Jan Dismas ZELENKA (1679-1745)

ha j aime beaucoup Zelenka ! il aurait falu un Renhard Goebel pour jour Zelenka . Je ne sais pas pourquoi il en a jamais fait?

il y a des trucs parfois! incroyable ! et des reprises littérales à Frescobaldi

Zelenka est avec Schütz un compositeur que j'aime. Et quand je sens que mon humeur n'est pas ce qu'elle devrait être, je mets Zelenka (une messe, le Serpent). Peut-être as-tu une clé à cet effet que produit Zelenka (pas seulement sur moi).

il est pas toujours bien interprété c est dommage pour une telle misique.

Voilà surement la "clè" que cherchait Jean-Michel

parce que les autres compositeurs sont toujours bien interprétés?...
et l'interprétation ....s'il n'y avait absolument qu'une façon de faire ...ce serait carrément la mort des musiciens qui n'auraient plus lieu d'être! si ce n'est jouer de la musique d'aujourd'hui...ce qui te comblerait

mais la musique baroque c est la musique d aujourd hui !

Il faudrait un Zelenka par café Zimmermann ... Je vais en parler ! hummmm je sens que ca serait pas mal....

J'ai craqué Jean Mi, trop beau ce disque. A se damner direct ! J'adore autant si ce n'est plus que le serpent de bronze. C'est pas demain qu'il retournera dans sa boite ou dans une étagère...

Belle acquisition! et superbement interprétée!

Il va falloir que je songe à déployer quelques moyens pour le thésauriser à mon tour !

Une petite parenthèse sur le deuxième prénom de Zelenka, Dismas.

La tradition appelle souvent Dismas, crucifié à droite de Jésus, le bon voleur ou le bon larron. Il a demandé la clémence et a été sauvé alors que Hestas, l'autre larron, a raillé Jésus.
Une légende des premiers temps de l'Eglise rapporte que lors de la fuite en Egypte deux brigands prirent à la sainte famille son argent et son âne. Dismas intervint, on leur rendit leurs biens parce que c'étaient de pauvres gens. L'enfant Jésus le remercia et lui promit de se souvenir de son geste. Dismas continua à être un larron mais Jésus ne l'oublia pas à la dernière minute.


Eglise de Little Flower à Richmond Heights (Missouri)


Pour d'autres représentations du Portement.

merci pour cette précision interressante que j'ignorais complètement!...et ce tableau de J Bosch ...impressionnant!
Quel lien avec le "christ" de l'église du Missouri?...le tableau de Bosch serait il là bas? ou est ce la représentation du christ en croix assez particulière...avec un bras gauche qui semble plus "abimé" que le droit?

Le Portement de la Croix avec Sainte Véronique est au Musée des Beaux Arts de Gand (Il en existe un autre conservé au Kunsthistorisches Museum de Vienne, sans Véronique)
Le crucifié dans l’église du Missouri, c’est notre bon larron Dismas.

ah ok j'aurais pu y penser!...mais comme il est tout seul!

vous connaissez ?

Oui, un de mes Zelenka, dans le ton inimitable de ses œuvres religieuses. C’est moins bien enregistré que de plus récents (il date de 1985), mais la musique n’en souffre pas.
La présentation est légèrement différente de mon édition : ici le tableau est vu plus en détail.

oui je l'ai il faut que je réécoute pour voir si mes impressions ont changé: j'avaoue que c'est le seul cd Zelenka qui ne m'a pas complètement enthousiasmé...je n'ose incriminé l'oeuvre!...et pourtant les interprètes sont généralement excellent?...peut être un rien trop "neutre" ...d'où ma légère (!) déception

peut etre est -ce l'enregistrement comme le suggère Jean Michel!?

C'est le Z 45 comme ne l'indique pas le disque.
Autres enregistrements du même d'après le site Zelenka.
La plage 7, le Dies Irae, c'est beau ! Je retrouve ce qui me fascine chez Zelenka (et que je n'entends guère dans ses pièces orchestrales)

Zelenka ou Vivaldi ? C’est ce qu’on peut se demander en entendant le Gloria (RV 589) ou encore le Magnificat (RV 610).
Déjà quand Rinaldo Alessandini le dirige (le Concerto Italiano et Akadêmia), j’entends dans ce Vivaldi la manière de Zelenka. Mais quand c’est Tonu Kaljuste qui dirige le Kyrie RV 587 et les morceaux précédents (Chœur de chambre d’Estonie, Chœur de chambre de Tallinn), la parenté devient assez troublante.

Zelenka n'est pas à proprement parler un compositeur précoce. Il n'écrit guère avant l'âge de 30 ans. Il combine une science du contrepoint, des formules mélodiques et des rythmes puisés dans la musique populaire de son pays natal. La musique de Zelenka, robuste, enracinée, pleine de caractère à la fois fascine, captive l'attention et en même temps ne se laisse pas facilement apprivoiser. Elle dramatise, interpelle, semble parfois se battre contre elle-même. Reflète-t-elle les conflits internes du compositeur, sa personnalité complexe ? Elle tient une place à part dans le répertoire baroque. Elle est attachée à cet univers par des liens étroits et inhabituels, par sa dissymétrie en profondeur, son exubérance et son émotion intime. Rarement la musique baroque européenne a atteint une telle densité de langage. Bach et Telemann ne s'y étaient pas trompés. L'œuvre de Zelenka se rattache à un mouvement baroque spécifique, tourmenté, passionné, parfois fiévreux, un baroque propre aux artistes tchèques. On ne peut pas s'empêcher de penser aux contemporains de Zelenka qui s'exprimèrent chacun à leur manière, à l'architecte Kilian Ignác Dienzenhofer (1689-1751), adepte du baroque monumental et imposant, au sculpteur Ferdinand Brokoff, ou à Bernard Matias Braun qui travailla pour le comte Špork dans son domaine de Kuks.
Texte complet

Un parallèle architectural, la Villa Portheimka à Prague, par Kilian Ignaz Dienzenhofer

Tiens on avait ici (je ne sait plus qui...sans doute toi Jean-Michel?) fait un raprochement entre la musique de Lotti et Zelenka...ce que confirme le texte que tu nous proposes!

Toujours le style de Zelenka dans ses œuvres religieuses : un entrain qui le caractérise si bien. Il y a aussi des passages alentis comme des vasques de ferveur au beau milieu de cet allant qui mène toujours plus avant, comme si tout ce qu’on pouvant avoir de regret et de regard tourné vers le passé se tournait vers l’avenir. Une purification de l’âme – je rejoins ici le titre, Missa purificationis Beatæ Virginis Mariæ. Zelenka est fort bien servi par Adam Viktora, son ensemble Inégal et par les ingénieurs du son.

Jan Dismas Zelenka portait à l'origine les prénoms de Jan Lukas (Jean Luc) ; nous ne savons pas pourquoi ni dans quelles circonstances il décida de changer son prénom de Luc en Dismas, celui d'un larron repenti crucifié aux côtés de Jésus. C'est là l'une des premières énigmes qui entourent ce musicien tchèque.
Source : le lien un peu plus haut

Œuvres orchestrales complètes, Das Neu-Eröffnete Orchester dir. Jürgen Sonnentheil (coffret CPO, 1996-1999)
J’ai parfois des réticences en écoutant ces interprétations qui pourraient aller plus loin dans un relief propre : j’ai l’impression que c’est l’auditeur qui soit terminer le travail, en particulier dans les Capriccio. La Sinfonia a 8 concertanti (ZVW 189) est cependant fort belle: écoutez l’andante ! Il y a là une expressivité qui n’est pas romantique et qui repose sur les seuls moyens de la musique, sans faire appel à la participation de l’auditeur. C’est ce que j’admire chez Zelenka.

ce coffret comporte combien de cd?...je ne suis pas certain d'avoir toute sa musique orchestrale bien qu'elle soit assez modeste en nombre d'opus!