Reynaldo Hahn

Né d'une mère vénézuélienne et d'un père originaire de Hambourg, Reynaldo Hahn est un chef d'orchestre, critique musical et compositeur naturalisé français dont la famille s’installe à Paris en 1878. Il entre au Conservatoire de Paris en octobre 1885 et devient l'élève d'Albert Lavignac et de Jules Massenet pour la composition.
Reynaldo Hahn chante ses mélodies en s'accompagnant au piano dans les salons parisiens les plus renommés ( la princesse Mathilde, la comtesse de Guerne, Madeleine Lemaire). Chez Madeleine Lemaire, il fait en 1894 la connaissance de Marcel Proust dont il devient l'amant jusqu'à 1896. Il sera l'un des rares proches à pouvoir se rendre chez lui sans devoir se faire annoncer.
Il compose la musique de scène des Deux courtisanes (1902) de Francis de Croisset suivie de deux partitions pour Werther et pour Scarron. Il publie les recueils de mélodie pour piano (Chansons espagnoles, Rondels), des pièces pour le piano (Portraits de peintre, Premières valses, Caprice mélancolique), pour le théâtre, il produit des ballets (Le bal de Béatrice d'Este, La fête chez Thérèse, Le Dieu bleu) créé pour les Ballets russes de Diaghilev. En 1914, il est envoyé au front à sa demande jusqu'en 1916 pour ensuite travailler au ministère de la guerre. Il est fait officier de la Légion d'honneur en 1924 et devient commandeur quelques jours avant sa mort.
En 1920, Reynaldo Hahn devient professeur de chant à l'École normale de musique de Paris. Durant l'Entre-deux-guerres, il compose ses opérettes les plus célèbres (Ciboulette, Malvina ) et des comédies musicales pour Yvonne Printemps et Arletty. Mais à côté de cette musique à la mode, il revient à un genre plus intime qu'il avait jusqu'alors délaissé : la musique de chambre avec un bouleversant Quintette avec piano (1921), la sonate pour violon et piano (1927) et deux Quatuors à cordes (1939). Comme sa musique reste tournée vers le passé, il est pour beaucoup le musicien de la Belle Époque.

Je viens de citer ses mélodies interprétées par Susan Graham (Sony), un grand disque à mon avis.

Œuvre pour deux pianos, Huseyin Sermet et Kun Woo Paik (Auvidis 1992, rééd. 2002)
Préludes (3) sur des air irlandais, Pièces en forme d'aria et bergerie, Berceuses, Caprice mélancolique, Pour bercer un convalescent, Le ruban dénoué (douze valses), un fort beau disque de piano.

Je n'ai entendu que le Ruban dénoué (je ne sais plus par quel interprète), je me souviens que j'avais bien aimé.

Tu connais le grand cycle Le Rossignol éperdu (53 pièces !) pour piano seul ? ça aussi j'ai bien aimé.

Eh non ! Mes écoutes, ma discothèque ont (heureusement !) encore des lacunes.