Le Cailloux dans la Flaque

Le Pavé dans la Mare n'est plus depuis trop longtemps mais pour autant... J'ai toujours eu la nostalgie de ce style d'emission. Alors je vous propose de refaire quelque chose sur le meme principe mais bien sur de facon plus intimiste d'où le titre de ce topic.
Ainsi moi-meme ou un membre volontaire, se livrera à une serie d'ecoutes comparatives d'une meme oeuvre, et en livrera une critique et une conclusion afin de d'offrir aux autres un avis qui leur sera fort utile.

Je veux bien me lancer le premier aujourd'hui meme, ils vous suffit de me soumettre quelle oeuvre vous souhaitez que j'ecoute et que je passe au crible pour vous...

Je me permet d'emettre des propositions d'oeuvre, dont on ne parle pas souvent ici la 9è de Schubert (j'ai Muti, Wand, Walter en stock) ou la 8è de Mahler (Solti, Sinopoli, Bernstein II, Tennstedt I et II, Ozawa, Inbal, Haitink, Rattle et j'en passe) par exemple.

Allez soyons fous ! Je vais passer pour vous les deux à l'etude ! La 9ème de Schubert et la 8ème Mahler rien que celà !

Bonne idée ...je me demandais bien ce que c'était que ce cailloux dans la flaque !...?
tu n'as pas la 9eme de schubert de Bruggen aussi?

Ah non meme pas la 8è ! mais elles me tentent bien ! et toi qu'elles sont tes versions ?

Là je compare les 8è de Mahler entre elles, verdict a mon retour de la messe !

J'ai craquer non seulement j'ai comparer les 9 èmes Schubert, et donc les 8 èmes de Mahler mais là j'enchaine avec sa 6ème...

Alors quels sont tes résultats?

Bertrand a écrit:

Ah non meme pas la 8è ! mais elles me tentent bien ! et toi qu'elles sont tes versions ?

Pour Schubert j'ai la 8 de Kleiber et de G.Szell avec Cleveland
et la 9 avec Szell Cleveland , Wand et Kempe

Je redigerai mon rapport d'ecoute d'ici 1h du matin... j'ai encore 2-3 trucs a ecouter.

Cà ne m'étonne pas...avec le programme que tu t'es proposé!!

Oui mais j'ai finis Schubert je peux dejà en parler ?

Oh bien sûr comme çà t'arrange Bertrand!

Alors j'ai comparer Muti, Wand et Walter I et II. Victoire nette et sans contestation de Wand avec Berlin.

Mais je dois reconnaitre que les autres étaient plus que des outsider. Wand à tout pour lui, une style qui colle parfaitement à Schubert, un orchestre hors-normes, la foce de l'age, des conditions live quasi parfaites... et surtout des idées et des couleurs a revendre. Difficil de rivaliser dans ses conditions.

Oui mais c'etait sans compter sur Bruno Walter surtout la version chez united archives. C'est certes d'un autre age, mais pourtant si actuel encore, le fossé avec Wand n'est pas enorme, il n'est que technique. Je suis sur que ce Walter dans les memes conditions modernes serait LA ou l'une des references. Car artistiquement tout est là, Walter est un humaniste et celà s'entend. Il n'y a qu'un humaniste pour sortir un tel Schubert !C'est si profond, humain... Walter II chez sony est très bien mais plus dans la reserve.

Muti lui c'est la valeur sure moderne, il peut compter sur des Wiener qui deroulent tout leur art. Muti que je trouve souvent pompier, facil ici trompe son monde. Il fait montre de beaucoup du pudeur et de sentiments. Mais c'est surtout l'esthete qui parle, car c'est le terme de "beau" qui ressort à l'ecoute de cette 9ème. C'est très academique, sans folies mais parfaitement executer. Ideal pour decouvir l'oeuvre.

eh bien ravi d'avoir la version Wand...j'aime bien aussi celle de Kempe...Walter je l'avais en microsillion et j'aimais beaucoup aussi

Walter est remarquable ca devait etre un type bien, en tout cas sa musique reflete cette image.

Comme ca à chaud j'aurai tendance parmis ma centaine de Mahler a degager cette selection, qui doit etre affinée...

1-Bernstein, Kondrashin, Haitink, Solti,
2-Abbado
3-Chailly, Abbado Lucerne et Berlin, Bernstein
4-Chailly, Horenstein
5-Abbado (Lucerne), Chailly
6-Bernstein, Chailly, Rattle Berlin
7-Haitink, Bernstein, Gielen, Abbado (lucerne), Kondrashin
8-Sinopoli, Ozawa, Bernstein, Gielen
9-Abbado, Sinopoli, Maderna

La liste serait bien longue encore surtout qu'il me manque quelques Chailly qui a fait très fort. Franchement plus ca va et plus je ne m'embete plus avec les vieux "coucous", quand on ecoute Chailly ou Gielen et leurs prises de sons... Walter et ses petits copains pourtant si geniaux paraissent un peu passeistes.

Magnifique Haitink mais tout de meme très sage dans l'ensemble enfin je trouve en comparaison de Lenny Bernstein qui sait se derider parfois certes trop dans l'exces... mais Mahler n'est qu'excès ! Mahler c'est l'humanité dans ce qu'elle peut avoir de plus tragique de plus fou. Et les autres chefs n'ont pas ce fameux balancement yiddish avec lequel je casse les pieds de tout le monde et qui dans le 3ème mvt est indispensable. Moi je veux y entendre le cabaret, les accordeons, les danses de l'est,... la boheme quoi ! si chere à Mahler.

Donc pour symphonie 1 ce sera Leonard Bernstein avec le concertgebouw.
Je vais chercher a ecouter sa version avec N-Y et Vienne pour comparer.

J'ajouterai quand meme que Haitink c'est l'executant parfait, vous pouvez y aller tete baisser, c'est toujours propre, probe pas de soucis, ca peche des fois dans l'esprit que c'est un peu neutre de temps à autre. Mais sur une echelle de 1 à 10 c'est 9.5, mais pour son malheur ils y en a qui sont à 9.75...

Pour la symphonie 3 j'avoue une passion pour la version de Chailly, alors oui c'est vrai que Bernstein, Boulez, Abbado à Berlin et j'en passe on fait mieux, là dessus il n'y a pas matiere a contestation. Mais Chailly a une prise de son à faire tomber à la renverse, ca vous prend au plus profond de vous memes. C'est saisissant, on a envie de crier au genie devant un tel exploit technique. Et il en est autant pour tout son cycle.
Niveau artistique, moi j'adore, j'aime le Mahler grincant, aigre qui sonne metalique dans le 1er mouvement, tenebreux. Ma chaine hi-fi en tremble, tellement c'est vibrant avec Chailly. Son Concertgebouw fait des prouesses, orchestre mahlerien parmis les meilleurs. Moi j'en demande pas plus, car c'est parfaitement en place et n'a en rien à rougir à coté de la ferveur de Bernstein, ou le coté retour à la nature d'Horenstein. Seul Abbado à Lucerne (sortie en 2008 en dvd) peut vraiment faire un peu de concurrence. Bien sur Chailly ne survole personne parmis ces genies, mais il est enthousiasmant, et ca c'est si rare.

La 5ème de Mahler, la plus célèbre, là encore on va parler de Chailly, pour les memes raisons. Son miraculeux, orchestre presque trop beau... c'est si seduisant que je m'y laisse volontier prendre. Neumann, Bernstein, Abbado sont indispensable aussi mais Chailly est celui qui me fait le plus plaisir.

6ème symphonie de Mahler, ici j'aime tout le monde, Rattle, Abbado, Bernstein, Barbirolli, Gielen et je peux en mettre encore une bonne dizaine...
Chailly est oui c'est une habitude devance ces prodiges d'un cheveux cette fois par son art du contre pied. Au lieu d'y aller à fond les manettes comme Rattle il m'a souffler, surpris comme rarement en ralentissant le tempo. Celà m'a beaucoup gener au depart, mais c'etait pour mieux me plaire par la suite. Maintenant j'adore ! Il faut pour cette 6ème avoir au moins deux versions. Une rapide et une plus lente pour explorer tous les aspects de cette ouvre si complexe. Alors pour celà tournez vous en priorité vers Bernstein/Vienne et Rattle/Berlin, avec Chailly vous aurez devant vous 1h30 de pur bonheur et de spectacle ahurissant !

Donc je fais le point au 1/3 de notre parcours mahlerien

1-Bernstein/Concertgebouw
3-Chailly/CGB
5-Chailly/CGB
6-Chailly a completer avec Bernstein ou Rattle

Lutte acharnée pour la 8ème de Mahler entre en particulier Bernstein, Ozawa et Sinopoli (je n'ai pas encore Chailly).
Ecoute qui ne sera totale que lorsque j'aurai acheter celle-ci...
Wit dont j'entend beaucoup de bien un peu partout en plus pour 5 euros ce serait dommage que je rate ca !

Solti est dans la 8 très bon, fidele à sa legende mais il lui manque cette profondeur mystique que je trouve chez Bernstein en particulier. C'est dommage car au niveau des couleurs et de la construction c'etait parfait. Ozawa que j'ecoute en ce moment lui frole la prefection tout cours. Si c'est ainsi de bout en bout je me demande qui pourra jamais faire mieux, je croise les doigts.