André Caplet

André Caplet était comme Claude Debussy un violoniste brillant. ce qui fut à l’origine de leur amitié et de leur collaboration. Chef d'orchestre, il créa le Martyre de Saint-Sébastien de Debussy en 1911 et fut en fonction à l'opéra de Boston de 1910 à 1914. Il est nommé chef de l'orchestre de l'Opéra de Paris en 1914 et s’engage au moment de la déclaration de guerre bien qu'il soit exempté du service militaire. Après qu’il a été gazé et que sa santé l'empêche de continuer à être chef d'orchestre, il se met à orchestrer (La boîte à joujoux, Jet d'eau ou Clair de lune de Claude Debussy) et à composer surtout des œuvres religieuses (Messe à trois voix, La part à Dieu ou Le miroir de Jésus : mystères du Rosaire, etc.).

« Hier, pour la première fois, j’ai entendu deux mélodies d’André Caplet sur des vers de Georges Jean-Aubry (…). Ce Caplet est un artiste. Il sait trouver l’atmosphère sonore et, avec une jolie sensibilité, a le sens des proportions ; ce qui est beaucoup plus rare qu’on ne le croit, à notre époque de musique bâclée, ou hermétique comme un bouchon ! » Claude Debussy, 1908

Œuvres pour harpe de Caplet, Debussy et Florent Schmitt par Sandrine Chatron (Ambroisie 2005)

Harpe seule ou accompagnée d’une formation de cordes (quatuor, quintette). Le disque, le son en particulier, est magnifique, les Danses pour harpe et quintette à cordes (Debussy) sont ici exceptionnels.

Le Miroir de Jésus, Inscriptions Champêtres : Isabelle Moretti à la harpe, Quatuor Ravel, chant Hanna Schaer (Accord 1992, 2005)
Le Miroir de Jésus : trois tableaux, Le Miroir de Joie, Le Miroir de Peine, Le Miroir de Gloire à la manière d’un rosaire. Chaque fragment, six fois trois, est introduit par un passage chanté à la manière d’une enluminure. Le thème n’est pas traité dans un ton sulpicien mais dans une austère sobriété. Il est pourtant dommage que la prise de son ne donne pas plus de relief à l’œuvre.

AH Hanna Schaer ...que j'ai connu autre fois chez Corboz..jolie voix de mezzo

Qu'on n'entend pas assez... un disque où on sent bien qu'il y a quelque chose qui reste hélas insaisissable.