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 Eliahu Inbal

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Bertrand
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Bertrand


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MessageSujet: Eliahu Inbal   Eliahu Inbal Icon_minitimeSam 24 Mar - 17:27

Eliahu Inbal voit le jour à Jérusalem le 16 février 1936. Dans sa ville natale, il étudie le violon et la composition avec Paul Ben-Haim avant de rencontrer Leonard Bernstein. Le compositeur de West Side Story lui obtient une bourse qui permet au jeune musicien de suivre des cours au Conservatoire de Paris et les classes de maître de Franco Ferrara, l’un des plus importants pédagogues de la direction d’orchestre du siècle dernier, au conservatoire d’Hilversum (Pays-Bas). À l’âge de vingt six ans, il remporte le concours Guido Cantelli et tout s’emballe. Invité par les orchestres d’Italie, il dirige, avec succès, en 1965, le London Philharmonic Orchestra et les portes des grandes capitales musicales s’ouvrent au musicien. Le label Philips lui offre le pupitre pour accompagner le légendaire Claudio Arrau dans les concertos de Chopin et lui confie le soin de graver une intégrale des symphonies de Schumann. En 1974, Inbal est nommé directeur musical de l’Orchestre de la Radio de Francfort. Au long d’un règne de seize ans, notre artiste va graver deux intégrales qui marquèrent leur époque : les symphonies de Mahler et de Bruckner. Le label japonais Denon, connu pour ses prises de son hifistes, enregistre avec une seule paire de micros le corpus symphonique mahlérien. Bardée de prix à sa sortie, cette intégrale entre dans l’histoire des interprétations du compositeur à une époque où sa musique n’était encore enregistrée dans son intégralité qu’avec parcimonie. Pour la firme allemande Teldec, le chef et ses forces lèguent une intégrale Bruckner qui, en première mondiale, utilise des éditions moins connues des partitions du maître de Linz. Le succès est aux rendez-vous et le coffret glane le prix annuel de la critique musicale allemande. Pour le compte du label japonais Denon, le maestro va enchaîner les cycles : Ravel avec l’Orchestre National de France, Chostakovitch puis Mahler (uniquement les lieder) avec le Wiener Symphoniker, Bartòk et Strauss à la tête de l’Orchestre de la Suisse Romande, et Berlioz, Liszt, Tchaïkovski, Schumann et Schœnberg avec son orchestre allemand. La faillite de Denon et la crise du disque compact mettent un frein brutal à cette boulimie d’enregistrement. L’artiste quitte Francfort et pose ses valises à Turin où il dirige pendant quelques temps l’orchestre de la RAI (1996-2001) avant de s’installer à Berlin. Dans la capitale allemande, il préside aux destinées du Berliner Sinfonie-Orchester (depuis 2001), l’ancien orchestre de Berlin-Est fondé par les autorités communistes pour concurrencer la célèbre phalange du camp idéologiquement adverse. Si l’image du chef est fortement centrée sur le symphonique, Inbal n’a pas dédaigné le lyrique même si son legs discographique opératique est quantitativement inexistant en dehors d’enregistrements pirates. Chef principal de la Fenice de Venise de 1984 à 1989, notre homme a également marqué de sa présence les fosses des maisons d’opéra de Paris, Hambourg et Zurich. Son apparition dans Aida au théâtre antique d’Orange en 2001 a marqué les esprits alors que sa Tétralogie donnée en concert à Turin entre 1996 et 1998 fut chère au cœur des mélomanes piémontais. Francophile de cœur, le maestro est un fidèle des formations symphoniques de Radio France avec lesquelles il aime diriger autant les classiques du répertoire que des partitions rares ou méconnues à l’image de la Deutsche Symphonie de Hans Eisler que le label Naïve vient d’éditer (chroniqué sur ResMusica).

Un legs discographique aussi impressionnant est forcément inégal. Si l’intégrale des symphonies de Bruckner vaut plus pour les éditions sélectionnées que pour l’inspiration du chef, il en va tout autrement de la somme Mahlérienne. Le chef apporte une importance prépondérante à la progression du discours et à l’équilibre entre les parties. Les tenants d’un Mahler subjectif, torturé, démesuré et passionné devront passer leur chemin devant cet esprit respectueux des indications des partitions. Malgré une certaine sécheresse et les timbres assez rauques de l’orchestre, il est permis d’aimer cette vision qui culmine dans les Symphonies n°1, 3, 4, 5, et 10. C’est dans le répertoire romantique qu’Inbal est le plus à l’aise et il faut compter avec sa seconde intégrale des Symphonies de Schumann réalisée à la tête de l’orchestre de la radio de Francfort. Imposant et massif, Inbal campe un Schumann bourru mais sensible. Ces interprétations culminent dans une Symphonie « Rhénane » portée par un élan et un souffle irrésistibles. Prolongement d’un certain esprit mahlérien, les partitions de jeunesse de Schœnberg réussissent à merveille au chef d’orchestre. Son enregistrement de Pélleas et Mélisande, d’une lenteur mystique et d’une tension marmoréenne, conduit les amants vers l’épopée mythologique ; tandis que le maestro tire des ombres éclatantes et maléfiques des Gurre-Lieder qui prennent, sous sa conduite, une noirceur dantesque. Sommet du romantisme, la Faust-Symphonie de Liszt trouve en Inbal un avocat de taille. Sans distancer l’époustouflant enregistrement de Leonard Bernstein (DGG), le chef porte la partition à incandescence et souffle sur les braises passionnées de cette musique hors normes. Inattendu dans ce répertoire avec ses timbres verts et ses cordes assez acides, illustrations de sa sonorité et de culture très française, l’Orchestre de la Suisse romande se déchaîne pour nous offrir le meilleur de Richard Strauss (Ein Heldenleben, Also sprach Zarathustra, Till Eulenspiegel, Macbeth et Don Juan) alors que le chef insiste sur la logique de la construction de ces poèmes symphoniques.

Sans atteindre les démentielles performances d’Evgueni Svetlanov ou Nikolay Golovanov, le chef israélien sait animer les Symphonies de Scriabine, sans tomber dans le pompier ou l’ennui. Son Poème de l’extase remarquablement construit et puissamment animé est une belle référence « occidentale ». Plus inégaux, les cycles Berlioz et Ravel ne peuvent pas s’imposer, en dépit de beaux moments (Harold en Italie avec l’alto de Yuri Bashmet, Symphonie fantastique de Berlioz, Menuet antique de Ravel). Le mélomane restera plutôt dubitatif devant l’intégrale Chostakovitch : le maestro a beau faire rutiler un orchestre symphonique de Vienne en parade, il manque à ces enregistrements le drame et l’émotion. On passera sans s’arrêter sur les deux disques Bartòk (Château de Barbe Bleue, Concerto pour orchestre, Musique pour cordes, percussions et célesta) dont Inbal ne sait pas cerner l’esprit. Il en va de même pour des Symphonies n°5 et n°6 de Tchaikovski et les trois dernières Symphonies de Dvoràk (Teldec), étrangement appuyées et faussement démonstratives. Le musicien s’est également essayé à d’autres répertoires avec plus (Symphonies n°1 et n°2 de Camille Saint-Saens) ou moins (Ma Patrie de Smetana, ballets de Stravinsky) de succès. Au final, ces disques dont beaucoup s’avèrent indispensables témoignent de l’art d’un musicien hostile à toute facilité ou superficialité.
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Guillaume




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MessageSujet: Re: Eliahu Inbal   Eliahu Inbal Icon_minitimeSam 24 Mar - 17:28

Je possède son coffret d'oeuvres de Berlioz.
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Bertrand
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Bertrand


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MessageSujet: Re: Eliahu Inbal   Eliahu Inbal Icon_minitimeSam 24 Mar - 17:29

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Dernière édition par le Lun 11 Fév - 0:28, édité 1 fois
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Bertrand
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MessageSujet: Re: Eliahu Inbal   Eliahu Inbal Icon_minitimeSam 24 Mar - 17:32

Eliahu Inbal Inbal586 Eliahu Inbal Mahler_no7_inbal Eliahu Inbal A004554-200 Eliahu Inbal B000024X51.01._AA240_SCLZZZZZZZ_
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MessageSujet: Re: Eliahu Inbal   Eliahu Inbal Icon_minitimeLun 11 Fév - 0:30

J'aimerai bien tenter la 7ème de Bruckner de l'ami Inbal... quelqu'un a dejà entendu ?
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MessageSujet: Re: Eliahu Inbal   Eliahu Inbal Icon_minitime

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