Ernö Dohnányi

Aussi appelé à l’allemande Ernst von Dohnányi, il est né en 1877 à Bratislava (Presbourg) et mort en 1960 à New York. Il commence ses études de musique à Budapest. Il fait ses débuts de pianiste à Berlin en 1897 et rencontre un grand succès. Chef d'orchestre, il joue Béla Bartók. Il enseigne à Berlin de 1905 à 1915 puis dirige l'Académie de musique de Budapest en 1919 avant d’être renvoyé pour raisons politiques ; il retrouvera ce poste de 1934 à 1941. En 1919, il devient directeur musical de l'orchestre philharmonique de Budapest. Après la Seconde Guerre mondiale, dénigré par le nouveau gouvernement hongrois communiste, Dohnányi se rend aux États-Unis où il enseigne pendant dix ans à l'Université de Floride.

Œuvres principales

Opéras
Le voile de Pierrette, op. 18 (1909)
Tante Simona, opéra comique en un acte, op. 20 (1912)
A vajda tornya (La Tour du Voivod), op. 30 (1922)
Le ténor, op. 34 (1927)

Œuvres vocales
Messe Szegediner, op. 35 (1930)
Cantate Cantus vitae, op. 38 (1941)
Stabat mater, op. 46 (1953)

Œuvres symphoniques
Symphonie en fa majeur (1896, non publiée)
Symphonie nº 1 en ré mineur, op. 9 (1901)
Suite pour orchestre en fa dièse mineur, op. 19 (1909)
Ruralia Hungarica (d'après des airs populaires hongrois), pour orchestre et autres versions pour instruments, op. 32b (1924)
Minutes symphoniques pour orchestre, op. 36 (1933)
Symphonie nº 2 en mi majeur, op. 40 (1944, révisée en 1956)
American Rhapsody, op. 47 (1953)

Œuvres concertantes
Concerto pour piano nº 1 en mi mineur (le thème initial est inspiré de la Symphonie nº 1 de Brahms), op. 5 (1898)
Konzertstück en ré majeur pour violoncelle et orchestre, op. 12 (1904)
Variations sur une chanson enfantine pour piano et orchestre, op. 25 (1914)
Concerto pour violon nº 1 en ré mineur, op. 27 (1915)
Concerto pour piano nº 2 en si mineur, op. 42 (1947)
Concerto pour violon nº 2 en ut mineur, op. 43 (1950)
Concertino pour harpe, op. 45 (1952)

Musique de chambre
Quintette pour piano nº 1 en ut mineur, op. 1 (1895)
Quatuor à cordes nº 1 en la majeur, op. 7 (1899)
Sonate pour violoncelle et piano, op. 8 (1899)
Sérénade en ut majeur pour trio à cordes, op. 10 (1902)
Quatuor à cordes nº 2 en ré bémol majeur, op. 15 (1906)
Sonate pour violon, op. 21 (1912)
Quintette pour piano nº 2 en mi bémol mineur, op. 26 (1914)
Quatuor à cordes nº 3 en la mineur, op. 33 (1926)
Sextuor en ut pour piano, cordes et vents, op. 37 (1935)

Œuvres pour instrument solo
Capriccios pour piano, op. 2 (1897)
Passacaglia en mi bémol mineur, op. 6
Quatre rhapsodies pour piano, op. 11 (1903)
Études de concert pour piano, op. 28 (1916)
Variations sur un thème populaire hongrois, op. 29
Passacaglia pour flûte solo, op. 48 nº 2

Variations sur un thème populaire hongrois - Études de concert – Pastorale - Ruralia Hungarica, par David Korevaar (Ivory 2001)

Sérénades et sonates, par David Grimal, Gérard Caussé, Marc Coppey, Michel Beroff (Aeon 2004)

Sonate pour violon dans Hungarian Violin Sonatas (Dohnányi, Hubay, Goldmark) par Peter Csaba au violon et Peter Frankl au piano (Praga 2006)


Le premier fait partie de mes disques « magiques » qui restent à mon chevet.

je ne connais que son concerto pour violon opus 27 disque CPO et les concertos pour piano N°1 et 2
j'aime beaucoup ces trois concertos!

Le disque CPO ne tardera sans doute pas trop à se retrouver chez moi !
Les concertos pour piano, qui les joue chez toi ?

Ne le crie pas trop fort quelque fois qu'on nous lise... car il etait en rayon cet aprem, en avant de la rangée... exposé donc. Mais on peut le mettre à l'abri tu sais où. Un MP de ta part et j'arrange ca de suite.

Jean-Michel a écrit:

Le disque CPO ne tardera sans doute pas trop à se retrouver chez moi !
Les concertos pour piano, qui les joue chez toi ?

c'est un CD Hyperion avec un certain Martin Roscoe le BBC Scottish orch. dir par Fedor Glushchenko...que tout le monde connait bien!

Je n'ai rien d'autre que des disques Glushchenko chez moi, évidemment ! Ah, c'est dans la collection Concertos romantiques pour piano (j'ai le catalogue Hypérion sous la main).

oui c'est çà!!tres belle collection en général dont j'ai plusieurs exemplaires qui m'ont rarement déçu malgré le peu de notoriété actuelle de la plupart des compositeurs présentés..Dohnanyi étant une de ces exceptions.

Voici encore un compositeur bien oublié aujourd'hui, peut-être parce que trop romantique pour un homme ayant passé la majeure partie de sa vie au 20ème siècle. Son premier concerto opus 5 aurait pu être signé par Brahms !

Je peux dire que de ce que j'ai entendu (les concertos, la musique de chambre et de piano) me font regretter qu'en définitive je n'ai aucun CD de lui. Mais c'est sûr, on ne peut pas tout avoir !

J'aimerais quand même écouter ses deux symphonies (ou trois, une n'est pas numérotée).. Si elles sont à l'avenant des concertos, elles doivent être très bien.

Pour info : les variations sur un thème enfantin sont sur Ah vous dirai-je maman.

Donc finalement Jean-Michel, tu apprécies un certain romantisme ?

... oui, plus il est tardif, mieux c'est ! J'exagère un peu certes, mais il y a de ça. C'était par ailleurs un contemporain de Bartók qu'il a soutenu, même s'il est plus tourné vers l'héritage que vers l'innovation.

Depuis ce matin, c'est la journée Dohnanyi.

J'ai écouté pour la première fois ses deux symphonies, et alors que je m'attendais à un prolongement de Brahms (à en juger par le premier concerto), je me suis trouvé avec une musique plus "moderne" que n'aurait sûrement pas renié un Martinu par exemple. Ce sont deux oeuvres assez longues (54 et 50 minutes) qui se terminent chacune par un thème et variations/Fugue imposant.

Toujours Dohnanyi avec sa Suite opus 19, les "Minutes symphoniques", les variations sur Ah vous dirais-je et la suite du ballet Le Voile de Pierrette.

Le tout dirigé par Matthias Bamert.

En définitive, à mon avis on peut classer Dohnanyi aux côtés de Martinu, Kodaly, voire Bartok et non pas parmi les post romantiques comme je me l'étais imaginé.

Demain, en principe, je poursuis avec la musique de chambre.

ca y est j'ai attrapé le virus Dohnanyi, qui semble-t-il connait chez moi ses plus fortes poussées le samedi !

Et les versions alternatives de ces concertos pour violon.
Concerto pour piano n° 3, concerto pour violon n° 2, concertino pour harpe : James Ehnes au violon, Howard Shelley au piano, Matthias Bamert à la direction (Chandos 2006)

Concerto pour violon n° 1, American rhapsody : Ulf Wallin au violon, Alun Francis à la direction (CPO 2001)

Il existe aussi de bons anti-virus !

Moins long que le 1er concerto le N° 2 est peut être un peu plus moderne comme langage....les deux sont superbes!

Et qui est au violon ?

une certaine Janice Graham avec l'orchestre : "English Sinfonia" direction John Farrer

Je ne les connais ni l'un ni l'autre.
J'ai parfois eu de fort bonnes surprises : des noms inconnus, un jeu remarquable.

Concertino pour harpe et orchestre de chambre op. 45, dir. Leon Botstein – Sextuor pour piano, violon, alto, violoncelle, clarinette et cor en ut majeur op. 37 : Laura Flax, Jeffrey Lang, Diane Walsh, Eugene Moye, Erica Kiesewetter, Karen Dreyfus – Six pièces pour piano op. 41 : Todd Crow, (Bridge 2004)
Le concertino autour de la harpe est assez étonnant : on s’attend souvent à quelque chose de volatil quand il s’agit de harpe : rien de tel ici. Je préfère encore le sextuor, là aussi il y a un jeu de mélodies et de danses qui rendent cette musique particulièrement claire.

La pièce à laquelle je suis le plus sensible est décdément le sextuor. Son sens mélodique et surtout le jeu des instruments quand ils jouent ensemble le rendent très parlant. Il me semble d'ailleurs que c'est souvent le piano qui commence par ouvrir la voie.
Critique en anglais.