Vittorio Ghielmi

Depuis que le monde est monde, chaque génération d’artistes polémique contre la précédente : c’est une loi humaine. La musique ancienne ne fait pas exception. Que cette négation ait une base ou qu’elle soit simplement une réaction contestataire du cycle humain dépend en grande partie du fondement de la critique et du poids artistique spécifique des sujets qui l’émettent.
Vittorio Ghielmi a déjà parcouru un chemin qui lui permet de réfléchir sur la sonorité de la musique ancienne en particulier et sur la musique en général, en portant un regard à la fois jeune et expérimenté. Que reste-t-il de ce courant historiciste qui prétendait briser les schémas de la musique traditionnelle ? Et surtout, semble se demander Ghielmi depuis déjà longtemps, quels moyens expressifs sont nécessaires aujourd’hui pour que cette recherche ait un sens et puisse continuer de transmettre un message novateur ? (Eduardo Notrica, sur Goldberg)

Il joue en soliste de la viole de gambe, collabore avec le pianiste Uri Cain et avec le trompettiste de jazz Kenny Wheeler.Il joue dans L’Ensemble Baroque de Limoges, Il Gardellino, l’Italian Viola da Gamba Quartet, Il Suonar Parlante. Il enseigne à Brescia et à Lugano, ce qui l’aide à poursuivre ses recherches avec une totale liberté.

Full of Colours, Vittorio Ghielmi (Winter & Winter 2007)

• John Playford : St. Paul's Steeple Division
  
• Elway Bevin : Browning
  
• Vincenzo Ruffo : La Danza
  
• Ernst Reijseger : Colla Parte, Verder Geen Nieuws, Hownot 2, The Third
  
• Vittorio Ghielmi : The Morning Dew (Sunrise And Dance) Dedicated To Alma Paz
  
• Alfonso Ferrabosco I : Ut Re Mi Fa Sol La
  
• Giovanni de Macque : Toccata A Modo Di Trombette, Clothespin Modulation, Prime Stravaganze
  
• Antoine Forqueray : Jupiter, La Portugaise
  
• Giovanni Maria Trabaci : Toccata I Del Secondo Tono
  
• John Jenkins : Almaine, Ayre
  
• Tobias Hume : The Spirit Of Gambo, The Pashion Of Musicke

Voilà un disque à la sonorité extraordinaire, certains pourraient même la trouver un peu trop flatteuse. Ce sont les instruments qui sont au centre du programme : la musique s’étale sur plusieurs siècles, jusqu’à nos jours puisqu’on trouve des pièces de la main des instrumentistes. La viole dans tous ses états, le jeu tellement vif qu’on finit par ne plus distinguer entre l’ancien et le moderne. Je trouve ce quand simplement fascinant.

je ne connaissais pas ce gambiste qui semble passionnat!