Toru Takemitsu

Compositeur japonais né le 8 octobre 1930 à Tokyo, mort le 20 février 1996 à Tokyo

Il étudie la composition musicale sous la tutelle de Yasuji Kiyose (1948). Il se consacre essentiellement à la composition et ses oeuvres obtiennent de nombreux prix. En 1970, il devient membre honoraire de l'Akademie der Künste DDR. Il est ensuite nommé conférencier à l'Université de Californie à San Diego (1981), compositeur résident au Festival d'Art de Californie (1981), puis au Festival de Musique à Colorado (1983). Il est élu membre honoraire de l'Académie Américaine et de l'Institut des Arts et Lettres (1984).

Parmi ses oeuvres, citons Requiem for Strings (1957), commande du Tokyo Symphony Orchestra ; Wind Horse (1966), pour choeur ; Winter (1971), pour orchestre ; Arc parts I etIIl (1963-76), 6 pièces pour piano et orchestre ; ln an Autumn Garden (1973), pour le Gagaku orchestra ; A way of lone (1981), pour quatuor à cordes ; Orion and Pleiades (1984), pour violoncelle et orchestre ; I Hear the Water Dreaming (1986), pour flûte et orchestre ; Tree Line (1988), commande du London Sinfonietta.

Oeuvres par effectif type

Effectif non spécifié

A string around Autumn, un fil autour de l'automne (1989), 1 mn
All in Twilight (1987), 12 mn
Dorian Horizon (1966), 15 mn
From me flows what you call time (1990)
Handmade Proverbs, 4 chanssons populaires pour 6 voix d'hommes (1987), 5 mn
I hear the water dreaming (1987), 14 mn
Nostalghia, à la mémoire d'André Tarkovski (1987), 11 mn
Quatrain (1975), 17 mn
Quatrain II (1976), 15 mn
Tree Line (1988), 13 mn

Musique soliste (sauf voix)

Itinerant (1989), 6 mn
Les Yeux clos II (1989), 7 mn
Litany, à la de Michael Vyner (1990), 6 mn

Musique de chambre

Aiolos (1989), 22 mn
Interférences (1976), 10 mn

Musique instrumentale d'ensemble

Twill by Twilight, à la mémoire de Morton Feldman (1988), 12 mn
Visions, pour orchestre (1990)

Musique concertante

Rain coming, pour flûte et orchestre de chambre (1982), 8 mn

Musique vocale et instrument(s)

Stanza 1, pour soprano, percussion, piano, harpe et guitare (1969), 8 mn

tu le connais un peu...musicalement?

Je connais pas du tout mais je vais tester un peu.

C'est dur de savoir par ou commencer... moi j'aurai tendance à dire par ceci.



J'en ai entendus beaucoup de bien.

tu nous diras!...je n'ai vraiment qu'un très très lointain souvenir à la radio...mais je ne sais plus dans quoi

un bon ou un mauvais souvenir ?

plutot pas tres bon je crois!!...j'avais trouvé la piece donnée assez "expérimentale" ...mais peut etre a t'il navigué entre plusieurs styles...comme Pendérecki
Ou ce qui me paraissait inécoutable il y a 20 ou 30° ans..ne l'ai plus du tout!!...j'ai lu aussi des commentaires sur lui qui ont remis en question cette première et lointaine impression

Takemitsu était un immense monsieur, pour débuter, je vous conseille son "tube" : "Toward the sea" (joué régulièrement dans le monde entier) :

http://cdbaby.com/mp3lofi/aguava3-02.m3u
http://cdbaby.com/mp3lofi/aguava3-03.m3u
http://cdbaby.com/mp3lofi/aguava3-04.m3u

(c'est très debussyste et rêveur, j'adore !)

il a écrit également de sublimes musiques de film parfois tonales et mélodiques comme "Ran" ou "Soleil levant".

Ran c'est lui ? genial !

Pour info Ran, c'est le celebre film de Kurosawa.

Merci Kfigaro pour les extraits...en effet c'est trés loin du souvenir surement déformé que j'avais! j'aime assez
Encore un grand film que j'ai raté...

Oui "Ran" est de lui, le voici à l'écoute :
Ran - thème principal

C'est un film monumental d'après Shakespeare, je l'ai vu à l'époque de sa sortie.

D'accord avec Kfigaro, pour Toward the Sea (dont il existe deux versions). Quelques autres oeuvres m'ont bien plu également : son Requiem (pour cordes), Spirit Garden, How slow the wind, par exemple.

Mais d'autres m'ont semblé horribles, comme Asterism, Fantasma, Distance pour saxo seul..

joachim a écrit:

Mais d'autres m'ont semblé horribles, comme Asterism, Fantasma, Distance pour saxo seul..

J'avais dû tomber sur une de ce genre...

L'écoute de ce coffret 6 CDs constituant la (presque) intégrale des oeuvres cinématographiques de Toru Takemitsu confirme bien l'éclectisme surprenant de son écriture, on passe de pièces pointillistes ou ethniques âpres et quasi weberniennes à des valses à la Shostakovitch en passant par la musique baroque, le easy-listening, le jazz (entre bebop et jazz-cool) voire carrément la musique concrète (avec une sorte d'étrange patchwork rappelant le "Hymnen" de Stockhausen).

Le fil conducteur résidant dans la transparence unique et quasi cristalline qui caractérise l'orchestre coloré et évocateur du musicien nippon.

Quelques extraits ici :
Orin la proscrite / Hanare goze Orin
Toru Takemitsu - Les Fossiles / Kaseki
Toru Takemitsu - L'empire de la passion / Ai No Borei

Je ne suis pas encore véritablement entré dans « mes » Takemitsu. Il use souvent d'instruments japonais, ce qui donne une couleur locale qui ne facilite pas les choses pour moi : il y a d'emblée une étrangeté qui détourne l'attention.
In an Autumn Garden (DG 1974-1977 et 2002)

Œuvres orchestrales (Brilliant, enreg. 1991)

Et sur instruments occidentaux, Toward the Sea (Naxos 2003), représenté plus haut.

j'avoue qu'il y a tellement de musique qui me plait ou dont je suis sûr qu'elles vont me plaire...et n'ai pas assez d'heures pour le écouter ...que Takemitsu et bien d'autres de notre époque...je ne vais pas me forcer!!

Mais pour ma part, après une musique que j'aime sans restriction je ne peux m'empêcher de me mettre en face de quelque chose de plus étrange. Et je m'obstine - un jour ou l'autre, j'entrerai chez Takemitsu !
Ne me demande pas ce que je mets dans mon programme « plus étrange » : j’en ferais frémir plus d’un en citant des œuvres du XIX°!

oh tu peux les citer...même le romeo et juliette de Dusapin ...si tu es un peu maso

Entre Takemitsu et Dusapin, je choisis Takemitsu, et de beaucoup !

Mais dans l'ensemble je suis de l'avis de Jean : on a déjà bien du mal à écouter nos découvertes dans nos périodes préférées, alors, les contemporains : plus tard, dans une autre vie...

Oui, je comprends d’autant que notre temps n’est pas extensible.
Mais j’aborde les choses autrement. Tout ce que je suis capable d’entendre, je pense être capable de l’écouter et de découvrir ainsi de nouveaux territoires qui me feront écouter encore mieux ce que je connais déjà ou crois déjà connaître.
En fin de compte, il faut que la musique contribue à notre bien-être – nous suivons des chemins différents, c’est bien ce qui permet un dialogue fructueux.

Tout à fait et nous avons des sensibilités forcément différentes ...et malgré beaucoup de similitudes..il y a toujours un domaine où il y a des divergences de sensations