Easley Blackwood

Né dans une famille de musiciens, il apprend le piano et joue en soliste dès l’âge de 14 ans avec l’orchestre symphonique d’Indianapolis. Il poursuit ses études à la fois aux Etats-Unis et en France où il rencontre Olivier Messiaen, Paul Hindemith et Nadia Boulanger. Il enseigne ensuite à l’Université de Chicago.
Dans ses premières compositions, Blackwood est pas plutôt conservateur bien qu’il ait recours à la polyrhythmie et à d’amples formes mélodiques et que son style soit atonal. En 1980-1981, Blackwood écrit Douze Etudes microtonales pour électronique qui marquent début d’une nouvelle période. Il y utilise des échelles musicales au tempérament inhabituel. Il a enregistré la plupart de ces pièces sur un synthétiseur et une guitare spécialement conçue. Son style se rapproche de la tonalité fin di XIX° siècle, à l’instar de Verdi, Ravel ou Franck.
Il a souvent interprété au piano les œuvres de Charles Ives, Pierre Boulez et de l’école de Vienne. I l est aussi l’auteur d’un traité d’harmonie

Quatuors à cordes, Quatuor Pacifica (Cedille 2005)
que j’aime écouter : au détour d’une écriture assez conventionnelle, on trouve des moments inouïs, des sortes d’ouvertures vers un monde de mystère. Tout cela donne envie d’en reparler !

Il y a dans ce disque des accents qui font penser à Olivier Greif mais au lieu que cela continue dans la véhémence (Greiif), on revient vite vers la musicalité. Blackwood composé de la musique. Pour faire une formule : Greif se raconte en musique.