Geirr Tveitt(1908 – 1981)
Tveitt a joué un rôle important dans la vie culturelle au cours des années 1930 en Norvège. Pianiste en compositeur, Tveitt puise aussi bien dans la véhémence des ballets de Stravinsky, dans les rythmes et les textures de Bartók et dans les ambiances flottantes de Debussy et de Ravel sans perdre de vue la musique populaire norvégienne.
La famille de Tveitt possédait des terres près du fjord pittoresque de Hardanger, passait l’hiver dans la ville de Drammen près d’Oslo et retournait à Hardanger travailler la terre l’été. Tveitt portait le prénom de Nils qu’il changea en Geirr pour souligner son appartenance à la culture de son pays. En 1928 Tveitt va étudier à Leipzig où il doit travailler pour survivre. Tveitt porte un intérêt marqué pour les échelles modales qui constituent la musique folklorique de nombreux pays. En 1030, l’orchestre de Leipzig jour son premier concerto pour piano au caractère à la fois personnel et norvégien. Il part ensuite pour Paris où il espère trouver un enseignement plus libre qu’à Leipzig. Il y rencontre Arthur Honegger et Heitor Villa-Lobos. Il suit les cours de Nadia Boulanger et à Vienne ceux d’Egon Wellesz. Il finit par retourner en Norvège où il est précédé par sa réputation de musicien et de musicologue. Dans les années qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale, Tveitt vit surtout des articles qu’il publie. Ses opinions tranchées lui valent souvent des inimitiés. Il compose avec facilité durant toute cette période. Il fera une tournée de pianiste en Europe une fois la guerre terminée. Il joue pour la première fois ses concertos pour piano et les mélodies de Hardanger à Paris et rencontre le succès. Après la Seconde Guerre mondiale, le nationalisme qu’affectionnait Tveitt était passé de mode. Il s’est retiré dans le domaine familial qui fut détruit par le feu en 1970 en même temps que beaucoup de ses manuscrits.
Le rôle qu’a joué le néo-paganisme du philosophe Hans S. Jacobsen dans la vie est dans l’œuvre de Tveitt reste sujet à de nombreuses discussions tout comme ses relations avec l’extrême-droite allemande. Il a mis au point une théorie diatonique complexe.
ŒuvresRêves de Baldur, musique de ballet
Concerto n° 1 pour violon et orchestre
Concerto n° 1 pour violon et orchestre « les Trois Fjords »
Concerto n° 1 pour piano et orchestre
Concerto n° 3 pour piano et orchestre
Concerto n° 4 pour piano et orchestre « Aurora Borealis »
Concerto n° 5 pour piano et orchestre
Concerto n° 2 pour harpe et orchestre
Dragaredokko, opéra
Cinquante mélodies de Hardanger
Halldor Meland
Cent mélodies de Hardanger
Jeppe, opéra.
Nykken (Ondine), poème symphonique pour grand orchestre
Sonate pour piano n° 29, op.129 « Sonata Etere »
Prillar - suite en gammes norvégiennes, 1931
Symphonie au Dieu du Soleil (version abrégée des Rêves de Baldur)
Symphonie n° 1 « Noël » (reconstituée)
Telemarkin, cantate pour voix et orchestre
La Tortue pour mezzo-soprano et orchestre (d’après Steinbeck, Les Raisins de la Colère)
Variations sur une mélodie populaire Hardanger, pour deux pianos et orchestre