Marin Marais

Fils de Vincent Marais, cordonnier et de Catherine Bellanger, Marin Marais entre dans les chœeurs de Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris en 1667, grâce à l'intervention de son oncle Louis Marais, vicaire dans cette église, placée sous le patronage du roi.

Il quitte le choeur en 1672 et prend des leçons de musique avec François Chaperon (avec Michel-Richard de Lalande). Puis il prend six mois de cours de viole avec Sainte-Colombe.

Vers 1675 il joue dans l'orchestre de l'Académie royale (Opéra) de Paris. Il participe à la cour, à la création d'Atys de Lully en 1676 (année de son mariage avec Catherine Damicourt, ils auront 19 enfants).

De 1679 à 1725 il est ordinaire de la musique de la chambre du roi pour la viole. Il prend des cours de composition avec Lully.

En 1686, il publie une première collection d'Airs de viole, et son Idylle dramatique est donnée à Versailles.

En 1692, ses Pièces en trio pour les flûtes, violons et dessus de viole sont une première du genre.

Son Alcide, en collaboration avec Louis Lully, sur un livret de Jean-Galbert de Campistron est créée avec succès en 1693 avec un grand succès.

En 1701, il dirige un imposant ensemble musical de deux cent cinquante musiciens, dans une cérémonie destinée à la guerison du dauphin.

Il remplace, vers 1604, Campra à la direction de l'orchestre de l'Opéra ( batteur de mesure). En 1712, sa fille Marie-Catherine épouse Nicolas Bernier.

En 1706 il crée Alcyone, son plus célèbre opéra sur un livret de Houdar de la Motte. Dans la célèbre scène la Tempête il utilise des contrebasses, et inaugure leur première indication dans une partition.

En 1708, il cède sa charge de violiste du roi à son fils Vincent.

En 1709, son opéra Sémélé est un échec, et il est peu à peu effacé par un autre grand virtuose de la viole, Antoine Forqueray.

Oeuvres et partitions

Endymion, 1681, créé au Théâtre de l'Hôtel Guénégaud Paris (d'après César)
Premier livre de pièces pour 1 et 2 violes. 1686
Idylle dramatique
Pièces en trio pour les flutes, violon, et dessus de viole. 1692. Première suite ; Deuxièmes suite ; Troisième suite ; Quatrième suite ; Cinquième suite ; Sixième suite ( voir sur le site de Johgann Tufvesson pour les parties séparées)
Alcide ou la Mort d'Alcide ou la mort d'Hercule(avec Lousi Lully), opéra sur un livret de Jean-Galbert de Campistron, 1693
Ariane et Bacchus, opéra sur un livret de Saint-Jean, 1696
Second livre de pièces pour 1 et 2 violes. 1701
Alcyone, opéra, sur un livret d'Antoine Houdard de La Motte,1706
Séméle, opéra sur un livret d'Antoine Houdard de La Motte, 1709
Troisième livre de pièces pour violes. 1711
Quatrième livre pour 1 et 3 violes. 1717
La gamme et autres morceaux de symphonie (violon, viole, clavecin), 1723. Sonate à la Maresienne (voir sur le site de Johann Tufvesson pour les parties séparées)
Cinquième livre de pièces pour violes. 1725
Te deum. Perdu
Concerts de viole et violon. Perdus
Cinq vieilles danses françaises arrangées pour alto ou violoncelle et piano ; partie séparée

Moi je suis bien tenter par le disque de Rousset/Coin qui parait-il est extra et d'une grande modernité.

Vous avez vu les film tous les matins du monde?

j'ai raté l'opéra "Alcyone" qui hélas n'est plus diponible!!...ou hors de prix!

J'ai pas vus le film... et il me tarde de le voir parcontre !

très beau film!! et un JP Marielle exceptionnel...on jurerait que c'est lui qui joue

En tout cas j'ai craqué pour le cd de Rousset/Coin je vais écouter ça après.

C'est le premier quintette moderne de l'histoire cette suite d'un goût étranger, la viole n'est plus de gambe mais déjà préfigure ce que sera le violoncelle. Superbe mais trop cher en occase sur le net, essayez de trouver la version Savall moins chère.

J'ai bien envie de tenter celui ci.

Cette Suitte d'un goût étranger, je l'ai découverte avec Christophe coin, Vittorio Ghielmi et Pascal Monteilhet (Decca 1998) - 78 minutes (Savall 114 minutes) - dont j'ai toujours beaucoup aimé la technique sonore

J'ai le decca. Mais Savall doit etre tellement bon la dedans.

Savall est en effet délectable - avec (de mémoire) le son Alia Vox que je finis par trouver parfois intrusif.

le son "Alia Vox"?...encore faut il qu'il les ait enregistré après la creation de son label?...mais peut etre a til repris le preneur de son des ses anciens labels??

Le Marais (Suitte...) date de 2006..;

ah ok je le croyais bien plus ancien Embarassed

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connais tu cette version de pièces pour viole par Marianne Muller, Jean-Michel?

sur Amazone, deux mélomanes donnent leur avis: on peut difficilement être plus contradictoire! Mr Green !

..tant sur l'interprétation que sur la prise de son!!

Je l'ai, j'en ai bon souvenir. Je vais le réécouter, je t'en dirai de mes nouvelles !

je viens de l'acquérir...mais je suis peu familier du repertoire de viole...je le trouve plustôt bien!

Si c'est comme d'habitude, les prises de son de Savall sont proches, flatteuses pour les instrumentistes. Un effet qui s'impose.
Je préfère souvent quelque chose de plus discret. Comme j'ai aussi Savall, je vais même pouvoir comparer !

C’est exactement comme je le prévoyais : chez Savall on entend même l’archet la viole, ce que je finis par trouver gênant. Il y a un parti-pris technique que ça soit « parlant ». La prise de son sollicite l’auditeur, c’est souvent bien vu chez Savall, mais ici poussé à un extrême où je ne le suis pas.
Marianne Muller est beaucoup plus nuancée, sans doute moins immédiate, j’y suis beaucoup plus sensible. C’est en tout cas très beau.
Je dirais que le commentaire assassin qu’on peut lire sur le lien est le fait d’un m’as-tu-vu. On peut préférer Savall. Trouver que Marianne Muller est mauvaise, c’est nier l’évidence et prendre ses préférences pour des réalités.

sans connaitre la version Savall, je partage sans peine ton point de vue! je trouve ce cd superbe et je me demande bien ou il a entendu un tel défaut de prise son où les "graves" noient tout le reste???

Oh, je crois que c'est le style du commentateur : j'aime donc je trouve tous les détails bons, je n'aime pas donc tout est mauvais. Une petite différence au début fait virer le tableau soit au noir soit au blanc. Pas de nuance...

Grand Ballet, Paolo Pandolfo à la viole de gambe (Glossa 2000)
Encore une autre atmosphère, ni Marais côté introspectif ni Marais entièrement extraverti, voici des pièces très bien jouées. Et on n’entend par les archets sur les instruments !

» José Marin