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 Kurt Alois Josef Johann von Schuschnigg

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Bertrand
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Bertrand


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MessageSujet: Kurt Alois Josef Johann von Schuschnigg   Kurt Alois Josef Johann von Schuschnigg Icon_minitimeLun 1 Oct - 14:15

Kurt Alois Josef Johann von Schuschnigg (14 décembre 1897 - 18 novembre 1977), Dictateur et Chancelier fédéral d'Autriche du 25 juillet 1934 au 11 mars 1938


Un aristocrate

Né dans l’ancien empire Austro-Hongrois, le 14 décembre 1897 à Riva del Garda (maintenant en Italie), Kurt von Schuschnigg est issu d’une ancienne famille d’aristocrate catholique autrichienne.
Ce n’est qu’en 1915, après avoir passé son baccalauréat, qu’il s’engage comme volontaire dans l’armée où il devient lieutenant. Il est fait prisonnier par les Italiens.


Un jeune avocat et politicien

Après la Guerre, il commence des études de droit à Innsbruck où il obtient en 1922 un diplôme et ouvre son propre cabinet. En 1926, alors qu’il entre au parti social-chrétien, il rencontre Herma Masera avec laquelle il se marie et aura un fils. L’année suivante, il est élu député à l’âge de trente ans devenant ainsi le plus jeune élu du Parlement. En 1930, il fonde le « Ostmärkische Sturmscharen », un groupe politique paramilitaire et catholique.


Un chancelier dictatorial

En 1932, Schuschnigg est nommé ministre de la Justice puis en 1933, ministre de l’Instruction publique. Lors de l’auto-dissolution du Parlement le 4 mars 1933, il participe activement à l’organisation de la nouvelle dictature. Et le 25 juillet 1934, à la suite de l’assassinat du chancelier Engelbert Dollfuss par les nazis autrichiens, Schuschnigg est appelé à lui succéder. Il garde en même temps, son poste de ministre de l’Instruction et prend celui des Affaires Etrangères.
Bien décidé à continuer la politique de son prédécesseur, il poursuit les répressions des partis politiques et essaie de stabiliser l’économie du pays. Mais à la différence de Dollfuss, il tente un rapprochement avec l’Allemagne nazie.

En 1935, sa femme décède.


Le traité avec l’Allemagne

En 1936, la situation économique est au plus mal, le chômage augmente de 20%. Cette situation désastreuse rend ainsi indispensable, aux yeux de Schuschnigg, un traité avec l’Allemagne. Et le 11 juillet 1936, Schuschnigg signe un accord avec Hitler. Ce rapprochement dû à l’ambassadeur allemand Franz von Papen, stipule qu’en échange de la levée de l’embargo et la reconnaissance du statut quo par l’Allemagne, l’Autriche arrête toutes persécutions contre les nazis et appelle deux ministres pro-nazi dans son gouvernement.


Un isolement politique

Assuré de l’indépendance de l’Autriche, et manipulé par Von Papen, Schuschnigg laisse s'installer le nazisme dans le pays. Il envisage en 1937, de restaurer la monarchie en faisant revenir l’archiduc Otto de Habsbourg mais doit y renoncer devant les réticences d’Hitler et de Mussolini. D’ailleurs Mussolini, le « grand ami » de l’Autriche, à suite de la création de l’Axe Rome-Berlin, abandonne toute protection qu’il aurait pu accorder précédemment à l’Autriche. Et après la perte de ses soutiens français et anglais, l'Autriche se retrouve totalement isolée.


L’Anschluss

Début 1938, Schuschnigg apprend qu’un attentat pro-nazi se prépare contre lui. Il comprend alors qu’Hitler n’a jamais eu l’intention de respecter ses engagements, et cherche à tout prix un rapprochement avec les sociaux-démocrates. Trop tard, il est convoqué sans ménagements par le Führer à Berchtesgaden. Ce dernier l’oblige à céder les ministères de l'Intérieur et de la Guerre à des sympathisants nazis, et de libérer tous les prisonniers nazis.

Schuschnigg cherche désespérément une solution, et dans un dernier espoir, annonce le 9 mars un plébiscite sur la question de l’indépendance de l’Autriche. Profondément outré, Hitler exige le 11 mars sa démission, et la nomination à son poste, du ministre de l’Intérieur, Arthur Seyss-Inquart. Le lendemain, le 12 mars 1938, c’est l'Anschluss, l'annexion pure et simple de l'Autriche.


Sept ans en prison

Cet événement lui vaut d'être incarcéré à la prison de Vienne où il est logé comme un invité de marque. Ainsi, il s'installe avec sa nouvelle femme Vera Fugger, comtesse de Czernin, qu'il épouse en prison, en juin 1938. De cet amour naît en prison une fille en 1941.
La même année, lui et toute sa famille sont transférés, avec un traitement spécial, au camp de concentration de Sachsenhausen où il partagera le même baraquement que Herschel Grynszpan, puis en 1944 à celui de Dachau. Le 4 mai 1945, aux derniers jours du Reich, un ordre d'exécution est lancé contre lui. Mais il est sauvé in extremis par les Américains, lors de la libération du camp.


Un américain modèle

À sa libération, l’Autriche refuse son rapatriement. Il s’installe alors en Italie où il se met à écrire des articles ainsi que son autobiographie Requiem, publiée en 1946. Il donne de nombreuses conférences aux États-Unis où finalement il s’installe en 1947, dans le Mississippi. Il devient professeur de sciences politiques et de droit international à l’université catholique de Saint Louis. En 1956, il obtient la nationalité américaine et reçoit par la suite de nombreuses récompenses de petites universités.

Les années 1950 sont aussi pour Schuschnigg, la réconciliation avec son pays. Il peut ainsi de nouveau rentrer en Autriche où il y passe désormais toutes ses vacances. En 1959, sa femme décède.
Et en 1967, après avoir pris sa retraite, il s’installe en Autriche à Innsbruck. Il écrit de nouveau, de nombreux articles et fait un voyage en 1972 en Amérique du Sud. Le 18 novembre 1977, il décède à Mutters, près d’Innsbruck.
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Bertrand
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