Gustav Mahler: 2ème symphonie

la symphonie 2 :

Comment évoquer la symphonie resurrection sans parler un premier lieu de la version magistrale de Claudio Abbado et de son orchestre du festival de Lucerne.
Quelle clarté, finesse ! C'est cristallin, sans failles. Abbado deploit une multiplicité de couleurs et de recueillement que je n'avais jamais vus jusque là. Je ne me lasse pas de me repasser ce disque, j'ai l'impression de rédécouvrir cette symphonie a chaque écoute. Vraiment un choc !

9.75/10




Metha et Vienne, voilà encore une grande version, qui excelle surtout par le talent de ses deux solistes (Ludwig, Cotrubas) et de son jeune chef à l'epoque. Mehta y deploit tout la fougue de sa jeunesse triomphante. Je ne reviens sue la virtuosité du Wiener, maintes fois louée sur ce forum. J'aime beaucoup l'effet de masse et de force que donne Mehta meme si a ce jeu Bernstein me semble le plus fort et le plus juste.

9/10



Bernstein donc ! Le seul vrai concurrent d'Abbado dans un style plus direct. Mais quelle efficacité ! Tout est là ! L'autre version à absolument posseder, avec une fois de plus une Christa Ludwig hors normes !
Mais c'est la ferveur qui transparait de ce disque que je retiendrai, a-t-on souvent entendus déjà celà ? Sous doutes rarement !

9.5/10




Otto Klemperer maintenant, je suis un peu decus je dois l'avouer, on presente cette version comme légendaire. Très bien soit, mais moi j'ai trouver celà bien trop sage, de plus Schwarzkopf & co ne saurait depasser Ludwig. Je ne recommande donc ce disque qu'à ceux qui veulnet approfondir.

8/10




Ma version de coeur, celle d'Haitink, très proprette c'est vrai mais bon c'est l'affectif et l'amateur des interpretations d'Haitink qui parle ici

9/10

Ivan Fischer dans la 2ème de Mahler avec l'orchestre du festival de Budapest.
Alors autant vous prévenir tout de suite, on est ici très très loin de Mehta and co. Fischer tisse sa toile avec finesse et patience, evitant le coté "éléphant dans un magasin de porcelaine". Beaucoup d'intelligence et "classe" dans la direction de Fischer. Mais surtout un niveau de clarté et de details aussi rarement atteint. On est ici tout proche d'Abbado à ce sujet.
Pour autant Fischer n'oublie pas de donner de la puissance mais juste ce qu'il faut.

Très bon disque qui merite son diapason d'or et son grammophon award.

Bruno Walter avec New-York, ce n'est sans doutes pas la version "ultime" qui reste pour moi tout de meme Abbado avec Lucerne. Mais je dois dire que j'ai beaucoup aimer ce que j'ai entendus, c'etait un instant magique. Surtout quand Forrester s'est fait entendre, la prise de son "lointaine" qui donne un coté mystique à son intervention. De meme les tempi changeants et les fulgurances de Walter sont très inspirés. Et le fait que celà soit un vinyle ajoutte une touche d'authentique à ce disque historique. Car en effet il s'agit du dernier concert de Walter avec son orchestre de New-York.

La 2ème par Boulez et le Wiener. J'avoue que j'ai très longtemps hésité avant de me laisser tenter. C'est sur un coup de folie ou de coeur, (c'est selon les avis) que j'ai tenter ce coup.
Car c'est bien un coup de poker que j'ai osé, car après tout le mal que j'avais lu de cette version, dans la presse ou sur le net, il fallait du courage (ou un grain de folie) pour se laisser encore tenter.
J'ai donc mis le cd dans ma chaîne avec une certaine appréhension, qui s'est vite révélée ridicule. Car voilà bien disque qui a été descendu inutilement en flèche. Ce n'est pas du niveau de ma référence qu'est Abbado/Lucerne. Mais c'est très bien. C'est surtout différent, cela s veut une fois de plus novateur. Boulez veut simplifier cette ample et complexe 2ème symphonie. Et il y parvient très bien, c'est limpide et simples, en gros c'est du Boulez. Moi qui connaît plutôt ben cette symphonie, j'y ai decouvert de nouvelles sonorités jusque là inconnues, exercice dans lequel Boulez est passé maître il faut croire. Le Wiener est excellent comme toujours. Un léger regret sur la prise de son parfois un peu moins bonne que dans les 4ème ou 3ème par le même chef. Quand aux solistes elles sont vraiment à la hauteur sans c'est vrai être transcendantes.
En fait je crois que Boulez paie cher le fait que la version Abbado soit sortie aussi peu de temps avant la sienne et celle de Fischer juste après. Personnellement je prefere Boulez à Fischer. Pour conclure je dirai qu'il est regrettable que Boulez est du attendre aussi longtemps pour faire cette 2ème. (quand je pense que Dudamel sort une 5ème aussi vite et que l'on freine Boulez...).

Boulez est plus qu'un outsider dans la 2ème, après le semi-ratage au cd avec Vienne, ce dvd nous rappelles quel bon mahlérien il est. J'ai été saisi par cet interpretation avec la Staatkappelle de Berlin, qui après Barenboim ne cesse de faire des miracles dans ce répertoire. Sans atteindre le niveau d'Abbado qui lui est hors normes, cette 2ème est parfaitement exécutée, cette fois-ci Boulez ne se manque pas dans le dernier mouvement, insufflant l'émotion et le spirituel qu'il lui faisait cruellement défaut avec Vienne. Bien sur Boulez se livre encore à un démonstration de direction, de fidélité à l'oeuvre, de soucis du détail. Bref un Boulez réussi à l'image de sa 3ème et de sa 6 ème avec Vienne. L'une de mes 2ème favorite avec Abbado et Haitink (Berlin)

Je viens de recevoir cette symphonie dirigée par Zinmann...pas encore écoutée...mais j'avais tellement aimé sa première! avec un son d'une qualité rare!!
J'espère Bertrand que tu auras l'occasion de l'entendre et dire ce que tu en penses...Je me remets aux symphonies de Mahler que je connais trop peu pour faire un commentaire ou des comparaisons!

J'ai de puis le jour de sa sortie ! C'est pas mal du tout ! mais je reste fidele a Abbado et Lucerne.

Sans comparaison (a part Edo de Wart) j'ai été complétement emballé...et qui plus est par la prise de son!!!Je ne me souviens pas avoir entendu sur ma chaine (très correcte mais très moyenne en prix..) une symphonie avec la sensation presque d'avoir l'orchestre chez moi!! Est ce sans doute l'apport de la techinque SACD?(..comme tu me l'as dit une fois?)..C'est absolument FABULEUX!! et pour moi çà compte quand même beaucoup !!...As tu rémarqué çà? La version Abbado, par exemple, est elle comparable (je veux dire d'égale qualité) de ce point de vue?

Zinman d'un point de vue technique est excellent, le son 5.1 est une réelle avancée pour les mélomanes. Mais sur la qualité de son interprétation tout est parfait hormis le dernier mouvement que je trouve pas assez détaillé, fouillé... A l'inverse Abbado va en profondeur, donne une lecture recueillie, inspirée. Zinman ce serait du Boulez à la page.
Abbado au dvd est la référence pour moi, l'image rajoutte à un enregistrement déjà quasi parfait. Voir le visage de bonze sage d'Abbado à la direction, dans ce superbe KKL de Lucerne à l'acoustique parfaite, est un rare privilège. Cet homme est une source d'inspiration pour moi, tout comme Celibidache. On dit que depuis son cancer Abbado fait trop dans "l'intellectuel", et bien moi j'aime celà. J'aime la musique quand elle transcende l'intellect, les sentiments et les sentiments.

Hier j'ai eu la chance de trouver le coffret de l'intégrale Bernstein, pour 59 euros les 13 cds, d'origine ! C'est comme je l'ai dis il y a peu, surement la meilleure intégrale, avec Gielen. Mais dans un registre relevant, de l'affectif, de l'heroisme, du mysticisme parfois. C'est du Mahler gonflé d'emotion et de sentiment. A l'opposé de Gielen est de ses recherches, des on gout de novation, d'expressionnisme.

Convaincu par la qualité de ce que j'ai entendus j'ai décider d'acheter la 2ème par Rattle et le CBSO. Version de légende avec Janet Baker et Arleen Auger pour un duo mémorable. Auger nous livre le chant d'un ange, Rattle déploie des trésors de nuances et usent de tempi différents. Beaucoup d'amplitude dans le choix du tempo, un peu déroutant pour les non-initiés mais vraiment bien penser. Assurément l'une des toutes meilleures versions disponibles.