Giuseppe Tartini

Sa famille le destinait à la carrière ecclésiastique. En 1709, il était inscrit comme étudiant en droit à l'Université de Padoue. Il sa maria en 1710, suite à quoi il se réfugia dans un couvent à Assise où Buhoslav Cernohorsky a dû lui enseigner la musique. Il est musicien dans un orchestre à partir de 1714 à Assise et à Ancône. En 1721, il dirige l'orchestre de la basilique Saint-Antoine à Padoue. Ce poste lui permit de faire plusieurs voyages et de séjourner plusieurs années à Prague où il eut l'occasion d'assister au couronnement de Charles VI. De retour à Padoue, il fonda une école de musique réputée qui attira des musiciens venus de toute l'Europe. Un de ses élèves favoris était Pietro Nardini. Il rédigea de nombreux ouvrages théoriques sur la musique, parmi lesquels un traité sur l'art de l'ornementation. Les ouvrages théoriques parus par la suite ont été très critiqués par ses concurrents. Ces controverses le rendirent malade et il en mourut en 1770.
Le style de Tartini a beaucoup évolué de façon pendant sa carrière. Au début, il devait beaucoup à celui d'Arcangelo Corelli et d'Antonio Vivaldi. Sa manière qui accordait beaucoup d'importance à l'ornementation baroque aboutit plus tard à une virtuosité pré-classique.
Comme nombre de ses contemporains, Tartini a été un compositeur extrêmement prolifique : il a composé 130 concertos pour violon, 150 sonates pour violon, 50 sonates en trio, « l'arte del arco » (L'Art de l'archet) et de nombreuses compositions religieuses vocales.

A propos de la sonate des trilles du Diable : « J'ai rêvé une nuit que j'avais scellé un pacte avec le Diable pour le prix de mon âme. Tout obéissait à ma volonté, mon nouveau serviteur connaissait d'avance tous mes souhaits. Alors me vint l'idée de lui confier mon violon et d'attendre ce qu'il en tirerait. Quel ne fut pas mon étonnement lorsque je l'entendis jouer, avec un art consommé, une sonate d'une beauté telle que je n'aurais pu en imaginer de plus belle. J'étais stupéfait et charmé, le souffle court et je me réveillai. Je saisis alors mon violon et essayai de reproduire cette sonorité extraordinaire. En vain. La pièce que j'ai alors écrite est certainement une des plus belles que j'aie jamais composée ; elle reste cependant bien au-dessous de ce que j'avais entendu en rêve. »

The devil’s sonata – Andrew Manze (HM 1997)
Cinq sonates pour violon et basse continue – Fabio Biondi et al. (Opus 111, 1992)

Sonate a violino soli, Arie del Tasso – Chiara Banchini (Zig-Zag 2008)

tiens j'ai les deux premier: Manze et Biondi ...et un ancien enregistrement de Claudio Scimone avec I solisti Veneti et Uto Ughi violon:trois ctos pour violon

Le troisième est au moins aussi beau, et toujours le son de Frank Jaffrès.

Cette sonate Trille du Diable est vraiment diabolique ! je pense qu'elle doit être difficile à interpréter.

Tu ne trouves pas que si Tartini est un baroque pour sa musique de chambre, il est très proche des Classiques pour ses concerto ? Je pense surtout à celui en ré mineur D 45 dont le premier mouvement est déjà "Sturm und Drang".

Je viens de recevoir le catalogue d'un antiquaire suisse, qui propose le premier traité de Giuseppe Tartini: "Trattato di Musica secondo la vera scienza dell' Armonia", Padova, 1754, 176 pages.
Il étudie principalement le "terzo tono": en jouant intensivement deux tons, on finit par entendre un troisième ton.
Comme on a lu dans la biographie de Jean-Michel, les contemporains critiquaient ses ouvrages théoriques.
L'antiquaire en demande 3000 ChF (env. 1900 €).

felyrops a écrit:

Je viens de recevoir le catalogue d'un antiquaire suisse, qui propose le premier traité de Giuseppe Tartini: "Trattato di Musica secondo la vera scienza dell' Armonia", Padova, 1754, 176 pages.
Il étudie principalement le "terzo tono": en jouant intensivement deux tons, on finit par entendre un troisième ton.
Comme on a lu dans la biographie de Jean-Michel, les contemporains critiquaient ses ouvrages théoriques.
L'antiquaire en demande 3000 ChF (env. 1900 €).

tu devrais évoquer ce problème pour faire baisser le prix!!

Les suisses sont dur-dur tu sais. Et puis, je pense que l'extrème rareté de ce livre justifie largement ce prix.
Personellement je préfererais une partition en édition originale, car cette théorie du troisième ton, cela me semble un vil truc de magicien amateur!

joachim a écrit:

qu'il est très proche des Classiques pour ses concertos ? Je pense surtout à celui en ré mineur D 45 dont le premier mouvement est déjà "Sturm und Drang".

Je n'ai que des sonates (ce que j'ai illustré)...