Tedi Papavrami

Il commence l'étude du violon à quatre ans avec son père, Robert Papavrami. A l'âge de huit ans, Tedi interprète en public les Airs Bohémiens de Sarasate puis à onze ans le premier Concerto de Paganini. En 1982, il est invité en France en qualité de boursier du gouvernement français et suit l'enseignement de Pierre Amoyal. Il a depuis remporté de nombreux prix. Il fait depuis 2002 partie du Quatuor Schumann (quatuor avec piano) qui réside à Genève.
Il a interprété un Danceny violoniste dans l'adaptation au cinéma des Liaisons Dangereuses aux côtés de Catherine Deneuve et de Nastassia Kinski. Il est depuis septembre 2008 professeur de violon au conservatoire de Genève où il réside désormais.

« Si l'interprétation d'œuvres longtemps mûries devant un public constitue une expérience et un enrichissement uniques, la répétition outrancière de ce processus ainsi que la vie creuse d'hôtels d'aéroports et des rencontres formatées qui l'entoure me semble un appauvrissement. Les automatismes musicaux qu'une telle vie entraîne, lorsqu'elle n'accélère pas une déchéance technique, vont à l'encontre de ce qui me semble essentiel pour un interprète. On ne saurait en aucun cas remplacer le temps, que ce soit celui de la préparation, ou encore plus précieux celui qu'on perd. Hélas il semblerait de nos jours qu'on soit le plus souvent obligé de l'accepter si l'on ne veut pas perdre en notoriété ce qu'on a des chances de gagner musicalement »

Outre ses activités de musicien, Tedi Papavrami est depuis 2000 le traducteur de l'écrivain Albanais Ismaïl Kadaré pour les éditions Fayard.

Transcription des sonates de Scarlatti

Sonate de concert pour violoncelle et piano – Grand duo concertant, Tedi Papavrami et Christoph Henkel, Huseyin Sermet (Auvidis 1993)

C’est un peu par hasard que j en suis un jour venu à écouter Scarlatti au violon, un violon inouï, tout en dentelle où résonne le clavecin habituel. Non plus vraiment Scarlatti, mais une réminiscence de Scarlatti, une musique à la fois nouvelle et ancienne qui est devenue un de mes disques de chevet. Dans ce cas, je vais lire le livret : et là, les quelques phrases du violoniste finissent de convaincre que cette musique inouïe n’est pas une vaine tentative mais une véritable expérience.

Série de photographies : opéra de Paris, Ismaïl Kadaré, tournage des Liaisons dangereuses, choix d'un violon.

Photographié par Jean-Michel Sabat :

ah merci...j'avais oublié ces sonates de Scarlatti au violon!

Il y a chez Papavrami un regard que Jean-Michel Sabat a rendu avec force. Autre image.

Ce Scaratti est une sorte de dentelle au violon - du violon inouï : jamais je n'ai entendu ça ailleurs. Certains ont trouvé qu'il y avait un air langoureux, je ne trouve pas, je ne pense pas que ça ait été transcrit dans cet esprit et c'est joué pour éviter de souligner cette tendance du violon.