Piotr Ilitch Tchaïkovski (Tchaikovsky)

Il fut avec Rimski-Korsakov l'un des plus grands compositeurs russes de la seconde moitié du dix-neuvième siècle. Il composa en particulier des symphonies, des suites, des ballets et des concertos ; il donna ses lettres de noblesse au ballet en ajoutant une dimension symphonique à un genre auparavant considéré comme inférieur. Issu d’une famille bourgeoise de la petite noblesse, sa vie est un contraste permanent entre le luxe et la gêne, le scandale et le besoin de reconnaissance.

Tchaïkovski obtient son diplôme de droit en 1859. Il devient secrétaire au ministère de la justice sans avoir aucun intérêt pour son emploi et fait déjà de la musique en amateur. En 1863, contre la décision de sa famille, il abandonne ce travail et entreprend d'étudier la musique sous la conduite d'Anton Rubinstein. Il joue du piano, de la flûte et de l'orgue. En 1866, le frère d'Anton, Nicolas, lui confie un poste de professeur de théorie musicale qu'il occupera jusqu'en 1878 dans le tout nouveau Conservatoire de Moscou. Il compose alors sa première symphonie. L'année 1876 est marquée par sa rencontre avec Nadejda von Meck qui lui versera pendant treize ans une pension alimentaire de 6 000 roubles par an, ce qui donne à Tchaïkovski une situation beaucoup plus confortable qu'auparavant. Peu après, le Tsar Alexandre III lui versera 3 000 roubles par an à vie. En 1877, le compositeur vivra un des épisodes les plus sombres de sa vie : il épouse Antonia Milioukova, une de ses anciennes élèves qui nourrit une grande passion pour lui pour tenter de « guérir » son homosexualité. Il compose son premier ballet, Le Lac des Cygnes, qui sera un échec à cause d'une mise en scène inadaptée et un opéra sur un roman d'Alexandre Pouchkine, Eugène Onéguine.
Vers 1880, la réputation de Tchaïkovski s’étend en Russie et son nom commence même à être connu à l'étranger. Un an plus tard, son grand ami Nikolaï Rubinstein meurt et Tchaïkovski compose son superbe Trio pour piano qui lui est dédié. En 1890, sa mécène Nadejda von Meck rencontre des problèmes financiers et ne peut plus lui allouer sa pension. Tchaïkovski fait un voyage jusqu'aux États-Unis. Le 6 novembre 1893, neuf jours après la création de sa sixième symphonie « Pathétique », œuvre dans laquelle il a mis tout son cœur, Tchaïkovski meurt du choléra après avoir bu de l'eau de la Néva.
L'œuvre de Tchaïkovski est une heureuse synthèse des œuvres classiques occidentales et de la tradition russe représentée par Modeste Moussorgski et le Groupe des Cinq.

Article complet et liste des œuvres

Eh bien, Tchaïkovski n’a guère délié les plumes jusqu’à présent ! C’est une musique que j’écoutais plus dans mes débuts qu’aujourd’hui : je l’ai assez vite trouvée un peu trop démonstrative. Mais à chaque fois que j’écoute ses symphonies par Mravinsky, je me dis que mon jugement est un peu excessif : le chef d’orchestre me contraint à l’attention, ce qui est toujours remarquable et l’indice d’un ton juste.

je suis trés fan de la 5é que je préfère méme à la célébrissime pathétique!

C'est vrai que curieusement on n'a pas encore parlé de Tchaïkovski sur ce forum ! Mais il ne faudrait pas plutôt le classer parmi les Romantiques ?

Personnellement c'est un de mes compositeurs préférés, et même le premier Russe.

J'aime à peu près tout, à l'exception des pièces pour piano, que je trouve plutôt ennuyeuses (sauf les deux sonates) et les mélodies, presque toutes tristes.

Sinon, j'adore les Symphonies (toutes les six - ou sept -), les Ouvertures et poèmes symphoniques, tous les concertos, les quatuors à cordes et le ô combien magnifique Trio, l'un des plus beaux de tout le répertoire de trios.

Sans oublier les opéras, en particulier la Dame de Pique et Eugène Onéguine.

je suis une fois de plus complètement d'accord avec toi ou réagissant comme toi face à la musique de Tchaikovski...dont j'aime beaucoup toute la musique...sauf ses oeuvres pour piano qui m'ennuie un ^peu!

Concerto pour violon (Tchaikovski et Bruch) : Frank Peter Zimmermann, orchestres dirigés par Manfred Honeck et Paavo Berglund (Sony 2006)
Ah ce concerto pour violon ! C’est un peu émouvant, alors en en rajoute dans la pathétique comme pour un mauvais film. Eh bien, Frank Peter Zimmermann c’est exactement le contraire. Il ne souligne pas ce qui est évident, il le dit juste. Voilà du grand art !

J'ai plusieurs versions de ce cpncerto et j'avoue que je ne suis pas géné par le pathos qu'il y a et que soulignent sans doute trop pour toi la plupart des interprètes?....mais j'aimerais avoir l'occas d'écouter cette version..j'ai toujours aimé ce violoniste