Jindřich Feld(Prague 1925-2007)
Feld est issu d’une famille de musiciens : son père était un professeur de musique réputé au Conservatoire de Prague et poursuivait ma tradition d’Otakar Ševčík ; sa mère était violiniste. Il a d’abord appris le violon et l’alto auprès de son père avant de suivre des cours au Conservatoire et d’obtenir un diplôme en musicologie, en esthétique et en philosophie. Tout en enseignant au Conservatoire de Prague il a été professeur à Adelaide en Australia en 1968-1969, assistant à l’université d’Indiana (1981, 1984) et dans d’autres universités tant en Europe qu’au Japon.
Il a composé puis de 200 œuvres qui ont été répertoriées par la musicologue Lana Kay Johns : opéra pour enfants (le Conte du facteur, 1956), des œuvres pour orchestre et la cantate Cosmae Chronica Boemorum (1988) dans la tradition de Dvorák, sur un texte du Moyen-Age. Il a donné des titres parlants à sa musique de chambre, par exemple Trois Inventions ou Parodie sur les noms et Laus Cantus pour soprano et quatuor à cordes (à la mémoire de Bach, 1985). Ses Vers absurdes poursuivent la tradition des Říkadla de Janáček.
Feld a d’abord été proche de Martinů et aussi de la musique français comme celle de Debussy ou de Messiaen ou encore de Honegger. Sa musique a aussi un parenté marquée avec le côté français de Stravinsky et de Prokofiev et avec le côté populaire de Bartók.