Gounod : Mireille

Opéra en cinq actes de Charles Gounod, Mireille a été un echec retentissant dès la création. Malgré de nombreuses modifications, imposées par la créatrice du rôle et par Carvhalo, le directeur du théâtre ou l'oeuvre fut créée, l'insuccés de Mireille ne s'est jamais démenti. C'est après de nombreuses années et de patientes recherches que Reynaldo Hahn recréa "Mireille" à l'opéra en 1939 et lui rendit ses lettres de noblesse. Cependant elle reste dans l'ombre et est fort peu représentée. LA version de référence fut enregistrée par Michel Plasson en 1979 avec Mirella Freni, Alain Vanzo, José Van Dam, Gabriel Bacquier et Jane Rhodes dont voici les références :

http://www.amazon.fr/Gounod-Mireille-Bacquier-Capitole-Toulouse/dp/B000005GIU/sr=1-1/qid=1167431478/ref=pd_bowtega_1/171-8606378-3384269?ie=UTF8&s=music

Je ne connais pas du tout c'est bien, calbo ?

Oui même si la musique de certaines scènes peut surprendre de par son aspect novateur pour l'époque.

Bertrand a écrit:

Je ne connais pas du tout c'est bien, calbo ?

Alors as tu pris le temps d'écouter Mireille?

Non... avec tous mes cds j'ai du mal à suivre...

Bertrand a écrit:

Non... avec tous mes cds j'ai du mal à suivre...

Ca ne m'étonne pas. Voila ce qui arrive quand on a plus de 900 CDs.

Mouais bientot 930... si c'est pas déjà le cas...

Comment tu fais pour avoir le temps de tous les écouter ?

Je numeris et j'ecoute sur mon mp3 en allant au boulot, ou en travaillant le soir, en etant devant mon ordi, en faisant le menage enfin c'est facile. C'est une question d'organisation et de temps.

Mireille, 20 Mai Opéra de Marseille

J'étais très inquiète concernant les deux rôles de Mireille et Vincent, et mes craintes étaient en partie justifiées. la jeune soprano coréenne Hye Muyng Kang s'est révélée être une Mireille prometteuse tant vocalement que scéniquement. En ce qui concerne le chant il y a comme tous les soirs de 1ère des imperfections comme la voix qui blanchit de quelques fausses notes dans le final du second acte mais "Trahir Vincent... Mon coeur ne peut changer" et la terrible "scène de la Crau" sont interprétés sans faiblesses et dans un excellent français ce qui est rare pour les non francophones. Le cas Guèze est plus problématique; visiblement tétanisé il marque son rôle durant toute la première partie,les aigus sont tendus, ternes et sans éclats. En plus il manque de rater son entrée pour la chanson de Magali; la seconde partie est à peine mieux, il chante à pleine voix mais les fausses notes émaillent alors la partition ce qui est gênant pour un ténor que l'on présente comme un artiste français de premier plan. Les autres sont nettement plus satisfaisant : parfaits Alain Verhnes et Jean Marie Frémeau en Ramon et Ambroise; excellente aussi la Taven de Marie Ange Todorovitch. Déception en revanche en ce qui concerne Lionel Lhote en Ourrias. Le jeune baryton fait de son personnage un homme brutal et arrogant oubliant allègrement au passage que les bouviers sont des hommes fiers et courageux, et c'est précisément cette fierté qui est blessée quand Mireille le repousse en faveur de Vincent. Le troisième acte qui est celui d'Ourrias est gâché par les fausses notes; bref Ourrias est un personnage terne et inconsistant même si le pauvre garçon s'est fait une petite frayeur en se trouvant à deux doigts de la chute. Je signale au passage la prometteuse Vincenette d'Eduarda Melo. La partition maintenant : coupés le choeur des jeunes filles mortes d'amour dans la scène du Rhône et la ligne de Mireille dans le final. Diederich à la tête de l'orchestre de l'Opéra de Marseille sert cependant remarquablement la musique de Gounod. Notons également une très jolie mise en scène agrémentée de costumes supebes et de lumières efficaces. Bref une excellente soirée malgré un Vincent relativement faible et un Ourrias vraiment décevant.