Philippe Boesmans

Il entre au Conservatoire de Liège et obtient en 1957 un premier prix de piano. Il abandonne la carrière pianistique et c'est en autodidacte qu'il aborde la composition, notamment à l'Ensemble Musique Nouvelle et collabore au Centre de recherches et de formations musicales de Wallonie.
Influencé au départ par le sérialisme, il prend très tôt conscience de la nécessité d'en dépasser les contraintes et les exclusions. Il élabore ensuite un langage musical très personnel, où la communication avec l'auditeur retrouve une place centrale. Il obtient le prix Italia pour Upon La-Mi en 1971.
Depuis 1985, Philippe Boesmans est compositeur en résidence au théâtre de la Monnaie à Bruxelles qui lui a commandé plusieurs opéras dont Reigen (La Ronde) qui a assis sa réputation.

Œuvre
Explosives (1968) pour harpe solo et dix instrumentistes
Upon La-Mi (1970) pour voix, cor en fa et ensemble instrumental
Fanfare II (1972) pour orgue
Musique du film Ne pas stagner de Boris Lehman (1973)
Sur Mi (1974) pour deux pianos et percussion
Multiples (1974) pour orchestre
Multiples (1978) pour ensemble instrumental
Doublures (1976) pour ensemble instrumental
Élément-Extensions (1976) pour piano et ensemble instrumental
Concerto pour piano et orchestre (1978)
Altitude, spectacle musical (1979)
Concerto pour violon et orchestre (1979)
Conversions (1980) pour orchestre
Extases (1985) pour piano, tuba et petit ensemble
Trakl-lieder (1987-1989) pour soprano et orchestre, sur des textes du poète autrichien Georg Trakl
Quatuor à cordes n° 1 (1988)
L'incoronazione di Poppea, orchestration de l'opéra de Monteverdi (1989)
Surfing (1989) pour alto solo et ensemble instrumental
Daydreams (1991) pour marimba
Love and dance tunes (1993) pour baryton et piano d’après des sonnets de William Shakespeare
Dreamtime (1993) pour harpe, tuba basse solo et ensemble instrumental
Summer Dreams (1994) pour quatuor à cordes (n° 2)
Ornamented Zone (1995-1996) pour clarinette, alto, violoncelle et piano
L'eau douce du pardon (2001-2002) pour voix et orchestre de chambre, en français d'après des poèmes de Rilke
Fanfare III (2002) pour aulochrome (nouvel instrument à vent) et orchestre
Sextuor à clavier (2006)

Opéras
La Passion de Gilles (1983), opéra en trois actes, livret de Pierre Mertens
Reigen (1993), opéra en 10 scènes d'après Der Reigen , pièce de théâtre d'Arthur Schnitzler
Wintermärchen (1999), opéra en quatre acte d’après The Winter's Tale de William Shakespeare
Julie (2005), opéra en un acte d'après Mademoiselle Julie d'August Strindberg
Yvonne, princesse de Bourgogne (2009) d’après la pièce de Witold Gombrowicz

Wintermärchen, opéra d’après le Conte d’hiver de Shakespeare, dir. Antonio Pappano.

Un opéra que j’aime, où je trouve certains moments magiques – je suis toujours très troublé par un passage chanté par Kris Dane qui joue Florizel. Une fois de plus, il faudrait que je prenne un peu de temps pour en parler.

Tentant tout ce que touche ce Boesmans ! J'aime sa Julie.

Que j'ai en disque chez Cyprès (2006)

Je suis revenu ici non pour Julie mais propre un nouveau disque chez Fuga Libera, Percutronique :

• Pierre Bartholomée : Passacaille pour marimba et électronique,
  
• Gilles Gobert, Pièce pour deux percussionnistes et électronique,
  
• Philippe Boesmans, Day Dreams, pour marimba et instruments de synthèse – la pièce la plus longue.

La passacaille est une forme rigoureuse sous des sonorités nouvelles : une œuvre ludique dont on suit les différents échos.
Philippe Boesmans a trouve son titre en s’apercevant qu’il retrouvait les même constantes en composant sa pièce où le marimba se double de sons électroniques qui n’ont pas la même hauteur que les touches de l’instrument. « Mon projet estd’ ernichir l’écoute. Le son doit toujours être quelque part perturbé pour devenir intéressant » (Philippe Boesmans)
Pas d’illustration pour l’instant.

Voici l'image :

Je suis toujours impressionné par Florizel dans les Wintermärchen. Le rôle est tenu par Kris Dane qui a un parcours un peu étonnant, comme on peut le constater. La voix y est à la fois franche et fragile, pour résumer émouvante.

j'aime en effet beaucoup cette voix dans le style folk américain d'un Bob Dylan que l'on entend dans l'extrait du site que tu proposes!

Philippe Boesmans sait faire un opéra : je n'ai pas vu de mise en scène mais on ne s'ennuie pas à écouter la musique. Quand il fait de l'opéra, il me semble que ce qu'on entend est toujours parlant même si on n'est pas passionné de contemporain.

J'y penserai si j'ai l'occasion!!