plus surprenante, la symphonie de chambre est une atonalité populaire. Je devrais écouter avec plus d’attention cette symphonie qui me parle asse peu jusqu’à présent.

Ce sont sans doute les boucles (loops) qui expliquent la photo choisie pour la pochette.

A Flowering Tree, London Symphony Orchestra, dir. par John Adams lui-même (Nonesuch 2008)
Opéra en deux actes sur un livret de John Adams et Peter Sellars / adapté d'un conte indien de A.K. Ramanujan
La pochette est belle, les photos à l’intérieur nettement moins réussies. Je garde un faible pour la musique de El Nino.

Votre quatrième opéra, A Flowering Tree, tranche-t-il sur les ouvrages lyriques précédents ?

A Flowering Tree n’est pas un opéra politique. C’est un opéra sur les adolescents, inspiré de La Flûte enchantée de Mozart. Nous l’avons créé à Vienne pour le 250e anniversaire de la naissance de Mozart. J’ai été particulièrement impressionné et inspiré par les dernières d’être interprètes, dans la mesure du possible. Car les franc-maçons, et la tradition philosophique maçonnique a profondément influencé sa pensée et sa musique. J’ai donc cherché une histoire qui ressemblait à celle de La Flûte enchantée : elle parlait de jeunes gens, de leur lutte pour atteindre une maturité morale, à travers la souffrance, l’amour, le fait de tomber amoureux, le fait de ne plus être amoureux... Et mon collaborateur de longue date, Peter Sellars, a trouvé une histoire de l’Inde ancienne, de culture tamoule. Comme la plupart des contes de fées, sa simplicité va de pair avec une grande profondeur psychologique. Je voulais composer quelque chose qui soit très direct sur le plan musical, presque comme de la musique populaire. C’est en un sens la musique la plus simple que j’aie jamais écrite. En même temps, le défi était d’être simple sur le plan musical en restant complexe sur le plan psychologique.