Nikolaï Medtner

Cadet d'une famille de cinq enfants dont Alexandre, qui deviendra chef d'orchestre, il est contemporain de Serge Rachmaninov et d’Alexandre Scriabine. Il entre au Conservatoire de Moscou à dix ans et suit les cours de Paul Pabst, Vassili Sapelnikov, Vassili Safonov et Sergueï Taneïev. C’est sur les conseils de ce dernier qu'il compose plutôt que de devenir pianiste. Il se marie avec Anna Mikhaylovna Bratenskaya en 1918 et il quitte en 1921 la Russie dont l'instabilité politique lui déplaît comme à Rachmaninov. En 1924, l'un et l'autre se rendent aux États-Unis puis au Canada pour se produire en tournée. Il peut ainsi faire entendre son concerto pour piano n° 1, accompagné de baguettes prestigieuses comme Fritz Reiner ou Leopold Stokowski. Il retourne en Russie en 1927 puis se rend en France où il rencontre l'avant-garde musicale. Il finit par s'établir à Londres en 1936, où il enseigne, joue et compose sereinement jusqu'à sa mort.

Œuvres principales
Pour piano

concerto pour piano n° 1, op. 33 (1914-1918)
concerto pour piano n° 2, op. 50 en ut mineur (1920-1927), dédié à Rachmaninov qui lui a dédié son quatrième concerto pour piano
concerto pour piano n° 3 « Ballade », op. 60 en mi mineur (1943)
14 sonates pour piano, dont la fameuse Sonate Reminiscenza, op. 38 n° 1
3 sonates pour piano et violon
Quintette pour piano en ut majeur
œuvres pour deux pianos, des pièces brèves pour piano

108 chants

Intégrale des sonates pour piano, Mélodies oubliées, par Marc-André Hamelin (Hyperion 2001)
Même si on le classe souvent à l’ombre de Rachmaninov, il y a dans son piano de fort belles choses, excellemment enregistrées par Marc-André Hamelin.

j'ai sa 3em sonate violon piano (je viens de voir que les 1 et 2 sont également chez Naxos)
et ses concertos pour piano chez chandos



dans une autre présentation

J'ai aussi quelques-uns de ses concertos par Tozer. Je vais réécouter - a priori, je préfère son piano seul.

Ses trois Concertos pour piano sont pas mal, mais tout de même loin du lyrisme de ceux de Rachmaninov, à mon avis.

Je serais plutôt de l'avis de Jean Michel, sa musique pour piano seul est probablement plus intéressante, notamment pour les petites formes, la multitude de "skazka" (contes).

Je suis de ton avis , du "votre" en fait...pour les concertos... je connais très peu sa musique pour piano seul

Medter ou le sous-Rachmaninov, une étiquette peu enviable...

Evguéni Sudbin se fait un ardent défenseur de Medtner. J'ai écouté la premier concerto sans passer d'abord Tchaikovski. Eh bien, c'est fort beau, il faut juste un peu d'attention que Tchaikovski ne requiert par forcément...

Edward Grieg : Sonate pour violon et piano n°3 en do mineur op. 45 - Nikolaï Medtner : Sonate pour violon et piano n°3 en mi mineur « Epica » op. 57, Svetlin Roussev (violon) Frédéric D’Oria-Nicolas (piano), Fondamenta 2009
Critique