Federico Mompou

Frederic Mompou i Dancausse étudia à Barcelone puis à Paris où il apprit à connaître Debussy et Satie. Les expériences musicale vécues dans la fonderie de cloches de son oncle Pedro contribueront également à éveiller son inspiration musicale ; il essaiera de reproduire au piano les sonorités entendues dans son enfance. Lors de la Première Guerre mondiale, il retourne à Barcelone où il compose ses premiers chefs d’œuvres puis il revient à Paris (1920-1941). Il se lie avec Villa-Lobos, Francis Poulenc, Darius Milhaud, Paul Valéry et Arthur Rubinstein. Dans ses Chansons et Danses, il recrée le folklore de sa Catalogne natale, comme Chopin l’avait fait pour la Pologne. Il a presque exclusivement écrit pour le piano. Son écriture parcimonieuse l’a conduit à supprimer la barre de mesure. Sa pensée musicale tournée vers le mysticisme et son style épuré se retrouvent dans sa dernière œuvre pour piano Musica callada (musique qui se tait).


Œuvre pour Voix soliste, chœur mixte et orchestre
Improperios (1963)

Œuvres pour piano
Canción de cuna (1951)
Canciones y danzas (1921-1962)
Cants Màgics (1919)
Charmes (1920-21)
Cuarto cuaderno - 1967)
Dialogues (1923)
Fêtes lointaines (1920)
Impresiones intimas (1911-1914)
Musica Callada (quatre cahiers, 1959-1967)
Paisajes (1942-1960)
Passebres (1914-17)
Préludes (1927-1960)
Scènes d’enfants (1915-1918)
Souvenirs de l'Exposition (1937)
Suburbis (1916-1917)
Trois Variations (1921)
Variations sur un thème de Chopin (1938-1957)

Œuvres pour voix et piano
Aureana do Sil (1951)
Becquerianas (1971)
Cançó de la fira (1948)
Cançoneta incerta (1926)
Cantar del alma (1951)
Cinco Melodías sobre textos de Paul Valéry (1965-73)
Combat del somni (1942-1950), sur des poèmes de Josep Janés
Comptines (1926-1943)
Cuatro Melodías (1925)
Dos Melodías (1945)
L’hora grisa (1916)
Le Nuage (1928)
Primeros pasos (1964)
Sant Martí (1961)

Œuvres pour chœur
Dos Cantigas de Alfonso X el Sabio (1953)
Aureana do Sil (1951)
Ave Maria (1958)
Canto de Ultreia (1962)
Vida interior (1966)
Ball rodò (1976)

Œuvre pour guitare
Suite compostelana (1962)

voila qui devrait interresser notre ami Papili....qui est peut etre encore dans le noir au milieu des abres arrachés ou casses!

J'aime beaucoup cette musique méditative (c'est le jour, après quelques mots sur Satie !)

Musica callada - Josep Colom (Mandala 1994)

Préludes, Variations sur un thème de Chopin, Paisajes - Josep Colom (Mandala 1995)
Canciones y Danzas - Stephen Hough (Hyperion 1998)

Pour orchestre : Suburbis, Los improprios, Combat del somni, Scènes d’enfants, dir. Josep Pons (HM 1994 et 2007)

J'aime en particulier les Canço i dansa (chansons et danses en catalan), au nombre de 15. La chanson étant un rythme lent et la danse un rythme rapide, ça fait penser (toutes proportions gardées) aux Préludes et fugues du Clavecin bien tempéré.

Les quatre cahiers des Musica Callada (28 pièces en tout!) sont séduisants, eux aussi.

Jean Michel, tu devrais corriger le titre : c'est MOMPOU et non pas Monpou

Des œuvres pour orchestre ci-dessus, seuls les Impropères ont été écrits pour l’orchestre. Les autres sont des orchestrations (Suburbis par Manuel Rosenthal, Scènes d’enfants par Alexandre Tansman et le Combat du sommeil par le compositeur lui-même). Je trouve ceux qui sont dus à Mompou lui-même plus remarquables, ce qui tient peut-être aussi à ce que les œuvres et donc les orchestrations sont plus tardives. En effet les plus anciennes sont aussi les plus descriptives comme en témoignent les sous-titres (Cris dans la rue, Jeunes filles au jardin, etc.). Du Combat, le commentateur du livret dit : « L’orchestration est plus qu’une mise en couleurs du modèle choisi, ajoutant au dépouillement de la version originale une dimension presque tragique, curieusement assez proche de l’univers mahlérien. » (J. Barral)

J'oubliais de mentionner les monumentales Variations sur un thème de Chopin (24 minutes, c'est son oeuvre la plus longue d'une seule traite). Le thème est celui du 7ème Prélude de Chopin, dont les 12 variations passent aussi bien par un Tempo di mazurka, une valse et se termine par un galop enfiévré, avant de reprendre, en guise 13ème variation, par un rappel du prélude