Johann Joseph Vilsmayr

Johann Joseph Vilsmayr
(1663 – 1722)

Violoniste et compositeur, actif à partir de 1689 à la Chapelle princière (Hofkapelle) de Salzbourg où il a sans doute reçu les leçons de Heinrich Ignaz Franz Biber, l'un des meilleurs violonistes contemporains européens. Il garde son emploi à Salzbourg jusqu'à sa mort en gagnant en réputation si on en croit l'augmentation régulière de son salaire. Les seules compositions qu’on lui connaisse est le recueil Artificiosus Concentus pro Camera de 1715 : ce sont six partitas à pour violon seul (Violino Solo Con Basso bellè imitate). On supposait que la partie de basse était perdue mais Pauline H. Nobes a récemment proposé que les partitas ont été écrites pour violon seul en se référant à la texture polyphonique des pièces.

Artificiosus Concentus pro Camera par Gunnar Letzbor (Arcana 2005)
Il y a en effet des échos de Biber ici et de très bons moments à passer en compagnie de Gunnar Letzbor et de son violon.

On découvre peu à peu la musique allemande pour violon solo contemporaine des Sonate et partitas de Bach – sans qu'il soit d'ailleurs possible de savoir qui a influencé qui dans la naissance de ce répertoire. Après les Suites de Westhoff par Wallfisch et la Sonate de Pisendel par Steck, voici les Six partias publiées en 1715 par cet élève de Biber – Vilsmayr fut nommé en 1689 violoniste à la chapelle de la cour de Salzbourg, et donc promu collègue de son maître.
On retrouve dans l’Artificiosus concentus pro camera le style de cette école autrichienne de violon (et notamment l'emploi de scordatura), mais sans l'inventivité de Biber, ni son sens du « pittoresque ». D’une grande simplicité de conception les Partias sont des suites de danses et morceaux de caractère d'une belle fraîcheur d'inspiration, avec des contrastes et des changements d’atmosphère violents. La plupart des danses font valoir une virtuosité étincelante et une polyphonie subtile, tandis que des arias, chaconnes et autres passacailles installent des climats plus intériorisés ou nostalgiques. Vilsmayr est plus un poète de l'instant qu'un architecte ; il préfère les petites vignettes parfumées (chaque Partia contient entre neuf et onze mouvements, et le CD en affiche cinquante-six) aux élans visionnaires de Bach et de Biber. Gunar Letzbor en fait son miel, lui dont l'étourdissant brio se joue des pièges des partitions, et dont le sens poétique sait exprimer le suc de chaque thème, de chaque trait profitant aussi des chatoiements, parfois acides mais souvent fastueux, d'un instrument du XVIII° siècle signé Sebastian Klotz. Une bien belle découverte. - Jean-Luc Macia (Diapason)

Autres critiques

en voila encore que je connaissais pas!!...j'espère qu'on le trouve encore!

Oui. De toute manière, le catalogue Arcana réapparaît, et moins cher qu'autrefois.

en effet!..merci!!

je déguste les partita de Vilsmayr!! ..Je m'attendais a un violon solo et basse continue diverse...mais le violon seul ne me déçoit pas!

Eh bien, ça a été rapide. En effet, Letzbor y est seul.

très rapide en effet je suis le premier surpris!!