Vivaldi : les Quatre Saisons

on trouve la virgin en solo

ah ok...mais çà vaut le coup d'avoir les autres aussi

Pour 5 euros, chez nos amis de l'oncle tom, j'ai fais l'affaire de la semaine. Biondi c'est l'Italie à portée d'archet ! Dommage que la Fnac n'avait plus Biondi 2, histoire de comparer. Mais la premiere mouture est déjà exceptionnelle je trouve. J'imagine le choc que celà du etre en 1991 !

ça avait été aussi un choc pour moi!!

(...)

je partage ton point de vue...
et aussi sur la version des "Giardino Armonico"...qui par contre m'ont bien déçu dans les brandebourgeois où j'espérais la même folie genre Goebel...mais c'est un autre sujet!

(...)

j'aime quand même bien la récente version d'Alessandrini avec son concerto Italiano.. un rien moins débridée mais quel son! quel spacilisations des instruments!
et celle de Fasolis aussi...
mais je garde la palme pour Goebel c'est sur!

J'ai cette version du chef d'oeuvre de Vivaldi. Maintenant que j'ai fini mes articles pour classiqueinfo, et en attendant le prochain colis, je vais pouvoir l'écouter.

et tu aimes?

Je sais pas car ca sera ma première écoute pour ce CD. Je te dirai ca dans le courant du week-end.

Philippe va hurler à l'anglicisme mais de passage a Caen j'ai pris la version de Pinnock. Les extraits que j'en ai entendus m'ont convaincus que c'etait une version ideale pour moi. Parcontre j'ai ecouter un peu de Biondi 2 j'ai limite eut le coeur soulever tellement c'etait rapide dans l'été.

(...)

je ne connais pas cette version de pinnock et il semblerait après lecture du fil , qu'elle ne soit pas si "classique" que ça.
Mais pour avoir les 4 saisons de perlman, ce genre d'interprétation sirupeuse de la musique baroque m'indispose au plus haut point, et je préfère de loin le tournis de biondi que d'avoir la nausée .
Pinnock que j'aime beaucoup ailleurs me laisse cependant perplexe ici.
Mais qui sait .

Pinnock à réalisé de très beaux disques Vivaldi...dans les années 80 qui sont très loin , sans parler de Perlmann , des Musici ou des Solisti Veneti qui étaient des références avant l'arrivée des baroqueux comme Pinnock ...
S'il n'a pas la "folie" de Biondi et autres c'est quand même pour moi aussi très beau...mais je ne vomis pas non plus en réécoutant certain Musici ou Solisti Veneti!.

la belle musique s'enrichit d'interprétation diverse

Jean a écrit:

la belle musique s'enrichit d'interprétation diverse

Entièrement d'accord avec toi. mais je dois avouer que je préfère quand ça gratte , au moins en ce qui concerne le baroque.
Et c'était aussi et surtout pour défendre biondi du tournis que ça a provoqué chez bertrand. Biondi effectue un travail de haute voltige ici. Combien de violoniste pourrait ici techniquement l'égaler sans que le violon devienne plat.

Oh la diversité n'empêche pas d'avoir ses préférences...et sans prétendre répondre à la place de Bertrand...je crois qu'il aime bien Biondi aussi!

C'est une très belle lecture de l'oeuvre majeure de Vivaldi que nous propose Vladimir Spivakov. Le violoniste et chef d'orchestre russe et ses musiciens entrainent l'auditeur dans un univers à part. Je ne connais pas Biondi et autres Pinnock mais la version Spivakov me convient très bien.

J'ai acheter la Biondi 2 hier comme j'ai les 2 Biondi, Pinnock et le Giardino Armonico, avec ca je suis plus que bien armé !

Il te manque encore Carmignola

calbo a écrit:

C'est une très belle lecture de l'oeuvre majeure de Vivaldi que nous propose Vladimir Spivakov. Le violoniste et chef d'orchestre russe et ses musiciens entrainent l'auditeur dans un univers à part. Je ne connais pas Biondi et autres Pinnock mais la version Spivakov me convient très bien.

C'est une interprétation baroqueuse ? Instrument ancien ?

Jean a écrit:

Il te manque encore Carmignola

Je ne connais pas carmignola dans les 4 saisons , mais oui pour sur il faut vraiment l'entendre, la danse de son violon est exeptionnelle .

Ces concertos tardifs sont sublimes .

Non Bernard les virtuoses de Moscou ont des instruments modernes pour autant que je me souvienne. Mais L'interprétation n'en est pas moins très belle

super critique, c'est drole et efficace


ANTONIO VIVALDI
Les Quatre Saisons
GIUSEPPE TARTINI
Le Trille du Diable

Joshua Bell (violon et direction)

Academy of St.Martin in the Fields


Sony Classical- 88697110132(CD)
Référence: Gaede-Rajski (Tacet); Sporcl (Supraphon)



La concurrence dans les Quatre Saisons commence à ressembler à une bataille de lessiviers dans un hypermarché: il y a les lessives pour les couleurs, les "textiles délicats", le "plus blanc que blanc", etc.

On peut donc aisément définir des créneaux dans la discographie:
- Le baroque "pour enlever les taches", misant sur le rendu le plus imagé du texte qui a servi de base à la composition, a été débroussaillé par Harnoncourt, réinventé par Biondi, accompli par Il Giardino Armonico. Je ne pense pas qu'on puisse aller au-delà sans verser dans le ridicule (cf. Zehetmair chez Berlin Classics).

- Le baroque élégant. Créneau défriché par Pinnock (Archiv) et qui a connu quelques autres petites merveilles, notamment les Suonatori de la Gioiosa Marca (Divox) et La Magnifica Communita (Brilliant), ainsi que Carmignola-Marcon (Sony !!!)

- Le rêve de grand soliste. Les grands violonistes ont été vite dépossédés des Quatre Saisons par les premiers violons des divers ensembles. Nombreux sont les immenses déceptions: Mutter (deux fois), Shaham, Kremer-Abbado. On a aussi eu Sarah Chang (élégante et insipide) et Nigel Kennedy (très vendeur). Rescapés majeurs: Gidon Kremer (dans sa 2e version, couplée avec Piazzolla) et Pavel Sporcl, complètement fou et théâtral.

- L'élégante version chambriste sur instruments traditionnels. La révolution d'I Musici en 1959 n'en est pas vraiment une: ils sont Italiens et jouent la carte postale, mais à la même époque Giulini (EMI, puis Testament) enregistre une au moins aussi belle version, ni lourde ni caricaturale. Les Musici (tout marketing mis à part) sont musicalement marginalisés par la version Loveday-Marriner (Decca) au milieu des années 70. Cette version n'a pas la stature qu'elle mérite car son règne fut court (la fin du microsillon) et le changement induit par Pinnock (le premier paru en CD) fut radical. On a tort, dans ce créneau, d'ignorer l'autre très belle version de l'Academy of St Martin in the Fields, avec Iona Brown chez Haenssler.

Comme on se fatigue un peu des grands théâtraux façon Il Giardino, la tendance de l'heure est de revenir au "théâtre raisonné". J'ai récemment trouvé une perle rare qui associe l'idée "grand soliste" et l'élégance, dans une vision théâtrale, juste ce qu'il faut. Il s'agit du disque de Daniel Gaede et de l'Orchestre de chambre de Pologne chez Tacet, synthèse rare et précieuse de tout ce qu'un mélomane qui rejette le "style Giardino" peut espérer.

Joshua Bell dans tout cela? Il induit la succession moderne de Loveday-Marriner. Grand soliste, certes, mais étonnamment modeste et sobre. Il choisi de ne jamais déformer la musique ou un son pour faire du théâtre -- c'est l'orchestre qui s'en charge à temps très partiel (dans le 3e mouvement de l'Automne, par exemple). Il est en cela l'anti-Sporcl. En restant violoniste, il évite le piège de l'entre-deux (musique ou théâtre? Un peu des deux), fatal à Mutter, Shaham et les autres. Par rapport à Sarah Chang, par exemple, il a bien plus de présence.

Ces Quatres Saisons sont celles de la beauté instrumentale absolue. Vivaldi comme décorum sonore du Musée de cire de Madame Tussaud. Il n'y a rien à dire: c'est parfaitement beau, suprêmement distingué et instrumentalement luxueux. Je sens plus de vie et de défis chez Gaede-Rajski, mais si je devais offrir des Quatre Saisons à ma belle-mère, c'est ce glamour-là que je lui emballerais à Noël pour ressembler autant que Joshua Bell au gendre parfait!


--Christophe Huss

Il a parfois un humour que j'aime bien ! Ici, il est parfaitement « assassin » à mes yeux : je ne vais quand même pas écouter sciemment une musique de gendre parfait ! Exit le beau Joshua...