Monsieur de Sainte-Colombe fut un
compositeur et joueur de
viole français réputé, né vers
1640 et mort vers
1700.
On le désigne comme
Jean de Sainte-Colombe le père, car on lui connaît un fils, dit
Sainte-Colombe le fils (environ 1660-1720), violiste et compositeur également, dont on a retrouvé la trace près de
Durham en Angleterre.
La famille serait originaire du Sud-Ouest de la France
Biographie
Peu de détails sur sa vie sont connus : on ne connaît ni le nom de
ses parents, ni ses dates de naissance et de décès exactes, mais de
récentes recherches ont permis de découvrir qu'il se prénommait Jean
(d'autres sources mentionnent le nom d'Augustin d'Autrecourt, Sieur de
Sainte-Colombe) et qu'il eut comme professeur le
théorbiste et
violiste Nicolas Hotman. On possède en revanche quelques informations liées à son talent de violiste, notamment grâce à ses élèves, parmi lesquels
Danoville,
Jean Desfontaines,
Marin Marais,
Pierre Méliton et
Jean Rousseau.
Il est probable qu'il soit à l'origine de l'ajout d'une septième corde à la
basse de viole. Jean Rousseau signale qu'il maîtrisait l'art de la viole « à la perfection », fait repris dans l'ouvrage de
Pascal Quignard,
Tous les matins du monde (ainsi que dans le film du même nom) qui montre l'apprentissage de
Marin Maraisauprès de Sainte-Colombe, et dans lequel il est présenté comme un homme
relativement austère. Il appartenait probablement à la noblesse
lyonnaise, et il est rapporté qu'il donnait chez lui des concerts de viole. Il ne fut pas un musicien de cour.
Avec 177 pièces pour viole seule et 67 pour deux violes,
Sainte-Colombe se révèle compositeur prolifique. Parmi les compositions
qui nous sont parvenues, des
Concerts à deux violes esgales (partition découverte par le pianiste
Alfred Cortotet retrouvée parmi ses papiers en 1966). On peut avoir, par
l'intermédiaire de ces compositions, une idée de la virtuosité de ce
maître.