Pierre de la Rue

Parfois nommé Pierchon, il est un des principaux représentants de l'école franco-flamande autour de 1500, de la même génération que Josquin Des Prés, il est avec Agricola, Brumel, Compère, Isaac, Obrecht et Weerbeke. Son père était trompettiste à la cour de Bourgogne et il apparaît pour la première fois à la cathédrale de Sienne en Italie où il a été chanteur de 1483 à 1485. Il est ensuite allé à la cathédrale de Bois-le-Duc (actuellement aux Pays-Bas) puis entre au service de l'empereur Maximilien et à sa mort à celui de son fils Philippe I° de Castille.
De la Rue a écrit des messes, des motets, des magnificats, des lamentations et des chansons dans le style caractéristique des années autour de 1500. La plupart de ses messes sont pour quatre ou cinq voix, du type firmus de cantus. Il a souvent alterné les textures pour assurer un contraste : de nombreux passages ont seulement deux voix suivent des parties où toutes les voix sont présentes. La plupart des motets de de La Rue sont composés pour quatre voix.

Incessament, par Amarcord (Rauklang 2005) – On y trouve la chanson Incessament mon povre cueur lamente , la Missa Incessament et des ordinaires grégoriens. Les cinq chanteurs du groupe sont superbement enregistrés – je ne saurais trop recommander ce disque...

Missa de septem doloribus, Capilla Flamenca et Psallentes, dir. Dirk Snellings (Musique en Wallonie 2002)
La fête de Notre-Dame des Sept Douleurs a pris un nouvel essor à la suite du synode de Cologne en 1423. Le Stabat Mater qui ouvre la messe est dû à Josquin Desprez qui l’a écrit à partir d’une chanson française : une fois de plus, la plainte amoureuse profane acquiert une dimension sacrée.
L’enregistrement est comme je les aime : sans cette réverbération qu’affectionnent tant les disques anglais.