Le paulicianisme est une hérésie chrétienne orientale. Ce mouvement néo-manichéen apparaît en Asie mineure, alors part de l’empire byzantin, à la fin du VIIe siècle. Ses origines ne sont pas très claires : certains voient dans leur nom une référence aux écrits de saint Paul opposés à ceux de saint Pierre « créateur de l'Église officielle », d'autres y voient une filiation avec les enseignements d'un certain Paul l'Arménien, prédicateur manichéen du VIIe siècle.
Les Pauliciens rejettent le clergé, la croix, les saints, le mariage et le cérémonial des Églises grecques et romaines et leur formalisme. La communion se fait par l'enseignement du Christ et non par l'Eucharistie. Ils prônent une lecture intérieure des Écritures, la méditation et la prière. Le Pater Noster est pour eux la seule prière. Cela vaut aussi pour divers courants du protestantisme.
Il y avait deux branches:
en Arménie, on considérait que Christ était adopté par Dieu ;
en Grèce manichéenne, Dieu était un mauvais créateur du monde et un bon créateur du ciel.
Les Pauliciens ont été persécutés en 841 par l'impératrice Théodora et déportés en Thrace et en Bulgarie où ils ont sans doute influencé les bogomiles. Leurs vues ont aussi influencé l'alévisme en Turquie. Les pauliciens sont rapprochés des euchites ou messaliens et parfois des Priscilliens.