Francisco Corselli

Italien de naissance, Français d'origine (nommé Courcelle) et naturalisé espagnol, Corselli fait son apprentissage musical auprès de Geminiano Giacommelli. Ses premières réalisations artistiques ont lieu sous l'égide des Farnèse qui l'emploient comme maître de la chapelle ducale et de l'église de Santa Maria della Steccata entre 1727 et 1732. De cette époque datent ses premières œuvres : les opéras La Venere placata (1731) et Nino (1732), de la musique religieuse et l'oratorio Santa Clotilde (1733).
A cette époque, Madrid et sa cour sont un lieu d'accueil pour les musiciens étrangers. Corselli devient maître de musique et de clavecin des infants et des infantes en 1734. Il enseigne au palais et compose pour le théâtre (opéras La cautela en la amistad y robo de las sabinas (1735), Alessandro nell'Indie(1738) et Il Farnace (1739).
A partir de 1738, Corselli, nommé au poste de maître de la Chapelle Royale, deux mois après la mort du maître titulaire José de Torres et de celle du maître suppléant, l'Italien Felipe Falconi, compose de la musique sacrée. L'incendie de Noël 1734 avait détruit l'ancien Alcazar et ses archives musicales, Corelli doit donc recréér un fonds qui permette de maintenir le culte selon la pompe royale. Corselli propose une nouvelle organisation : l'alto complète le quatuor à cordes et le fagot et les cors font désormais partie de l'orchestre, ce qui donne à la musique religieuse une sonorité nouvelle.
Corselli composa dans tous les genres religieux : messes, antiennes, psaumes, litanies, hymnes, vêpres, villancicos, cantates ou lamentations. Corselli crée un orchestre aux sonorités nouvelles : les instruments à vent, hautbois et flûtes, interviennent souvent. Le contraste continuel des éléments dynamiques, du pianissimo au fortissimo, et les passages virtuoses confiés à la voix et aux cordes dans l’opéra, définissent un style propre. (d’après Glossa)

Ouvertures, arias, lamentations et marches – El Concierto español dir. Emilio Moreno (Glossa 2002)
Les pièces que je préfère sont celles de musique sacrée (lecture du samedi saint, Lamentation du Jeudi saint). Mais tous les morceaux sont si bien enregistrées qu’on ne peu que recommander d’aller y entendre !