Hyacinthe Jadin était un compositeur et pianiste français, né à Versailles en 1776 et décédé à Paris en septembre 1800.
Hyacinthe Jadin naquit dans une famille de musiciens : son père Jean, violoniste et compositeur, travailla durant quelques années à la chapelle royale des Habsbourg à Bruxelles avant d’être engagé à la chapelle royale à Versailles; son oncle Georges Jadin fut bassoniste, également attaché à la chapelle de Versailles; et son frère Louis Emmanuel fut compositeur, pianiste et professeur. C’est naturellement de son père qu'il reçut les premiers rudiments de la science musicale; il étudia ensuite avec Nicolas-Joseph Hüllmandel.
Jadin se produisit principalement à Paris, notamment au Concert Spirituel où il joua un de ses concertos pour piano en avril 1789; il rejoignit son frère, probablement en 1791, comme pianiste accompagnateur au Théâtre de Monsieur, frère du Roi. En 1794, il se produisit lors de concerts organisés par l’Institut National de Musique, précurseur du Conservatoire de Paris lors de la fondation duquel il devint professeur de piano en 1795, poste qu’il conserva jusqu’à son décès. D’après David Charlton, c’est au cours des saisons 1796-97 du Théâtre Feydeau que Jadin obtint la reconnaissance du public.
Jadin composa principalement de la musique instrumentale : mis à part une œuvre lyrique perdue, un Hymne à l’agriculture (pour voix solistes, chœur et instruments à vent) et quelques pièces vocales, son catalogue propose 3 concertos pour piano, une ouverture pour orchestre à vent, 12 quatuors à cordes, 7 trios et 4 livres de sonates dont 2 sont perdus, ainsi que 9 sonates et diverses pièces pour pianoforte. Pour pianoforte toujours, il arrangea également diverses œuvres, notamment de Berton, Dalayrac, Méhul et Mozart.