Nicolas Gombert

Nicolas Gombert serait né à La Gorgue selon l’indice que donne son nom. Il fut sans doute un élève de Josquin des Prés : on lui doit en effet la déploration Musae Jovis sur la mort de Josquin, comparable à celle de Josquin sur la mort d’Ockeghem.
Il fut chantre puis maître des enfants à la cour de Charles Quint qui le fit condamner aux galères pour affaire de mœurs. Ses compositions sont sérieuses : ses pièces profanes ne reposent pas sur des textes grivois comme chez Clément Janequin (Ramonez-moi ma cheminée...), mais plutôt sur des textes tristes (Je prends congié, Tous mes regretz...). Selon le médecin Jérôme Cardan, Gombert serait décédé des suites d'une crise de mélancolie.
Contrairement à la transparence de Josquin des Prés, le style de Gombert revient à une plus grande densité polyphonique, un peu dans le style d'Ockeghem. Dans ses œuvres sacrées, il porte le procédé d'imitation à l'excellence. Toujours en mouvement, ses parties comportent peu de points d'orgue. Il est le précurseur de Palestrina dans l’emploi de la dissonance.

Catalogue des messes

• Missa Quam pulchra es, à 6 voix (1532)
  Missa Da pacem, à 4 voix (1532)
  Missa Sancta Maria succurre miseris, à 4 voix (1540)
  Missa Media vita, à 5 voix (1542)
  Missa Sur tous regretz, à 5 voix
  Missa Philomena praevia, à 5 voix (1542)
  Missa Dulcis amica (1556)
  Missa Je suis desheritée, à 4 voix (1557)
  Beati omnes, à 4 voix
  Missa Tempore paschali, à 6-12 voix
  Credo, à 8 voix

Page du Chant des oiseaux et commentaires sur la notation

Musique à la cour de Charles Quint (Sony 1992) par Paul van Nevel, le son et le style habituels, c’est-à-dire beaux. Rien de tel pour aborder Gombert !

Je pensais l'avoir...mais il semble bien que non!