Anton Webern

Né Anton Friedrich Wilhelm von Webern dans une famille bourgeoise de Vienne, il abandonne la particule en 1918. Il étudie la musicologie avec Guido Adler à l'Université de Vienne puis la composition avec Arnold Schönberg qui eut une grande influence sur sa musique. En 1906, il obtient son doctorat en musicologie. En 1920, il quitte peu à peu la vie publique et fait connaissance de la poétesse Hildegard Jone (1891-1963 en 1926). C’est sur ses texte qu’il composa son œuvre vocale. Il est abattu en 1945 par une sentinelle américaine ivre, Raymond Norwood Bell, alors qu'il sortait fumer un cigare sur la terrasse après le couvre-feu.
Il délaisse très tôt la tonalité. Il remplace la libre atonalité par la technique plus stricte du dodécaphonisme en 1920, presque en même temps que Schönberg. De ce moment, la musique de Webern suit une organisation totale des sons, non seulement d'après leur hauteur mais également d'après leur durée. Alors que Schönberg et Alban Berg s’essaient à la grande forme, l'art de Webern s’exprime dans une petite forme hautement concentrée. Soucieux de la sonorité de chaque instrument et de la combinaison de leurs timbres (cf. les Cinq pièces pour orchestre op. 10), il met en place dans ses œuvres la Klangfarbenmelodie.

Catalogue des œuvres

• Passacaille, pour orchestre, op. 1 (1908)
  Entflieht auf Leichten Kähnen, pour chœur a cappella sur un texte de Stefan George, op. 2 (1908)
  Cinq lieder sur Der Siebente Ring, pour voix et piano, op. 3 (1907-08)
  Cinq lieder de Stefan George, pour voix et piano, op. 4 (1908-09)
  Cinq mouvements pour quatuor à cordes, op. 5 (1909)
  Six pièces pour grand orchestre, op. 6 (1909-10, révisé en 1928)
  Quatre pièces pour violon et piano, op. 7 (1910)
  Deux lieder, sur des textes de Rainer Maria Rilke, pour voix et piano, op. 8 (1910)
  Six Bagatelles pour quatuor à cordes, op. 9 (1913)
  Cinq pièces pour orchestre, op. 10 (1911-13)
  Trois petites pièces pour violoncelle et piano, op. 11, (1914)
  Quatre lieder, pour voix et piano, opus 12 (1915-17)
  Quatre lieder, pour voix et piano, opus 13 (1914-18)
  Six lieder pour voix, clarinette, clarinette basse, violon et violoncelle, op. 14 (1917-21)
  Cinq chants sacrés, pour voix et petit ensemble, op. 15 (1917-22)
  Cinq canons sur des textes latins, pour soprano, clarinette et clarinette basse, op. 16 (1923-24)
  Trois mélodies populaires sacrées, pour voix, violon, clarinette et clarinette basse, op. 17 (1924)
  Trois lieder, pour voix, clarinette en mi♭ et guitare, op. 18 (1925)
  Deux lieder, pour chœur mixte, célesta, guitare, violon, clarinette et clarinette basse, op. 19 (1926)
  Trio à cordes, op. 20 (1927)
  Symphonie, op. 21 (1928)
  Quatuor pour violon, clarinette, saxophone ténor et piano, op. 22 (1930)
  Trois lieder sur Viae inviae de Hildegard Jone, pour voix et piano, op. 23 (1934)
  Concerto pour flûte, hautbois, clarinette, cor, trompette, trombone, violon, alto et piano, op. 24 (1934)
  Trois lieder pour voix et piano, op. 25 (1934-35)
  Das Augenlicht, pour chœur mixte et orchestre, op. 26 (1935)
  Variations pour piano, op. 27 (1936)
  Quatuor à cordes, op. 28 (1937-38) - dont la série est basée sur le motif BACH
  Cantate nº 1, pour soprano, chœur mixte et orchestre, op. 29 (1938-39)
  Variations, pour orchestre, op. 30 (1940)
  Cantate nº 2, pour soprano, basse, chœur et orchestre, op. 31 (1941-43)

Il y a évidemment l’ enregistrement complet par Pierre Boulez chez Sony. Il est dommage que la prise de son soit souvent un peu terne, ce qui ne fait pas justice à des œuvres qui demandent un peu d’attention puisqu’elles sont si ramassées.
Boulez a fait un nouvelle enregistrement des mêmes œuvres (DG 2000) que je ne connais guère mais où la prise de son a la réputation d’être meilleure.

Il y a une version webernienne de la 2° fugue de l'Offrande musicale de Bach (3° disque du coffret). Ici fort bien enregistrée.

Jean-Michel a écrit:

Il y a une version webernienne de la 2° fugue de l'Offrande musicale de Bach (3° disque du coffret). Ici fort bien enregistrée.

Je vois que tu essaies de me tirer vers Webern....

Ma foi, je crois que rien n'est trop surprenant dans cette version !