Léonide Polovinkine (Polovinkin)

Il passe sa jeunesse à Moscou et suit au Conservatoire les cours de Miaskovski, Catoire et Glière. Il y enseignera par la suite tout en dirigeant l’orchestre du Théatre pour enfants de Moscou. Ce théâtre est dirigé par Nathalie Sats qui est à l’origine de Pierre et le Loup. Polovinkine écrira lui-même une douzaine d’opéras ou de contes musicaux pour enfants, des symphonies , un concerto pour piano, des quatuors à cordes et des pièces pour piano. Il a participé à des ouvrages théoriques (le Traité des formes musicales de Catoire). L’époque était en effet aux expérimentations : l’éclatement de la sonate par Scriabine, de la tonalité par Roslavets, l’hyperchromatissme de Wischngradsky par exemple. Les préoccupations de ces musiciens ne portent pas tant sur le rythme comme chez Stravinsky ou chez Prokofiev que sur les limites de la tonalité. La Révolution éteindra ce courant qui passe pour bourgeois.
Polovinkine alternera modernisme et néo-classicisme. Bien qu’il appartienne à la culture bourgeoise et qu’il ait donné une image de dandy, il arrive à échapper à la disgrâce et aux condamnations dont beaucoup ont été victimes, y compris Nathalie Sats.

Suite « Dzuba », Danse Lyrique n° 2, Humoresque n° 2, Suite « Les Attraits », Septième événement, Deux événements, Sonate n° 4, Anaït Karpova au piano (Fuga Libera, 2009)

Une critique.