Hopkinson Smith

Né à New York en 1946, Hopkinson Smith jour du luth et de la guitare. Après des études de musicologie à Harvard, il étudie auprès de Emilio Pujol et Eugen Dombois. Il participe à la création de l'ensemble Hespèrion XX et travaille aux côtés de Jordi Savall pendant une dizaine d'années. Il se consacre ensuite essentiellement au répertoire soliste pour luth, théorbe et guitare baroque. Il est actuellement (2006) professeur à la Schola Cantorum Basiliensis à Bâle en Suisse.

Site de l'artiste et page de la discographie

John Dowland : A Dream (Naïve 2005)

Pierre Attaingnant : Préludes, chansons & danses (Naïvde 2002)

Sylvius Leopold Weiss : Partitas pour luth (Astrée 1998) – Pièces de luth (Astrée 1990 et 1993)

Giovanni Girolamo Kapsperger : Libro primo d’involatura di lauto (Astrée 1995)

Ennemond Gaultier (le Vieux Gaultier) : Pièces de luth (Astrée 1993)

Jean Sébastien Bach : Sonates et partitas BWV 1001-1006 (Astrée-Naïve 2000)

On peut se fier aux récompenses citées sur le site de l'artiste (discographie).

Comment est le Bach ? le dernier ?

Beau, malgré le regard inhabituellement sombre de l'interprète (j'ai eu du mal à trouver des photos de lui jeune, où il est beaucoup plus expressif et serein). Mon avis semble d'une part objectif (nombre de récompenses) et aussi très subjectif : le son du luth me ravit presque toujours : le luth me semple toujours une invite à entrer dans le calme.
Il y a aussi l'Œuvre de luth, BWV 995 à 999 et 1006-a (Naïve-Astrée 1981-1987 rééd. 2002)

Denis Gaultier, La Rhétorique des Dieux, Suites pour le luth I, II, XII (Astrée 1989)
Un beau son qui date de 1976. Le luth était un instrument en vogue mais aussi un instrument d’initiés à l’allégorie précieuse : le titre du recueil est pour cela exemplaire. Les sous-titres ne sont pas de l’auteur mais d’Anne de Chambré et « nous renseignent plus sur la psychologie de celui qui écoute que sur les intentions de l’auteur ». Ce qu’on peut prendre pour un romantisme avant son époque est construit avec rigueur : le luthiste n’improvise pas, le vague à l’âme est réservé à l’auditeur.
L’harmonie assez simple est présentée avec subtilité et peut dérouter : les accords sont souvent arpégés en un éparpillement gradué, les chevauchements produisent un mélange savant. Le luthiste anéantit un accord pour donner plus de poids au suivant. C’est un « style brisé » Le rythme haletant qui en résulté soutient des mélodies qui cultivent le « beau chant » pur avant d’être expressif, sans fioriture baroque, libre et large. Il s’apparente à la « haute vertu ». (D’après le livret, Marie-Madeleine Krynen)

Los Seys Libros Del Delphin De Musica (Astrée 1993)
Dans le livre de Narváez apparaissent pour la première fois les diferencias, sortes de variations ou commentaires musicaux sur un thème utilisé comme cantus firmus ou sur un modèle harmonique. Ces diferencias seront cultivées par après par les vihuélistes comme Mudarra, Valdarrábano et Pisador mais aussi par l’organiste Antonio de Cabezon.