Joseph Haydn (1732-1809)

Joseph Haydn est né en 1732 dans une famille modeste : son père était fabricant de charrettes et adorait la musique et sa mère était cuisinière chez un noble. Âgé de six ans, il apprit la musique auprès de son oncle, Johann Mathias Franck qui s'était engagé à le former.
Dès huit ans, remarqué à cause de sa belle voix de soprano, il devint enfant de chœur à la maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne de Vienne, sous la direction de Georg Reutter, plus intéressé par l'argent que lui rapportaient ses « élèves » que par leur enseignement. Il y étudia la musique par lui-même. Il fut expulsé à l'âge de 17 ans, sa voix ayant mué. Joseph Haydn mena ensuite durant quelques années une vie difficile, dans la pauvreté, livré à lui-même sur le pavé de Vienne, jouant occasionnellement de la musique lors de bals et enterrements. Devenu professeur, grâce au prêt financier d'un ami de son père, il eut l'heureuse opportunité de faire la connaissance en 1753 de Porpora (par l'intermédiaire du poète Métastase) dont il devint le secrétaire. Nicola Porpora, professeur de chant et compositeur renommé, lui enseigna la composition et l'introduisit dans les milieux aristocratiques. Il se forma également en autodidacte grâce au "Gradus ad Parnassum" du compositeur Fux (1660-1741). Il est également influencé par la musique de Carl Philipp Emanuel Bach, fils de Jean-Sébastien. En 1757, Joseph Haydn composa chez le baron von Fürnberg ses premiers quatuors à cordes qui lui établirent sa renommée, et l'année suivante il devint maître de chapelle chez le comte von Morzin. Il composa alors sa première symphonie. À cette époque, il devint amoureux d'une de ses élèves, Theresa Keller, fille d'un ami, et la demanda en mariage. Mais Theresa étant destinée au couvent, Haydn accepta d'épouser sa sœur âgée de 4 ans de plus : Maria Anna Keller, dont il se sépara quelques années plus tard sans avoir eu d'enfants. En 1761, Joseph Haydn trouva une place auprès d'une des familles les plus fortunées d'Europe : la famille des princes Esterházy de Hongrie. Il y resta plus de trente ans. Durant ses années, il écrivit un nombre considérable de symphonies, expérimentant dans ce domaine comme jamais personne n'avait fait avant lui, quatuors à cordes, concertos, sonates pour clavier, pièces pour baryton, opéras, divertissements et œuvres de musique sacrée. La célébrité de Joseph Haydn ne cessa de s'accroître dans toute l'Europe. Les musiciens qu'il dirigeait le surnommèrent « papa Haydn » car il avait pour eux beaucoup d'attention. Mais Haydn doit aussi probablement son surnom de Papa comme « père de la symphonie » S'il n'est pas l'inventeur de la forme symphonique, il est celui qui généralisa la forme de la symphonie classique à quatre mouvements (deux extrêmes rapides, le deuxième lent, le troisième étant un menuet), et généralisa l'utilisation de la "forme sonate"; il ne composa pas moins de 106 symphonies (104 sont comptabilisées, plus deux autres qui furent découvertes après. En 1784, Joseph Haydn rencontra et se lia d'amitié avec Mozart, malgré leur différence d'âge (24 ans). Ils ont exercé l'un sur l'autre une vive influence musicale. Haydn a aussi influencé d'autres compositeurs comme Joseph Martin Kraus qui lui a dédié l'une de ses symphonies, et surtout sur Ludwig van Beethoven, qui fut son élève pendant un an en écriture et contrepoint (au retour de son premier voyage en Angleterre, en 1792), sa relation devenant peu à peu une véritable relation de maître à disciple. Après la mort du prince Esterhazy en 1790, Joseph Haydn libéré de ses obligations, séjourna à deux reprises à Londres avec grand succès lors des concerts Salomon où il se mesure à son ancien élève Ignace Pleyel. Puis il s'installa à Vienne. Les deux tournées triomphales à Londres, la première de 1790 à 1792, la seconde de 1794 à 1795, lui permettent de composer ses douze dernières symphonies dites Londoniennes . Avec ses deux oratorios La Création et Les Saisons, il est fêté à travers toute l'Europe, unanimement reconnu comme le plus grand compositeur vivant. Il dirige souvent en public ou en privé, souvent avec Beethoven, jusqu'en 1803. Après son dernier oratorio qui lui a demandé de nombreux efforts, il compose une messe par an pour le Prince Esterhazy, jusqu'en 1802, puis aide son successeur Johann Nepomuk Hummel. Très affecté par la mort de son frère cadet Michael Haydn en 1806, Joseph Haydn ne compose presque plus. Fatigué et malade, il laisse inachevé son dernier quatuor opus 103. Décédé en 1809 pendant l'occupation de Vienne par les troupes napoléoniennes, sa dépouille connaîtra quelques déboires assez sordides comme la perte de sa tête...

La portée de l'oeuvre de Joseph Haydn sur ces successeurs est immense. Compositeur situé à une époque charnière de l'histoire de la musique, il a su à la fois synthétiser les styles de ces prédécesseurs et, également, se projeter dans la musique du futur, influençant profondément des compositeurs comme Beethoven, Hummel et Schubert.
Par bien des aspects (instrumentation, audaces du langage musical, développement des formes...), Joseph Haydn a été, que ce soit dans sa musique symphonique, dans sa musique chambre ou dans sa musique sacrée, un précurseur génial, parfois très en avance sur son temps. A ce titre, il faut lui rendre hommage comme l'un des plus grands compositeurs de l'histoire humaine. En outre, son humour légendaire en fait un des créateurs les plus attachants de la musique classique.

source : wikipédia

Je suis en train de réécouter les Messes de Haynd...quels chefs d'oeuvre..surtout le six dernières et aussi la messe de Ste Cécile plus ancienne,.
La version Gardiner, avec des solistes tous excellents, est pour moi le top! ..Mais je connais pas tout et Berstein doit etre pas mal aussi. tout comme le coffret intégrale de chez Decca;

Gardiner à toujours etait très bons dans Haydn je pense à sa "Création" et à ses "Saisons". Je connais mal ces messes de Haydn , de quoi celà se rapprochent-t-elles le plus ? Mozart ?

Je crois que je les préfère à celles de Mozart (mis à part la Gde messe en Ut)...et elles ont plus de développement,d'envergure ; je pense plus à la messe en ut de Beethoven , un peu moins "monumentales" que la missa solemnis. Il n'y a pas de grands airs pour les solistes, ceux ci intervenant dans de courtes phrases quelques fois en même temps que le choeur..d'où une forme un peu différente de sa "Création" et ses "Saisons".

Je suis en train de me replonger dans ses symphonies grâce à l'intégrale de Fischer. Revient beaucoup en ce moment la n°21, je pense que je fais en faire une présentation ce week-end, j'aurai le temps... normalement.

C'est le gros coffret noir de chez Brilliant ?

Ce coffret qui réunit les 107 symphonies, avec la symphonie concertante, est incontestablement le meilleur rapport qualité-prix existant. Bravo à Brillant classics.

Je trouve les interprétations de ce "gros coffret noir" très satisfaisantes dans l'ensemble, et beaucoup plus vibrantes que les baroqueries de Harnoncourt et Hogwoog. C'est vraiment un bonne affaire et ça permet d'écouter autre chose que la "Chasse", "Oxford" et autres symphonies nommées dont nous abreuvent les éditeurs en manque d'originalité.
J'aime beaucoup la Première Symphonie.
Par contre les trois "Matin", "Midi" et "Soir" ne sont pas ce qu'il y a de mieux dans cette intégrale.

Oui je pense que c'est aussi très bon ! En dehors de Dorati dur de trouver un intégrale de ce niveau !

Bertrand a écrit:

Oui je pense que c'est aussi très bon ! En dehors de Dorati dur de trouver un intégrale de ce niveau !

d'ailleurs quand je parlais des "Matin", "Midi" et "Soir" ; c'était en comparaison de Dorati mais je n'étais plus sûr du nom (parfois je me trompes avec Dohnanyi... )
Le prix est bien supérieur et la qualité d'enregistrement est très inégale, comme pour celle de Fischer, vu que les enregistrements se sont déroulés sur de nombreuses années.

Marrant de noter que l'ecole hongroise est aussi à l'aise dans Haydn (cf. aussi à Solti)

Haydn était-il plus autrichien que hongrois ? that is the question. Est-ce que ça a une influence sur la direction ? les affinités sont-elles importantes ? no lo sé.

Haydn est plutôt autrichien je crois, bien qu'un lointain ancêtre soit venu de Hongrie et "l'origine allmemande de la famille ne fasse aucun doute" dixit un dico Bordas de la musique.
Quant à l'affinité pour diriger sa musique, perso, je ne crois guère (en tout cas pas systématiqument) à la nationnalité commune ou d'origine. Celà se vérifie aussi pour n'importe quel compositeur; bien qu' il y ait forcément souvent des "affinités" entre compatriotes.

Je te rejoins Jean, Suzuki et Bach en sont les exemples memes !

En effet: avoir une des plus belle intégrale des cantates de Bach par un orchestre un choeur et souvent des solistes japonais sans parler du chef...!!

J'ai commencé l'écoute de cette version de "La création". Qu'en pensez vous? Ca m'a l'air sympa en tout cas.

Très bon choix ! Car Gardiner excelle dans Haydn, j'avais adorer ses Saisons avec Bonney. C'est ici l'un des meilleurs enregistrements et de loin avec ceux de Karajan dans les années 60, de mon point de vue c'est là un une référence ! La direction de Gardiner est toujours autant empreinte de ferveur, de finesse et de légéreté. Le Monteverdi choir est comme toujours au sommet de son art, bref un de ces enregistrements qui valut à Gardiner un nombre record de "Gramophone choice" dans les années 90, c'est dire ! En effet celui-ci à l'epoque, recut cette récompense a quasi chacun de ces disques (Passions, Saisons, Berlioz...), cumulant un total record que seul Karajan detenait jusque là. Une récompense bien plus sérieuse que le diapason selon moi. Je vous met le lien de la discotheque idéal du magazine.



lien Gramophone

Moi aussi j'aime bien la création de Gardiner. Pour les symphonies, ou du moins pour le peu que j'en écoute, je préfère quand même des versions sur instruments modernes. Celles de Bernstein sont remarquables !

J'ai la version du Rundfunk-Sinfonie-Orchester Berlin avec Peter Schreier , Theo Adam et à la baguette Helmut Koch , qui date de 1974.

Moi aussi je trouve "La Création" par Gardiner un sommet...mais je suis tellement fan de Gardiner depuis son 1er enregistrement des vespres de Monteverdi ...en 1972 que j'en deviens un peu "partial" avec lui!

même pour les symphonies de Beethoven ?

Sans problème!! c'est une de mes versions préférées!!

Oui Gardiner c'est Attila sur son cheval ! Un vrai coup de vent salvateur (sauf pour les romains !)

je suis romain alors ^^

Sérieusement, Gardiner j'aime bien pour Bach ou Handel, mais sa façon d'aborder Beethoven comme un Haydn II m'horripile au plus haut point.

calbo a écrit:

Bête question : la reproduction sur la pochette, c'est quoi exactement ?