Marco Beasley

Exceptionnellement doué pour le chant et pourvu d'un sens inné de la communication, Marco Beasley est né en 1957 d'un père anglais et d'une mère napolitaine. Il a grandi à Naples, la ville la plus musicale d'Italie.
A la fin des années 1970, sa passion pour le chant l’amène à l’Université de Bologne pour étudier la musique vocale et le spectacle, en particulier des périodes Renaissance et baroque. Il y approfondit sa connaissance de la littérature des 16 et 17èmes siècles, notamment des deux pivots stylistiques de l'époque, le « recitar cantando » et la polyphonie sacrée et profane. C’est au même moment qu’on assiste à la redécouverte de la très riche tradition musicale populaire du sud de l'Italie. Il s’enthousiasma véritablement pour ce mouvement, ce qui contribua au développement de sa personnalité musicale.
L'héritage génétique anglais enrichit ses possibilités vocales, déjà pleines de caractère et de passion, en lui apportant une incroyable capacité de contrôle, une sensibilité particulière envers les sons et un timbre extrêmement raffiné lui permettant d'utiliser une très large palette de couleurs dans chaque registre de sa voix. Il fit également à cette époque la rencontre – d’une importance capitale pour lui - de Cathy Berberian, inoubliable protagoniste de la culture contemporaine, dont il suivra les cours pour une période hélas trop courte.

Conversation publiée sur Resmusica

Il Settecento Napoletano : pièces de Giuseppe Porsile, Giulio Cesare Rubino, Alfonso Maria dei Liguori, Nicola Matteis, Alessandro Scarlatti interprétées par Accordone dir. Guido Morini (Cyprès 2007)
Je suis toujours sous le charme de la voix chaleureuse et communicative de de Marco Beasley. Cette introduction me semble idéale !

je l'ai sur plusieurs cd (Durante , Haendel) où il a peu d'intervention..et avec d'autres chanteurs

Durante, Lamentations de Jérémie par Diego Fasolis (Arts 1999)

La Tarentelle, musique traditionnelle au Royaume de Naples - L'Arpeggiata dir. Christina Pluhar (Alpha 2002, 2007)
Et évidemment la voix de Beasley. Qu’est-ce qui en fait l’efficacité, sinon le « charme » ? Peut-être la chaleur. Il y a des voix expressives, la sienne est chaleureuse. C’est du moins le mot caractéristique qui me vient à l’esprit.