Les monuments de notre cœur

Ca serait sympa que nous presentions de temps à autre un monuments qui nous tient à coeur.

oui...mais il faudrait savoir ou pouvoir mettre des fotos...et pas que celles dont l'adresse URL se termine par jpg!!

C’est tout de suite la petite église de Saint-Pierre-sur-l’Hâte (Zillhard en allemand) qui me vient à l’esprit, un hameau au-dessus de Sainte-Marie-aux-Mines, dans le Haut-Rhin, à une vingtaine de kiomètres de chez moi. Sainte-Marie est au bout de la vallée de la Liepvrette, Saint-Pierre est encore plus haut. C’est un village qui a été repeuplé au XVI° siècle par des mineurs qui exploitaient les mines dont Saint-Marie porte le nom.

Pour y arriver, il faut monter jusqu’à Echery puis monter encore jusqu’au hameau. C’est par la taille plus une chapelle qu’une église, romane au chœur gothique. Elle est entourée traditionnellement de son cimetière, elle est à l’ombre des sapins.
J’y ai toujours trouvé la paix : s’y rendre, s’y promener, repartir.
C’est la seule église de France qui ait servi à la fois aux cultes catholique, luthérien et réformé.

très joli coin et église!

Je me reserve ma bonne cathedrale si vous le voulez bien. C'est mon lieu de coeur plus que tout au monde.

La cathédrale de Strasbourg, il y avait un temps où je descendais la nef au soleil couchant en fixant la rosace (orientée à l'ouest). On en retire une impression assez nette de s'élever dans la lumière et les couleurs.

Je pense aussi au village de Fréconupt au-dessus de la Broque, dans la vallée de la Bruche. Il y a tout de même quelque ressemblance avec Saint-Pierre-sur-l'Hâte !
Encore moins monument, l'mage d'une branche de prunier en fleurs contre un vieux mur de grange, dans une rue en pente au village de Hersbach, toujours dans la vallée de la Bruche. J'en ai une photo sur papier. Là, c'est un pur moment de clarté dans en endroit que certes respire le calme.

tu peux situer un peu la vallée de la Bruche? 9à ne m'est pas inconnu mais je ne me souviens plus où c'est?

Voici une carte (Bachelot, fin du XIX°). Cliquer dessus pour agrandir et y voyager !
La Bruche est la rivière qui part du coin inférieur gauche, et s'incline vers l'est, débouche dans la plaine à Molsheim et va jusqu'à Strasbourg où elle se jette dans l'Ill. L'eau qui passe dans Strasbourg est d'ailleurs en majorité celle de la Bruche puisque l'Ill est canalisée et qu'on peur dévier à volonté son cours, pour éviter les inondations.

Je crois me souvenir que c'est dans la vallée de la Bruche qu'on trouve quelques villages alsaciens qui ne parlent pas l'alsacien. C'est bien cela, Jean Michel ?

Une partie de mon coeur se trouve dans ce village : Neuwiller les Saverne :

L'église Saint Pierre et Saint Paul



L'église (protestante) Saint Adelphe :



Les ruines du château médiéval :

tu as retrouvé ou trouvé le chemin des images...Joachim ...bravo elles sont très belles

Merci Jean Michel...en fait je ne connais pas cette vallée

joachim a écrit:

Je crois me souvenir que c'est dans la vallée de la Bruche qu'on trouve quelques villages alsaciens qui ne parlent pas l'alsacien. C'est bien cela, Jean Michel ?

Exactement. Sur la carte, tout ce qui est en amont (au sud) à partit de Lutzelhouse est francophone.
C'est au-dessus de Natzwiller qu'a été installé pendant la dernière guerre le seul camp de concentration à l'ouest du Rhin.
Une autre curiosité : desluthériens francophones en Alsace à Rothau et Waldersbach (francophones comme son non ne l'indique pas, en dialecte Vachtèbè).

Il y a d'autres villages francophones en Alsace : dans le Haut-Rhin, autour de Sainte-Marie-aux-Mines, d'Orbey et quelques villages qui n'ont pas été détachés en 1870 pour former le Territoire de Belfort. Donc, le français (autrefois !) à une trentaine de kilomètres de Strasbourg.

Voici qui n’est pas un monument mais un simple endroit presque quelconque. On peut admirer un monument, les simples endroits s’habitent. Ici, un village retiré dont l’image rend quelque chose de l’effort qu’il faut pour l’habiter. La rue tourne derrière la maison pour aller presque nulle part, la haie délimite le domaine de l’homme et celui de la terre. L’homme monte pour habiter sa maison comme le montrent fort bien les deux balustrades des escaliers. Il y a la pente descendante de la colline à l’arrière-plan, il y a la pente ascendante des deux balustrades au-devant. La photo est celle d’un équilibre.

sympathique ce coin de village!...en Alsace?

Non, dans le Cantal. C'est une ancienne photo que j'ai numérisée il y a peu.

C'est vrai que le style est plus auvergnat!