Karol Szymanowski

Karol Szymanowski

Compositeur polonais né à Tymoszówka en Ukraine en 1882 et mort à Lausanne en Suisse en 1937
Karol Szymanowski a grandi dans une famille ouverte sur le monde artistique et se met au piano à 7 ans. Il rencontre au Conservatoire de Varsovie Arthur Rubinstein et des musiciens qui formeront avec lui peu de temps après le groupe « Jeune Pologne en musique » : Apolinary Szeluto, Grzegorz Fitelberg et Ludomir Rozycki. Protégés par le prince Wladyslaw Lubomirski, Szymanowski et ses partenaires donnent vie à leurs idéaux avant-gardistes, résolument européens et occidentaux. Szymanowski séjourne à Vienne et en Allemagne où il rencontre de grands succès notamment avec sa Symphonie n° 2 et sa Sonate n° 2 op. 21. Il fait ensuite de nombreux voyages (1908-1914) : Italie, Afrique du Nord, France. Il rentre dans son pays natal et y étudie le folklore musical et s’en inspire dans de nombreuses œuvres, en particulier dans son ballet pantomime Harnasie. Il obtient le poste de directeur du Conservatoire de Varsovie jusqu’à sa démission en 1927 à la suite de désaccords de fond sur les créations artistiques nouvelles. Il compose peu pendant ses années d’enseignement. Tuberculeux depuis son plus jeune âge, il meut à Lausanne à 55 ans.

On distingue traditionnellement trois périodes créatrices.
Sa première période est marquée par le romantisme et plus particulièrement par l'empreinte de Frédéric Chopin dont il ne cessera de se revendiquer durant toute sa vie.
Une deuxième période, jusqu’à la Révolution russe, résolument éclectique durant laquelle il est influencé par Claude Debussy, Maurice Ravel et Igor Stravinski mais aussi par le monde oriental et mythologique.
Une dernière période enfin qui renoue avec ses propres racines, la musique populaire polonaise.

Musique vocale
Hagith op. 25, opéra en un acte (1912-1913)
Chants d'Amour de Hafiz op. 26, pour voix et orchestre (1914)
Chants de la Princesse des contes de fées op. 31 (1933)
Le Roi Roger op. 46, opéra en trois actes (1918-1924)
Stabat Mater op. 53 (1925-1926)

Pièces symphoniques
Ouverture de concert pour grand orchestre op. 12 (1904-1905)
Symphonie nº 1 op. 15 (1907)
Symphonie nº 2 op. 19 (1909-1910)
Symphonie nº 3 « Le Chant de la nuit » op. 27 (1916)
Concerto pour violon nº 1 op. 35 (1916)
Musique du ballet Harnasie op. 55 (1923)
Symphonie nº 4 « Concertante » pour piano et orchestre op. 60 (1932)
Concerto pour violon nº 2 op. 61 (1933)

Pièces pour piano
Neuf préludes op. 1 (1899-1900)
Variations en si bémol mineur op.3 (1901-1903)
Quatre études op. 4 (1902)
Variations sur un thème populaire polonais en si mineur op. 10 (1900-1904)
Fantaisie op. 14 (1905)
Métopes op. 29 (1915)
Douze études op. 33 (1916)
Masques op. 34 (1915-1916)
Trois Sonates, n° 1 op. 8 (1903-1904), n° 2 op. 21 (1910-1911), n° 3 op. 36 (1916-1917)
Vingt mazurkas op. 50 (1924-1926)

Musique de chambre
Sonate en ré mineur pour violon et piano op. 9 (1904)
Trio pour violon, violoncelle et piano op. 16 (1907)
Romance en ré majeur pour violon et piano op. 23 (1910)
Nocturne et Tarentelle pour violon et piano op. 28 (1915)
Mythes pour violon et piano, op. 30 (1915)
Quatuor à cordes n°1 op. 37 (1917)
Trois caprices de Paganini transcrits pour violon et piano op. 40 (1918)
Quatuor à cordes n°2 op. 56 (1927)

Quelques disques
Sonate pour piano n° 3 – Métopes – Masques, Piotr Anderszewski (Virgin 2005)

Chants de la Princesse des contes de fées – Harnasie - Chants d'Amour de Hafiz, Simon Rattle (EMI 2006)

Symphonies n° 2 à 4 – Harnasie, Jacek Kapszyk, Jerzy Semkow, Antoni Wit (EMI 1982 sqq., 2003)

Harnasie – Mandragore – Etude pour orchestre, Karol Stryja (Naxos 1989)

Stabat Mater – Litanie à la Vierge – Symphonie n° 3, Simon Rattle (EMI 1994, 2008)

Qu'est ce tu as écouté exactement (je suis loin de tout connaître...) et qu'est ce que tu ne "comprends" pas exactement chez lui ?

Le premier disque Andeszewsky : j'ai beau l'écouter ça m'échappe aussitôt tout au long du disque. D'habitude, le piano est ce qui me permet d'entrer assez facilement dans le monde d'un compositeur.
J'ai en particulier ce que j'ai illustré. Les symphonies ne me parlent pas trop, mais ça ne m'étonne pas. Ce qui passe le mieux c'est sa musique vocale (je l'écouterai un de ces jours pour en dire quelque chose). Tu parlais de ruptures sonores tout à l'heure : ce serait peut-être une explication.

J'ai écouté aussi le disque de Andeszewsky (je précise que, contrairement à toi, le piano ne constitue pas du tout une "porte d'entrée" facile pour moi - à l'inverse de l'orchestre !), c'est vrai que l'écriture n'est pas évidente : globalement il s'agit d'une sorte de Debussy des pays de l'est (on pense aussi à Scriabine)...

Sinon connais tu des compositeurs polonais plus récents (comme Kilar) ?, je pense que la compréhension de certaines oeuvres chorales d'un musicien comme Kilar peut permettre peut être plus facilement d'entrer dans la 3ème symphonie ou le Stabat mater de Szymanowski...

Des polonais plus récents, Lutoslawski, Gorecki, Penderecki (celui-ci m'impressionne particulièrement dans Utrenya et des œuvres de la même époque). Quant à Kilar, je ne connais que son nom.
Scriabine - J'explore (je crois que le mot est assez juste) ces jours-ci le disque de Yevguéni Sudbin (Etudes, Sonates). Il serait peut-être indiqué de passer Anderszewsky ensuite, c'est une idée.

Oui bonne idée, essaye le piano de Scriabine d'abord et peut être aussi les mélodies chorales de jeunesse de Lutoslawski, elles sont complètement dans la lignée de la musique sacrée de Szymanowski...

Du Lutosławski jeune, je peux écouter ses Vingt Chants polonais pour Noël. Vérification faite, la musique sacrée de Szymanowski ne me pose pas de problème particulier. C’est de me sentir à chaque fois exclu de son piano qui m’étonne. Ce n’est pas la première fois : les Préludes pour piano, Thème varié en si bémol mineur, Quatre études pour piano, Variations sur un thème folklorique polonais par Corinne Kloska (Soupir 2005) m’ont déjà fait le même effet.

Pour l’instant donc, je ne réagis (modérément) qu’à la musique sacrée de Szymanowski.
J’en reparlerai après mon détour Scriabine.

Difficil pour moi de resister plus longtemps a un tel coffret, surtout a ce prix.

a quel prix?

j'ai presque tout: Le roi Roger,ctovilon 1 et 2, symphonie 4 avec Rattle

24 euros et ca c'est le prix fort alors imagine sur le net

si tu le veux... 13,50 port compris

Pour ma part, je ne connais pas le Roi Roger.

ah le roi Roger ca semble assez epatant

oui tres belle musique et tres bons chanteurs!
et la version de Rattle a été couverte de lauriers!

Symphonies 2 et 3 par Antoni Wit (Naxos 2008)

j’ai là enfin quelque chose que je peux écouter sans être gêné par le son (double EMI, dirigées par Jacek Kapszyk et Jerzy Semkow). Comme souvent, je me sens bien chez Szymanowski mais il me reste étrange. Et il n'y a que lui pour produire sur moi cette impression-là, une sorte de proximité-incompréhension.

La troisième symphonie, Hymne à la nuit, d’après le poète perse Rûmi, est belle – un peu fatigué ce soir, je l’entends avec d’autant plus d’intensité. Je pense qu’une phrase du livret en donne une juste idée : « le charnel et le spirituel s’unissent ici ».

entendu ce matin sur france-musique son "Veni Créator"...cette musique me parle vraiment ...

J’ai celui de Karol Strija (Naxos 1990). Antoni Wit a enregistré le même programme l’an dernier.

Ccurieux que le même label enregistre a peu de distance le même programme!!...j'ai aussi le cd de Strija ; ce matin c'était Wit, mais je avais pas en mémoire l'autre pour comparerun minimum

Le Roi Roger - Symphonie n°4 (Sinfonia Concertante), Simon Rattle (EMI 1999)
qui manquait à ma collection Szymanoski. Ma première remarque est que cette version très réputée manque de chaleur : la pries de son ne la sert pas comme elle le devait.

j'ai le même!!

Ton souvenir ?

Le roi Roger, je l'ai vu sur Arte il y a peu. J'ai beaucoup aimé la musique (et un opéra en polonais n'est pas courant), par contre la mise en scène était horrible. Mieux vaut dans ces conditions écouter un CD !