Cécilia Bartoli

... encore faut-il passer aux actes !

c'est vrai et en avoir l'occasion !

Jean-Michel a écrit:

Mais c'est bon signe !
Pour le Vivaldi de Bartoli, j'aimerais simplement comprendre pourquoi il me laisse assez indifférent. Je conviens qu'il est beau mais qu'est-ce qui m'arrête ? Ou qu'est ce qui y fait entrer les autres ? Tant de questions auxquelles j'aimerais commencer de répondre ! Il est finalement plus simple de parler de ce qu'on aime.

Pour moi cette question ne concerne vraiment que certaines oeuvres contemporaines (sans doute peut être beaucoup?...je suis loin d'en connaitre beaucoup)...
Mais j'ai déjà pu me la poser,...

Un enregistrement de la sonnambula de Bellini avec le duo de choc Bartoli/Florez vient de sortir. Quelqu'un l'a-t-il déjà écouté?

Un petit mot sur ce cd


CD: Cecilia Bartoli chante Amina (La Sonnambula) de Vincenzo Bellini. Coffret événement à paraître le 20 octobre 2008 (Decca) - (mercredi 15 octobre 2008)

Sonnambula de rêve

Decca, le label des grandes voix de l'opéra (Juan Diego Florez, Renée Fleming, Erwin Schrott... parmi les "dieux" actuels), annonce le 20 octobre 2008, la parution de la version de La Sonnambula de Bellini, avec dans le rôle titre, la divine Cecilia Bartoli qui a fait paraître chez Decca, un précédent album choc, modestement intitulé "Maria", en hommage à l'art de La Malibran (1 cd Decca).
Depuis début 2007, la diva romaine s'est passionnée pour l'art de celle qui l'a précédée, Maria Malibran et avec laquelle elle partage une tessiture de mezzo dramatique, coloratoure, d'une agilité époustouflante. La version de La Sonnambula promet d'être historique: instruments d'époque (Orchestre La Scintilla, sous la direction du "baroqueux", Alessandro de Marchi), surtout version décidée et portée par Cecilia Bartoli, pour mezzo (et non plus soprano), selon la version originale du rôle, écrit à l'origine pour Giuditta Pasta, mezzo italienne légendaire qui appartient à la génération des étoiles lyriques qui a devancé Maria Malibran. Bellini devait après le rôle d'Amina (La Sonnambula), composer pour La Pasta, ensuite Norma et Beatrice di Tenda.
Difficile d'imaginer aujourd'hui, pour Amina, une couleur plus sombre vocalement, après les incarnations des sopranos aux coloratoures stratosphériques telles Joan Sutherland, Edita Gruberova, Montserrat Caballe, et plus proche de nous, Natalie Dessay qui pour Virgin Classics, a enregistré avec l'Elvino de Francesco Melli, une Sonnambula jubilatoire, sous la baguette d'Evelino Pido, éditée il y a un an (octobre 2007).

La lecture que propose aujourd'hui Cecilia Bartoli est donc un juste retour au son historique. A ses côtés, Juan Diego Florez (Elvino).

j'ai pas l'oeuvre encore... ca me tente assez

c'est sûr qu' avec elle je vais me mettre à écouter du Bellini ..mais je n'ai pas encore fait la dépense!
Mais c'est vrai que pour le habitués çà doit changer pas mal l'approche cette version?

Moi j'aimerai m'y mettre mais j'ai peur de pas aimer l'oeuvre

c'est ce que je me disais avec Norma....mais finalement çà m'a étonné...bien que je ne l'écoute pas souvent!

De tous les enregistrements de Bartoli celui que j'ai le moins aimé est opéra prohibita. Comme pour chacun de ses récitals, la célèbre mezzo romaine a fait un travail de recherche considérable ce qui donne à ses disques une réelle valeur tant artistique qu'historique. C'est en partie ce qui explique qu'elle donne si peu de concerts tant au récital qu'à l'opéra mais c'est surtout une volonté de sa part tout comme le choix qu'elle a fait de ne jamais voyager en avion pour ne pas abîmer ses coirdes vocales

tu as entendu sa "Somnanbule"?

Non, mais si j'en ai l'ocasion je n'y manquerai pas

VINCENZO BELLINI
La Sonnambula (opéra en 2 actes; premier enregistrement de l'édition critique de 2004)

Cecilia Bartoli (Amina); Juan Diego Florez (Elvino); Ildebrando D'Arcangelo (Rodolpho); Gemma Bertagnolli (Lisa)

Choeur de l'Opéra de Zürich; La Scintilla

Alessandro de Marchi

Decca- 2 CD 478 1084(CD)
Référence: aucune dans cette édition



Les enregistrements d'opéra en studio sont devenus rarissimes. Mais là, l'affiche, réunissant pour la première fois au CD Bartoli et Florez, justifie sans doute l'investissement.

L'existence de cette première Sonnambula chantée par une mezzo semble résulter du travail de Bartoli sur La Malibran. Bartoli en a conclu que si La Malibran pouvait chanter La Somnambule, elle aussi pouvait s'y atteler. La notice se targue de fidélité à l'original de Bellini et de l'adéquation de tout cela à la voix de la star, mais mentionne tout de même que trois passages ont été transposés.

Bartoli retrouve ici l'ensemble sur instruments d'époque La Scintilla, qui fut son partenaire dans le récital sur La Malibran. Le diapason est à 430, mais c'est davantage à son ambitus vocal qu'au diapason que Bartoli doit de traverser sans stress vocal apparent la partition.

Le gros problème de cette Sonnambula, accentué par le fait que les micros semblent greffés sur les cordes vocales à même les chanteurs, est très simple à résumer: on a l'impression d'assister à un récital vocal de Bartoli long de plus de deux heures et non à un opéra avec des personnages, dont celui d'Amina est certes le sujet principal. Je ne sens pas Amina derrière (ou devant) la "performance" de Bartoli, je ne sens jamais une incarnation. C'est de "performance" qu'il s'agit, suite de prouesses et de numéros vocaux, de soupirs et de gloussements. La première scène (plages 5, 6 et 7) de l'acte 1, déjà, nous perd. Il ne s'agit pas ici d'être pro- ou anti-Bartoli, mais on s'aperçoit qu'à force d'enregistrer des récitals, nos stars du chant sont habitués à graver (et, éventuellement, à surjouer) des "moments" et perdent ainsi sans doute l'habitude de graver au disque de manière crédible et équilibrée un opéra entier.

Alors oui, sur le plan strictement vocal, c'est du grand luxe, à commencer par Ildebrando D'Arcangelo et à continuer par Florez. Quant à Bartoli, les avis se diviseront entre "pour" et "contre" (je suis d'habitude plutôt "pour" Bartoli, mais reste totalement extérieur à ce que j'entends là). On ajoutera en passant que le somnambulisme a gagné le chef.


--Christophe Huss

Ouf!!...heureusement qu'il y a fait allusion dans sa conclusion....Je croyais à le lire qu'il avait aussi entendu la voix de Bartoli lorsque Florez et D'Arcangelo chantent!!

Le dernier récital de Bartoli qui revient au répertoire des castrats: éblouissant..un vrai feux d'artifice vocal

Je n'ai lu que des louanges, si tu ajoutes les tiennes, je vais finir par tendre l'oreille !

çà, difficile de lui trouver des failles!...mais on peut être un peu lassé par le genre "feu d'artifice"...Toutefois soyons honnête: tout n'est pas de la pyrotechnie...Il y a aussi de très beaux arias nostalgique

Je voulais l'écouter sur musicme.com intégralement hier ou avant hier, mais je n'ai pas tenu jusqu'à la fin.
Sa voix ne ressemble pas du tout à celle des contreténors (comme par exemple Andreas Scholl que j'ai dans un CD Haendel consacré aux arias de castrats).

Je sais, je suis à contre courant des opinions des critiques, mais je n'ai pas aimé du tout.

...tu n'aimes trop le baroque et puis que sa voix ne ressemble pas à celle d'un contre ténor (ce qui est quand même le cas de la plupart des mezzo...qu'en général je préfère nettement aux contre ténors dans Bach et même dans Haendel) ne me semble pas un problème?
IL semble bien aussi que la voix des contre-ténors ne ressemble pas plus à celle qu'avait les castrats?

Tu as raison, nous ne saurons jamais comment était la voix de Farinelli. Mais je pense quand même qu'elle devait davantage ressembler à celle d'un contreténor qu'à celle d'une mezzo. Simple supposition, évidemment.

Ce Sacrificium que je viens de découvrir est en effet magnifique. Je ne suis pas toujours sensible à sa voix, mais ici toutes mes réticences tombent !

je viens de lire qu'a partir de 2012, elle va remplacer Riccardo Muti à la direction artisitique du festival de Pentecôte de Salzbourg!!

NB: on voit beaucoup un nouveau cd qui vient ou va paraitre:


...mais ce n'est qu'une compil de plusieurs de ses anciens enregistrements

Une manière facile de faire du nouvel argent avec de l'ancien !

en effet..;d'autant plus que le prix annoncé ne laisse en rien supposer que ce ne sont que des reprises