A l'écoute (Playlist d'Universalis)

Il y a de bonnes chances que oui - le passage Bartok, si je me souviens bien, met tout de même à rude épreuve la voix (pas particulièrement celle de Salomé Haller, mais toute voix qui le chante.

Je commence a bien l'aimer ce Bartok. Ce matin j'ecoutais son Wooden Prince par Kocsis dont tu m'as si souvent parler.

Et le Mandarin merveilleux, la Musique pour cordes, percussions et célesta. Il y a presque toujours chez lui ces rythmes inouïs issus de la musique populaire hongroise. Certains passages ont toujours sur moi le même effet singulier qu'au premier jour.

C'est aussi ce que j'aime chez Mahler, cette filliation judeo-bohemienne

Eh bien ! J'étais tenté de continuer en suggérant une parenté entre Mahler et Bartok, et c'est toi qui la fais ! Tous deux me semblent très novateurs sans intention de l'être.

et dire que Mahler aurait surement etait plus loin si il avait vecu plus longtemps. Certains fragment de ce que l'on appelle a tort sa 10ème symphonie le laisse paraitre. Certains disent comme Schonberg mais rien n'est moins sur. Mahler etait si "entier".

La musique chorale allemande me plaît presque toujours (Mendelssohn, Reger). Ici Hugo Distler (1908-1942) dans Totentanz (Danse des morts - 14 tableaux entrecoupés de sentences) et des motets :

Musique du temps de Shakespeare par les Witches : Fortune (Hortus 1997)

Magnifique!!

comme souvent avec Barenboim

La 9ème de Bruckner par Celibidache. Un monument pour tout bon Brucknerien. On est dans le mystique, meme au delà. On navigue dans des eaux rarements atteintes. Sauf peut-etre par Giulini ou Bernstein à Vienne tout deux. Avec pour tous un point commun, ils etaient au crepuscule de leur existence.

Ce disque me confirme qu'il n'y que Bruckner et Mahler qui sont capables a ce point de soulever en moi cette emotion indescriptible qui fait les musiques qui nous touchent. J'aime le baroque ou le classique, l'opera meme. Mais rien semble-t-il n'egalera dans mon coeur les symphonies de ces deux geants de la composition.

La 4ème de Mahler par Vaclav Neumann. J'en ai lu beaucoup de bien. Elle est semble-t-il dirigée par Neumann comme une sorte de conte féérique.

Bertrand a écrit:

Ce disque me confirme qu'il n'y que Bruckner et Mahler qui sont capables a ce point de soulever en moi cette émotion indescriptible qui fait les musiques qui nous touchent.

Voilà un commentaire qui se départit de la neutralité et qui montre que la musique n'est pas aimablement décorative.

A chaque fois que j'ecoute cette musique je me sent des ailes me pousser dans le dos.

J'ajouterai que j'ai l'impression de sentir et de comprendre cette musique comme nulle autre. Mon oreille y est si habituée, que j'en connais la moindre mesure. Et pourtant jamais je ne m'en lasse.

Oui, je sais bien qu'on peut te faire confiance sur ce sujet.
Et si on veut te parler d'une autre musique, il vaut mieux tenir compte de ça, de ce cœur musical d’où tu entends toute autre chose.
C’est un peu ce que j’entends quand je parle de « bonne communication » : une parole n’est finalement pas vraie en soi, mais dans un contexte, un terreau.

C'est tout a fait cela Jean Michel. Faut dire que dans ce genre de musique je cherche une sorte de transcendance. Comme une sorte rencontre avec le divin enfin, une passerelle vers les limites de notre être. C'est abstrait comme propos mais un grand Bruckner c'est ca pour moi. Et un grand Mahler c'est celui qui sera le miroir de mon âme et de mes émotions.

Bertrand a écrit:

Faut dire que dans ce genre de musique je cherche une sorte de transcendance.

C'est toute notre différence : tu la recueilles dans la symphonie, moi dans des lignes mélodiques simplifiées (piano, quatuors, Schütz, etc. par exemple).

chacun ne la trouve pas dans les mêmes oeuvres, ou les mêmes compositeurs...moi c'est dans Bach (et dans bien d'autres aussi)...

Voilà un petit quelque chose que je ne savais pas encore !

ah bon?....et moi qui me demandait si je n'allais pas passer pour un obsédé de Jean Sébastien...!

Il a tant écrit : chez moi (aussi) c'est le compositeur le plus représenté.

+1 pour moi avec Mahler, c'est celui dont j'ai le plus de disque

dans mes rèves les plus fou j'imagine qu'on retrouve toutes ses cantates perdues!!...autour de 200 semble t'il!