Antoine Busnois

Antoine Busnois

Cité dès les années 1450, il devient aumônier à Tours en 1461. Son esprit rebelle lui vaut l'excommunication, mais le pape Pie II l'absout. Il devient sous-diacre en 1465 à l'église collégiale Saint-Martin de Tours où Johannes Ockeghem est trésorier. On le retrouve en 1465 à Poitiers où il devient maître des jeunes choristes. En 1467, il commence à composer pour la cour de Bourgogne juste avant que Charles le Téméraire ne devienne duc. Outre ses fonctions de chanteur et de compositeur, Busnois accompagne le duc dans ses campagnes militaires avec Hayne van Ghizeghem. Après la mort de Charles en 1477, Busnois reste au service de la cour bourguignonne jusqu'en 1482. A sa mort, il est au service de l'église Saint-Sauveur de Bruges.
Stylistiquement, sa musique peut être classée comme un mélange de la simplicité et la texture homophonique de Dufay et de Binchois d’une part et l’imitation de Josquin et de Gombert d’autre part. Il a un fort attrait pour les sonorités triadiques, ce qui anticipe les pratiques du XVI° siècle.

Œuvres (hormis les attributions)
Messes
1. Missa L'homme armé
2. Missa O crux lignum
3. Patrem Vilayge

Motets et magnificats
1. Ad cœnam agni providi
2. Alleluia, verbum caro factum est
3. Anima mea liquefacta est
4. Anthoni usque limina
5. Asperges me (perdu)
6. Conditor alme siderum
7. Gaude cœlestis domina
8. In hydraulis
9. Lamentation sur la mort de Guillaume Dufay (perdue)
10. Magnificat sexti toni
11. Noël, Noël
12. Regina cœli (I)
13. Regina cœli (II)
14. Victimæ paschali laudes

Musique profane
61 chansons répertoriées

Antoine Busnois, Missa O Crux lignum, Orlando Consort (HM 2005)

Antoine Busnoys, In Hydraulis & Other Works, Pomerium (Dorian 1994)

Un Magnificat sexti toni dans Musical Book of hours, Pomerium (DG, rééd. 1998)
Fortuna disperata dans El Cancionero de la Catedral de Segovia, Daedalus (Accent, 1991, 2007)

Ah Busnois c'est tres beau pour avoir ecouter le disque des Orlando Consort. J'ai apprecié. Pourtant c'est pas mon repertoire d'origine.

je ne connais pas....
en fait je dois reconnaitre que je ne différencie pas trop les différents compositeurs de la renaissance!?

La signature à l'époque a moins de sens que par la suite (à preuve le nombre d'attributions incertaines). C'est plus l'époque où l’œuvre a été composée qu’on peut reconnaître. Je préfère ne pas jouer au jeu de citer le compositeur en entendant une pièce de cette époque...

ah merci...tu me rassures sur mon cas

De Busnois, j'adore la chanson "Maintes femmes"

Maintes femmes m'ont dit souvent
Que d'ennui se trépasseraient
Aussitôt qu'elles perdraient ma grâce
Mais ce n'est que vent, dont je ne suis pas éperdu
Mais qui plus est, je vous assure
Que les plusieurs qui l'ont perdue
Sont en très bon point à cette heure...

Je ne crois pas connaître cette chanson. Sur quel disque la trouve-t-on ?

Jean-Michel a écrit:

Je ne crois pas connaître cette chanson. Sur quel disque la trouve-t-on ?

C'est un vieux disque américain des années '70. Nonesuch, dirigé par Joshua Rifkin. on y trouve
A une dame
Bel accueil
A que ville
Terrible dame
Maintes femmes
Seule apart moy
Acordes moy

Merci ! Ma discothèque ne remonte pas aussi loin !

Regina Coeli I et II, O Pulcherrima Mulierum, Incomprehensibila Firme / Praeter Rerum Ordinem
et Missa Sine Nomine attribuée à Frye, Missa Summe Trinitati de Frye
Binchois Consort sous le titre A Marriage Of England and Burgundy (Hyperion 2001)