Petr Eben

Petr Eben passe son enfance dans le sud de la Bohême où il apprend le piano dès l'âge de 6 ans puis l'orgue. Bien qu'élevé dans la foi catholique, son ascendance juive par son père lui vaut d'être la cible des persécutions nazies : il est déporté et interné au camp de Buchenwald.
À la fin de la guerre, il reprend ses études et étudie le violoncelle, l'orgue et le piano. Il remporte de nombreux concours et entre en 1948 à l'Académie de Musique de Prague. Il y obtient ses diplômes de piano et de composition.
Depuis, Petr Eben n'a cessé de composer. Dans un vaste catalogue qui comprend des œuvres pour orchestre, pour chœurs, des œuvres liturgiques, de la musique de chambre, des opéras, de la musique de scène et des pièces pour enfants, l’orgue tient une place de choix.
Il est chargé de cours à l'Université Charles de Prague en 1955. Après la Révolution de Velours en 1989, il devient professeur à l'Université et à l'Academie de Musique de Prague où il enseigne l'histoire de la musique, la théorie musicale, l'écriture, l'orchestration, l'analyse et la composition. Il est également, pendant les années 1990, président du Printemps de Prague.
Jean Langlais a dit de Petr Eben « sa musique touche nos cœurs, car elle est écrite avec le cœur ».
Pianiste virtuose, Petr Eben s'est souvent produit en concert, comme soliste et comme accompagnateur. Improvisateur accompli, tant à l'orgue qu'au piano, il fut également très demandé pour des soirées musico-littéraires et programmes radiodiffusés.

Catalogue

Œuvres pour violoncelle et piano par Tomás Jamník (violoncelle) et Ivo Kahánek (piano) :
Bohuslav Martinu : Sonate pour violoncelle et piano H 340
Petr Eben : Suita balladica pour violoncelle et piano
Lubo Slutka : Sonate pour violoncelle et piano (Supraphon 2008)

https://www.youtube.com/watch?v=JJkSv5SIdFM

une pièce que j'aime!

Le Livre de Job pour orgue et récitant (Psalmus 2009), Olivier d’Ormesson à l’orgue et Hervé Lamy.
Huit mouvements à partir de huit phrases du Livre de Job à la facture très traditionnelle. Une belle prise de son. Critique