Alessandro et Domenico Scarlatti : Stabat Mater

Alessandrini pour le Stabat à 10 voix revient souvent, mais qu'en est-il du stabat mater pour solistes ? Alessandrini aussi ? Lesne ? vos versions, vos avis...

pour moi alessandrini sans hésitation...il y a Sara Mingardo comme alto

mais Lesne est surment très bon aussi

Il y a eu un comparatif assez intéressant dans Classica (juin 2004). Si vous voulez un résumé, je peux me transformer en dactylo !

si c'est pas trop contraignant...

Le bilan parmi les 11 retenus en aveugle. - Note 10 : aucun
9 : Labadie (Röschmann, Robbin), Dorian
Alessandrini (Bertagnolli, Mingardo) Opus 111
8 : Rousset (Bonney, Scholl), Decca
7 : King (Fisher, Chance) Hyperion
Goodman (Norberg-Schultz , Stutzmann)
Rovatkay (Frimmer, Banditelli) EMI
6 : Gracis (Freni, Berganza) DG
Hogwood (Kirkby, Bowman) Decca
Lesne (Il Seminario musicale), Virgin
Harmoncourt (McNair, Mei) Teldec
Dutoit (Anderson, Bartoli), Decca

Alessandrini a déplu par ses violons de mauvais goût, sur-joué, sur-chanté. La basse continue ressemble à une horloge. Les voix manquent de contraste. Mais la version est originale, expérimentale, elle peint la douleur de manière unique. C’est le climat expressionniste qui a finalement plu.
Labadie au contraire a une progression dramatique bien que le début soit sautillant et artificiel.
Rousset : version d’opéra.
King : version chambriste, désincarnée.
Goodman : rubato hors sujet, voix lourdes.
Gracis : opéra aussi, lecture « stylistiquement impossible ».
Rovatkay : plat, recuilli mais pas fervent.
Dutoit : trop rapide, voix pleureuse.
Lesne : pleurnichard, maniéré ; fouillis orchestral, pas de polyphonie, sonne comme du Purcell.
Hogwood : trop lent, voix différenciées mais ne tombent pas ensemble.
Harnoncourt : surexpressif, mauvaise diction.

conclusion: comme souvent dans ces confrontations où ils remarquent souvent plus de défauts que de qualités, je voudrais leur dire:<< Mais qu'attendez vous pour vous y mettre et nous fournir la version idéale!!>> ....
mais elle sera toujours idéale pour les uns et pas du tout pour d'autres!!

C'est dans la règle du jeu : il faut éliminer, donc souligner les défauts. Je crois qu'il faut un commentateur extrêmement honnête plutôt qu'on collège de critiques pour s'en sortir autrement. Je crains en effet que dans ce genre d'exercice il manque souvent l'essentiel : une complicité avec la musique ou les musiciens qu'on entend. Quand bien même ce serait un contresens, si c'est beau !
Je n'aime pas a priori Villazon. Il a enregistré avec Emmanuelle Haïm le Combattimento de Monteverdi. En entendant des extraits, j'avais en effet eu l'impression d'entendre Verdi et non Monteverdi. Mais j'ai finalement écouté le disque et je le trouve beau (mais je préfère nettement Jan van Elsacker dans la version d'Akadêmia, bien entendu !)

de toute façon la musique n'est ni une peinture ni une sculpture...et si on vait sans contestation possible et reconnu par tous des versions "définitives"...ce seraient quelque part la mort de la musique!!

Le bilan parmi les 11 retenus en aveugle. - Note 10 : aucun
9 : Labadie (Röschmann, Robbin), Dorian
Alessandrini (Bertagnolli, Mingardo) Opus 111
8 : Rousset (Bonney, Scholl), Decca
7 : King (Fisher, Chance) Hyperion
Goodman (Norberg-Schultz , Stutzmann)
Rovatkay (Frimmer, Banditelli) EMI
6 : Gracis (Freni, Berganza) DG
Hogwood (Kirkby, Bowman) Decca
Lesne (Il Seminario musicale), Virgin
Harmoncourt (McNair, Mei) Teldec
Dutoit (Anderson, Bartoli), Decca

avec tout ca moi je sais plus qui choisir ! trop de bonnes choses

au fait...cette confrontation concernait le Stabat de Pergolèse, et pas celui de Scarlatti nettement moins connu...

ah ok ok... ca change tout...

Oh, oh, je crois bien être pour quelque chose dans cette monumentale confusion ! Heureusement que tu veilles, Jean !

va falloir me conseiller des Scarlatti alors ! Car pour le Pergolese j'ai mon Lesne que j'aime beaucoup.

ben pour le Scarlatti...pas sur que tu aies beaucoup de choix...et Alessandrini (qui était en tête pour Pergolèse , n'est pas moins bon dans le Scarlatti...

il parait que Mingardo n'y est pas a son meilleur, du moins pas dans le bon ton "marial". Lesne m'a bluffer dans le Pergolese.

qui décrète le bon ton "mariale"?(...je devine bien!) je la trouve exceptionnelle et la beauté de la voix est toujours là!

Pour (tenter de) rattraper ma bévue ci-dessus , je vous offre de donner mon vénérable avis sur les deux Stabat un de ces jours. Je pars à peu près impartial : Sara Mingardo et Sandrine Piau ont des voix que j'aime. Jean m'aura peut-être précédé !

je connais pas donc je juge pas, je sais que son Vivaldi est extra parcontre

Jean-Michel a écrit:

Pour (tenter de) rattraper ma bévue ci-dessus , je vous offre de donner mon vénérable avis sur les deux Stabat un de ces jours. Je pars à peu près impartial : Sara Mingardo et Sandrine Piau ont des voix que j'aime. Jean m'aura peut-être précédé !

Non non vas y, sans problème!!

Stabat Mater d'Alessandro Scarlatti (représentés au début de la page précédente)
Après avoir successivement écouté le Stabat Mater par Lesne et par Alessandrini, suis-je sûr d’en préférer un à l’autre ? Alessandrini est souvent plus lent et plus appuyé où Lesne est plus rapide et plus léger. Ce sont en fait les voix qui donnent une impression entièrement différente : celles de Gemma Bertagnolli et de Sara Mingardo s’entrelacent de façon plus recueillie que celles de Sandrine Piau et de Gérard Lesne, plus ludiques. Il se dégage une gravité dans le premier cas et une légèreté dans le second. Le Stabat par Lesne est nettement profane, celui d’Alessandrini recueilli : dans un cas on échappe à la douleur, dans l’autre on y entre. La Mère en pleurs à la croisée des chemins s’accomode bien de Lesne, celle dans une église sans doute mieux d’Alessandrini.

Reflexions tres instructives, merci Jean Michel, j'avais eu ce meme sentiment dans le stabat mater de Pergolese par les memes.

On parle bien de Domenico, pas d'Alessandro ? A ma connaissance, il n'a composé qu'un Stabat Mater, pour choeur à 10 voix et basse continue (ad libitum) en ut mineur. Par contre, Alessandro en a bien composé avec solistes, cordes et basse continue...

J'ai renommer le sujet comme ca tout rentre !

Je suis tres stabat mater aussi en ce moment, je pense que je vais elargir ma discotheque... avec celui de Vivaldi et une autre version du Pergolese.

Pour Vivaldi, Scholl/Bianchini ca doit etre pas mal ?

Bertrand a écrit:

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Pour Vivaldi, Scholl/Bianchini ca doit etre pas mal ?

excellent oui...et Sara Mingardo Alessandrini