José Marin

Alors que les Habsbourg perdaient les Indes, les Flandres et l’Italie, que le Siècle d’or espagnol brillait de ses derniers feux, l’art entrait dans une période pessimiste et désenchantée, faite d’amours méprisées, de récits de cape et d’épée, exprimés dans des poèmes à caractère satirique ou moral, transformés en chansons courtoises ou théâtrales.
Les Tonos Humanos, seule pièce connue de José Marin se situe sur ce terrain, à partir de poésie de Lope de Vega. Ils font preuve d’une grande originalité musicale : madrigalisme, chromatisme où le rôle harmonique de la guitare y est très développé. Les œuvres de Francisco Guerau sont exceptionnelles et purement instrumentales.

« J’ai articulé ce programme en trois journées calquées sur le temps narratif des pièces de théâtre du XVIIe siècle, auxquelles cette musique est intimement liée. Espérons que la beauté des tonos humanos incitera metteurs en scène et producteurs de théâtre à les inclure dans leurs futures adaptations du théâtre classique espagnol où elles retrouveront la place qui leur revient. » Xavier Diaz-Latorre

Entre el Ciela y el Infierna, Passacailles, Tonos Humanos, Francisco Guerau (1649-1722), José Marín (1618-1699) : Xavier Diaz-Latorre, guitare à cinq chœurs et direction ; Lambert Climent, ténor ; Pedro Estevan, percussions (Zig Zag Territoires 2009)
Je renvoie à l’article de Marie-Aude Labatide-Alanore.
J’aime bien la prise de son bien qu’elle ait tendance à rendre le chant un peu trop proche proche.

tiens encore un inconnu qui devrait bien me plaire!

Il y a aussi le disque de Savall avec la voix de Montserrat Figueras (Alia Vox 2007)