Conseils d'écoute

cecile a écrit:

dans ce concerto pour violon ce qui est merveilleux justement comme dans le Triple concerto, c'est l'entrée de l'orchestre qui semble soutenir le ou les solistes

Je comprends bien l'intention de la musique. J'essayais juste de décrire ma gêne - elle prouve simplement que mon écoute n'est pas adaptée à ce concerto ! En fait, c'est depuis peu que je me rends vraiment compte que je ne "sais pas écouter" tout une période. J'essaie quelques petites choses. La perche tendue par Joachim m'a incité à en parler un peu.

cecile a écrit:

Le peu que je connais de toi m'incite à penser que tu vas avoir une autre écoute, je ne crois pas que tu ne saches pas écouter, cela m'arrive aussi pour certaines oeuvres, puis ensuite j'arrive à comprendre, voire aimer

euh, pas pour toutes les oeuvres tout de même !

C'est peut-être la combinaison violon et orchestre qui ne te convient pas, Jean-Michel. Par exemple, est ce que le concerto de Brahms, ou bien celui de Mendelssohn, ou de Tchaïkovski te fait le même effet ?

Et chez Beethoven, les sonates pour violon et piano (donc sans orchestre), qu'en penses tu ?

joachim a écrit:

C'est peut-être la combinaison violon et orchestre qui ne te convient pas, Jean-Michel. Par exemple, est ce que le concerto de Brahms, ou bien celui de Mendelssohn, ou de Tchaïkovski te fait le même effet ?
Et chez Beethoven, les sonates pour violon et piano (donc sans orchestre), qu'en penses tu ?

L'association ne me pose pas problème, j'aime beaucoup le Brahms - mais la fin très convenue du premier mouvement est un moment qui m'a (toujours je crois) un peu gêné. Je crois que tout tient à ce genre de moments - dans le Brahms il n'y en a qu'un, à la fin d'un mouvement, ça va donc.
Les sonates pour violon et piano, ça va mais le Beethoven qui me convient le mieux reste celui des sonates pour piano (Kovacevich par exemple) ou des trios.

je vais me précipiter sur le concerto de Brahms et la fin du premier mouvement que tu qualifie de "très convenue"...je suis curieux de voir si celà va modifier mes "sensations" .

C'est un fait que tu n'aimes guère la musique de Beethoven s'il n'y a que ses sonates pour piano qui trouvent vraiment grâces à tes oreilles...et personne ne peut te le reprocher!...Les mélomanes qui aiment TOUT sont quand même extrêmement rares!
Mais, et c'est assez logique, on trouve toujours ou souvent des défauts rédhibitoires à des musiques qui nous laissent insensibles, que l'on n'aime pas!...alors que ceux qui les aiment, les trouvent absolument géniales ...

Jean a écrit:

je vais me précipiter sur le concerto de Brahms et la fin du premier mouvement que tu qualifie de "très convenue"...je suis curieux de voir si celà va modifier mes "sensations" .

C'est un fait que tu n'aimes guère la musique de Beethoven s'il n'y a que ses sonates pour piano qui trouvent vraiment grâces à tes oreilles...et personne ne peut te le reprocher!...Les mélomanes qui aiment TOUT sont quand même extrêmement rares!
Mais, et c'est assez logique, on trouve toujours ou souvent des défauts rédhibitoires à des musiques qui nous laissent insensibles, que l'on n'aime pas!...alors que ceux qui les aiment, les trouvent absolument géniales ...

Dès le départ, j'ai bien senti que Jean-Michel n'aimait pas Beethoven, aprés tout chacun ses goûts, j'ai constaté d'ailleurs qu'il ne répondait pratiquement jamais à ce que je disais, moi qui parle beacuoup de Beethoven,

Jean a écrit:

Les mélomanes qui aiment TOUT sont quand même extrêmement rares!

ah si, ça existe pourtant ! j'en connais déjà un :
http://operacritiques.free.fr/css/index.php

il est incollable sur quasiment tout, ça va de Machaut à Mantovani, et je vous garanti qu'il possède toutes les "clés" d'écoute sur absolument n'importe quoi (sans parler d'une connaissance approfondie du solfège et de l'interprétation, il s'agit d'un "bon auditeur" doublé d'un quasi expert puisqu'il est aussi interprète amateur)...

sinon je pense que Jean-Michel semble plutôt avoir du mal avec les musiques trop lyriques ou trop "évidentes", il lui faut une certaine austérité, "retenue" voire un certain décharnement j'ai l'impression (mais je peux me tromper) alors que chez Beethoven c'est souvent explosif, débordant et généreux !

kfigaro a écrit:

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il est incollable sur quasiment tout, ça va de Machaut à Mantovani, et je vous garanti qu'il possède toutes les "clés" d'écoute sur absolument n'importe quoi (sans parler d'une connaissance approfondie du solfège et de l'interprétation, il s'agit d'un "bon auditeur" doublé d'un quasi expert puisqu'il est aussi interprète amateur)...

Ah oui, c'est DLM, qui "sévit" chez Xavier J'aime beaucoup ses interventions (même si je ne suis pas toujours d'accord), toujours modérées, bien écrites et très documentées. Lui, il réussirait à faire aimer Bartok à Cécile

kfigaro a écrit:

Jean a écrit:

Les mélomanes qui aiment TOUT sont quand même extrêmement rares!

ah si, ça existe pourtant ! j'en connais déjà un :
http://operacritiques.free.fr/css/index.php

il est incollable sur quasiment tout, ça va de Machaut à Mantovani, et je vous garanti qu'il possède toutes les "clés" d'écoute sur absolument n'importe quoi (sans parler d'une connaissance approfondie du solfège et de l'interprétation, il s'agit d'un "bon auditeur" doublé d'un quasi expert puisqu'il est aussi interprète amateur)...

sinon je pense que Jean-Michel semble plutôt avoir du mal avec les musiques trop lyriques ou trop "évidentes", il lui faut une certaine austérité, "retenue" voire un certain décharnement j'ai l'impression (mais je peux me tromper) alors que chez Beethoven c'est souvent explosif, débordant et généreux !

"extrèmement rare" ne veut pas dire que "çà n'existe pas"
même si d'après mon expérience, je n'en ai pas rencontré beaucoup qui aime toutes les périodes, sans avoir des préférences très marquées pour l'une ou l'autre.

Je veux bien qu'il y ait des "clès" d'écoute...mais je ne crois pas beaucoup, en tout cas pour moi et bien d'autres que je connais que ces "clés", qui sans doute peuvent permettre d'écouter une oeuvre avec plus d'intérêts permettent systématiquement de l'aimer ...et de la réécouter avec beaucoup de plaisir...
Toute comparaison est bancale...mais c'est un peu comme vouloir essayer de faire aimer le fromage a quelqu'un qui déteste ce goût...

Il est super ce DLM, bon il a ses marottes comme nous tous mais il a souvent bon gout. Je l'aime bien !

je partage votre point de vue...même si lui aussi aurait besoin de "clés" peut être, pour aimer certains interprètes dans certaines oeuvres, par exemple.

Bah il est comme tout le monde en fait plus ou moins perméable a certains interprètes

bien sûr et çà on ne peut le reprocher à personne!...Faut bien reconnaitre en matière d'art et de musqiue que ce qui est génial pour l'un ne le sera pas forcément pour tout le monde!

Jean a écrit:

Je veux bien qu'il y ait des "clès" d'écoute...mais je ne crois pas beaucoup, en tout cas pour moi et bien d'autres que je connais que ces "clés", qui sans doute peuvent permettre d'écouter une oeuvre avec plus d'intérêts permettent systématiquement de l'aimer ...et de la réécouter avec beaucoup de plaisir...

Par "clé d'écoute", j'entendais surtout "manière d'appréhender telle ou telle époque" (ce qui signifie aussi implicitement connaître la vie et le contexte de chaque musicien, connaître également les choix esthétiques de ce dernier ou ses éventuelles faiblesses ou "héritages"). DLM déteste peu de choses en fait si on le lit régulièrement et les musiques ou compositeurs qui le laissent froid, il n'en parle même pas généralement, d'ailleurs bien souvent ce sont des musiciens (ou oeuvres) peu goûtées par l'intelligentsia des musicologues et donc de peu de "valeur" sur le "marché" symbolique que représente un forum causant de musique savante...

OK j'avais mal compris ce que tu entendais par clé d'écoute ..et je suis bien d'accord que c'est toujours un plus de connaitre les circonstances ou le contexte.

sans oublier la compréhension intime de l'esthétique et les connaissances pointues sur les influences de chaque compositeur... c'est de cette façon qu'un mélomane cultivé parvient à s'y retrouver, en construisant des "passerelles" entre chaque artiste, bref, en sachant parfaitement "s'orienter" alors qu'un mélomane "de base" sera vite perdu...

kfigaro a écrit:

sans oublier la compréhension intime de l'esthétique et les connaissances pointues sur les influences de chaque compositeur... c'est de cette façon qu'un mélomane cultivé parvient à s'y retrouver, en construisant des "passerelles" entre chaque artiste, bref, en sachant parfaitement "s'orienter" alors qu'un mélomane "de base" sera vite perdu...

Là bien franchement, en ce qui me concerne, je n'ai pas du tout la prétention d'avoir "la compréhension intime de l'esthétique" (il faudrait déjà que que je comprenne bien ce que c'est! ) quant aux connaissances "pointues" sur les influences?...Pointues je ne pense pas trop quand même, en toute honnêtetée, (en tout cas je ne me pose guère ce genre de question...si ce n'est que connaissant quand même un peu l'histoire de la musique je situe assez bien les compositeurs par rapport à leurs collègues...mais ce n'est pas très pointu comme "connaissances d'influence")...J'en conclue donc que je ne suis pas un mélomane cultivé, que je ne sais pas "m'orienter" (vers quoi?) et que je suis un mélomane de base qui devrait être perdu!
Je dit "devrait"...car je n'ai pas la moindre impression d'être perdu dans ma passion de mélomane....ce qu n'arrange pas mon cas, car c'est bien connu que seuls les idiots ne se rendent pas comptent qu'ils le sont

A mon avis, tu es plus qu'un "mélomane de base" tu as trop d'heures de vol !

Peut être ...mais je ne remplis pas tes critères

Ecouter beaucoup, c’est aussi me semble-t-il un moyen d’arriver à une connaissance. Avec de l’intelligence ou de la sensibilité, la quantité peut alors devenir la qualité.

oh y a un tas de gens bien plus intelligent que moi ...et qui, coté musical, ont pour sommet Johnny ou Mireille Matthieu
et s'il y a quantité c'est uniquement parce qu'il y a amour et passion ...quant à la qualité qui peut (et pourquoi le faire!!?) juger de la qualité d'écoute d'un autre!?

Par « la quantité peut alors devenir la qualité », j’entendais qu'écouter beaucoup (quantité) me semble être un moyen d’écouter mieux (qualité) : on fait alors des distinctions, on découvre des rapports, on trouve des clés. Je n’avais pas dans l’idée un jugement extérieur, je restais dans la pratique d’un amateur face à lui et face à la musique.