L'affaire Fritzl

L'affaire Fritzl est un cas d'inceste découvert à la fin avril 2008. À 42 ans, une Autrichienne, Elisabeth Fritzl, déclare qu'elle a été emprisonnée, violée et physiquement agressée par son père, Josef Fritzl, pendant 24 années (entre le 29 aout 1984 et le 26 avril 2008).

La police autrichienne explique que son père l'a conservée dans une cave insonorisée dans le sous-sol de sa maison, à Amstetten en Basse-Autriche à 100 km de Vienne. En captivité, elle a donné naissance à sept enfants, tous engendrés par Josef Fritzl. L'un est mort peu après sa naissance, trois d'entre eux ont été séquestrés avec leur mère et les autres ont été adoptés par le père et son épouse, Josef faisant croire que les enfants avaient été abandonnés par Elisabeth devant leur porte.

Durant toutes ces années, Josef Fritzl cacha à sa famille, y compris à la propre mère d'Elisabeth (Rosemarie Fritzl), la détention de sa fille, faisant croire qu'elle avait rejoint une secte. Elisabeth est libérée le 26 avril 2008, après une enquête des services sociaux autrichiens suite à l'hospitalisation de l'un des enfants.


Chronologie

Hôpital de Amstetten où depuis la révélation de l'affaire sont hébergés Elisabeth et ses enfantsJosef Fritzl obtient un permis de construire en règle pour un abri anti-atomique, démarche habituelle en temps de Guerre Froide. Les travaux sont vérifiés par l'administration.
11 ans, premier viol d'Elisabeth
16 ans, première tentative de fugue
18 ans, seconde tentative de fugue
Le 28 août 1984, Elisabeth est droguée par son père avec un anesthésiant versé dans un verre de soda qu’il lui donne à boire[2], la menotte puis l'enferme dans la cave aménagée et signale sa disparition à la police
Un mois plus tard, son père l'oblige à écrire une lettre demandant à ce qu'on ne la recherche plus
Naissance de Kerstin 1989
Naissance de Stefan 1990
Naissance de Lisa 1993. Le bébé est déposé devant la maison avec une lettre.
Naissance de Monika 1994 (sera également adoptée par les grand-parents).
24 décembre 1994, Elisabeth réussit à s'enfuir mais est retrouvée par son père[3]
Naissance de jumeaux en 1996, Alexander survit et sera adopté, l'autre jumeau décède et sera incinéré par le père dans une chaudière.
Naissance de Felix 2003
En 2008 Kerstin tombe gravement malade
Un appel à témoins est lancé dans les médias
Samedi 26 avril, appel au commissariat d’Amstetten à 8 heures du soir. Elisabeth raconte son histoire aux médecins. Josef Fritzl reconnait les faits.
Les habitants d'Amstetten organisent une veillée aux flambeaux le 30 avril


La « cave-prison »

Située au 40 Ybbstrasse la « cave-prison » est un local de 60 m² pour 1m70 de hauteur et sans fenêtres. Il s'agissait à l'origine d'un abri anti-atomique dont la construction a commencé en 1978 alors qu'Elisabeth avait 12 ans

Il comprend :

une douche
WC
des lits
un lave linge
une kitchenette
une télévision
une armoire à pharmacie
En cas de tentative d'évasion, un gaz mortel aurait été répandu dans la prison.


Josef Fritzl

Josef Fritzl, né en 1935 à Amstetten, est un ingénieur électricien, à la retraite, décrit comme « dominant et autoritaire ». Il est propriétaire de plusieurs appartements d'une valeur estimée à 2 millions d'euros ainsi que d'une société de vente de sous-vêtements féminins. Il a également possédé un restaurant sur les bords du lac Mondsee dans les années 1970 pour l'incendie duquel il a été condamné (fraude à l'assurance).

Josef Fritzl a été condamné dans les années 1960 pour pyromanie et attentat à la pudeur.

Il est, fin avril 2008, incarcéré à Sankt-Pölten

A effectué des voyages pendant que ses enfants étaient enfermés dans la cave : Thaïlande, Chypre... source photo descriptive une courte video
Partait 2 mois en vacances chaque été avec sa femme à Salzbourg. Temoignage de Günter Sieberer


Suites judiciaires

Josef Fritzl, qui a avoué les faits après son arrestation, garde désormais le silence sur les conseils de son avocat, Rudolf Mayer. Ce dernier annonce qu'il va plaider la démence de son client.
Le principal enquêteur est Franz Polzer, chef de la brigade criminelle de Basse-Autriche, alors que procureur est Mme Christiane Burkheiser. Elisabeth Fritzl est défendue par maitre Christoph Herbst

Je sais pas vous mais cette affaire m'a sacrement choquer. Me rappellant l'affaire Kampusch.

Ça peut vous paraître glauque mais moi ca me laisse sans voix ces affaires là.

Je ne suis pas sûr de croire au diable et à ses fourches et ses chaudrons d'huile bouillante, mais qu'il existe des personnes malfaisantes qui rayonnent de haine assez travestie pour être presque présentable, je le sais.

Oui et là l'Autriche fait tres fort, avec ses deux affaires, mais on a la meme chose en France d'apres des reportage que j'ai pu voir.

ca fait froid dans le dos... attention aux amalgames, qui risquent de pleuvoir...

oui que dire face à de telles horreurs !!sur une si grande longueur!

c'est vrai que c'est à peine croyable...

Il est même curieux que ce type, qui a pris tant de précautions, ait accepté que Kerstin soit hospitalisé. Si on rentre dans sa logique (s'il en a une), il aurait dû le laisser mourir plutôt que de révéler sa présence. Finalement, c'est bien à cause de cela que le scandale s'est révélé.

c'est vrai... mais qui sait ce qui peut se passer dans un esprit aussi dérangé ? Peut-être qu'inconsciemment il se disait qu'il était temps que ca s'arrête...

C'est horrible et incroyable, j'espère qu'il sera condamné à la peine capitale, pour un cas, on peut faire exception, mais j'ai l'impression qu'en le considérant comme atteint de folie, il s'en tirera à bon compte, c'est scandaleux.

essayez tous de vous souvenir d'il y a 24 ans, ce que vous faisiez, où vous étiez, l'âge que vous aviez...
ca correspond à la période du début de la sequestration de cette femme. En retracant tout ce que vous avez fait depuis, tout ce qui s'est passé dans votre vie, on se rend mieux compte de l'horreur qu'ont subit Elisabeth et ses enfants et de la longueur incroyable de leur captivité...

Quand j'avais 10 ans, Elle était déjà séquestrée. Depuis, j'ai eu le temps de faire toute ma scolarité, et puis 10 ans d'études, puis rentrer dans la vie active... Pendant tout ce temps, elle n'a connu qu'une chose : sa prison et les viols à répétition.

On se demande comment un être humain peut faire subir ça à un autre être humain. Qui plus est à son propre enfant...

Cecile il n'y a plus de peine capitale en Europe et Deu merci.

Bertrand a écrit:

Cecile il n'y a plus de peine capitale en Europe et Deu merci.

Je sais qu'il n'y a plus de peine capitale, je n'étais pas pour, en bonne chrétienne, je disais "ce que Dieu a fait, c'est à Dieu de le reprendre", mais dans le cas présent, combien de vies et des viols il a commis, tu ne crois pas que ce serait normal.

répondre au mal par le mal n'est pas est ne sera jamais une solution.
Si tu lui fais mal parce qu'il a fait mal, tu te retrouves finalement dans le même cas que lui, l'escalade est inévitable...

Bien d'accord...la "vengeance" pure et simple n'a jamais fait évoluer les hommes dans le bon sens!...Cà n'efface ni ne diminue en rien les sévices que les victimes ont subi...et finir ses jours en prison,n'est pas forcément plus "doux".

Je vois que je suis la seule à avoir pensé à cette solution, j'ai déjà entendu parler de cas de gens condamnés et graciés au bout de quelques années, recommencer, alors ?

"les graciés" ne sont pas si nombreux que çà et toujours me semble t'il quand leur culpabilité n'est pas établie à 100%...il y a souvent, en plus (voire aux USA et même chez nous auparavant) des condamnés à la peine capitale qui étaient innocents!...

et si le Fritzl en question, ressortait de prison tu crois qu'ils pourraient recommencer ce qu'il a fait.?...même s'il en a envie!

Jean a écrit:

"les graciés" ne sont pas si nombreux que çà et toujours me semble t'il quand leur culpabilité n'est pas établie à 100%...il y a souvent, en plus (voire aux USA et même chez nous auparavant) des condamnés à la peine capitale qui étaient innocents!...

et si le Fritzl en question, ressortait de prison tu crois qu'ils pourraient recommencer ce qu'il a fait.?...même s'il en a envie!

Je ne sais pas vraiment, mais mon premier réflexe est de m'insurger contre ces choses horribles, oui des violeurs ont recommencé, te dire qui et quand, je ne saurais, mais j'en suis sûre, pourquoi les gens sont-ils furieux parfois.

Penses tu que çà me laisse indiférents?...et il n'y a pas que des violeurs (sans prétendre leur donner la moindre excuse...et si le Fritzl n'avait fait que violer?!!!...) qui ont recommencé leurs horreurs.....Tu crois qu'aux Etats Unis, dans les états ou la peine de mort existe...il y a moins de délit??

Il y a quelque chose qui me gêne devant le spectacle de faits révoltants : on est presque incité à répondre viscéralement. Je crois que c'est là la plus mauvaise façon de réagir et de voir.
Que fais-je dans ma vie de chaque jour pour éviter une violence qui en appelle une autre ? Cela n'évitera certes pas que des faits révoltants se produisent mais c'est une attitude tournée vers l'avenir et à portée de mes moyens limités.

Jean a écrit:

Penses tu que çà me laisse indiférents?...et il n'y a pas que des violeurs (sans prétendre leur donner la moindre excuse...et si le Fritzl n'avait fait que violer?!!!...) qui ont recommencé leurs horreurs.....Tu crois qu'aux Etats Unis, dans les états ou la peine de mort existe...il y a moins de délit??

Je ne pense pas que celui puisse laisser indifférent qui que ce soit, heureusement on ne peut pas comparer la France aux Etats Unis ou le crime est de je ne me rappelle plus de combien à la minute, mais je ne crois pas que la première réaction ne porte pas à la démesure dans la colère.

Fritzl est un cas extrème, et il est vrai que sa mort n'apporterait rien aux victimes.
Pour les violeurs en général, qui par ailleurs sont "normaux" mais qui agissent sous pulsions incontrôlables pour eux, pourquoi, plutôt que la prison, ne pas imposer des soins contrôlés par médicaments, ou bien pour ceux qui refuseraient ces soins, la castration, ni plus ni moins. Mais là, on se heurte encore à l'éthique : pas touche à l'intégrité du corps.