Monteverdi : madrigali

J'aimerai me lancer dans les madrigaux de Monteverdi mais je ne sais par lequel commencer... et par qui.. Alessandrini ou la Venexiana ?

Ma première réaction est de dire qu’Alessandrini c’est toujours bon et que la Venexiana force parfois le trait, mais qu’il est difficile de résister à la voix de Rossana Bertini qui faisait initialement partie des chanteurs d’Alessandrini.

un melange des deux alors ?

Oui. Le VI° livre et quelques autres publiés à la même époque sont de grands Venexiana. Ces derniers temps, Rossana Bertini ne chante plus chez eux. Et les accents "jazz" du VIII° livre en ont dérouté plus d'un... ce qui assoit encore plus la réputation d'Alessandrini.

Voici un choix de madrigaux par Akadêmia. Le Combattimenti di Tancredo e Clorinda y est époustouflant. On y trouve la musique, la vivacité de la voix et une émotion comme je n’en ai trouvé nulle part ailleurs. Ce n’est pas seulement un exercice musical flamboyant mais un moment d’humanité. C’est Jan van Elsacker qui tient le rôle, on va dire que je manque d’objectivité !

Jean-Michel a écrit:

. C’est Jan van Elsacker qui tient le rôle, on va dire que je manque d’objectivité !

J'en étais sûr avant d'arriver là ...mais je te crois sans peine!

Huitième livre, Concerto italiano, Rinaldo Alessandrini (Opus 111, 2000)
Ce huitième livre m’étonne à chaque fois que je l’écoute – comme si Monteverdi inventait l’expressivité, la manière de plier la musique au texte pour l’accompagner dans ce qu’il dit. Altri canti di Marte, voilà un morceau traité avec expressionnisme (même si le mot est anachronique). Et la voix de Rossana Bertini, c’est l’expression incarnée, une chaleur, une nécessité et une urgence.

Madrigali amorosi, extraits des derniers livres de madrigaux, Cantus Cölln dir. Konrad Junghänel (DHM 1993, 2002)
Voici un bon disque - Gerd Türk et Maria Cristina Kiehr - que j'oublie sur les étagères en le confondant avec un autre de la même série que j'apprécie bien moins.

Ancienne présentation

je ne connais pas celui-ci!...en plus avec une réédition à petit prix!

j'ai des madrigaux Guerriers et amoureux du livre VIII par René Jacobs chez HM(2CD) avec une belle brochette de chanteurs! dont MC Kier
les madrigaux amoureux:
Altri canti di marte
Vago augeletto
Mentre vaga angioletta
Ardo e sospir
O sia tranquillo il mare
Nifa che, scalza il piede
Dolcissimo uscignolo
Chi vol avere felice e lieto il core
Lamento della Nifa
Perche t'infuggi o fillide Non partir ritrosetta
Su su su pastorelli vezzosi

...Je suppose qu'il y en a un certain nombre sur ton cd?

Voici les 14 de Junghänel :

Lagrime d'amante al sepolcro dell'amata
Ninfa che scalza il piede
O come sei gentile, caro augellino
Lamento della ninfa
Tu dormi ? Ah crudo core
S'el vostro cor, madonna
Ohimè, dov'è il mio ben ?
Alle danze, alle gioie
Ohimè il bel viso
Zefiro torna
Non è di gentil core chi non arde
Qui rise, o Tirsi
O mio bene, o mia vita
Soave libertate

merci!....il y a peu de doublons

En effet, seulement le Lamento della ninfa. Et ça en vaut la peine il me semble !

il vient d'obtenir un diapason d'or....mérité si tout est du niveau de l'extrait publié dans le cd d'accompgnement!....Je n'arrive pas à trouver le nom des chanteurs, entre autre celui de la soprano (ou mezzo? ) entendue dans cet extrait: quelle belle voix!...
as tu des précisions Jean Michel?

Voilà ce que je trouve sur le site du Poème Harmonique (onglet A l'affiche), représentation de février :
M. Mauillon, C.Lefilliâtre, I. Druet, B. Le Levreur, J.-F. Lombard, S. Goubioud, H. Primard, J. Van Elsacker, O. Martin-Salvan, B. Arnould et les instrumentistes du Poème Harmonique
Marc Mauillon, Jan van Elsacker, eh bien, j'achète de suite !
Jan van Elsacker a chanté le Testo avec Akadêmia, je trouve ça renversant...

merci! ...je n'ai pas pensé au site du Poeme Harmonique!!

alléchant en effet!...(je pense que c'est Isabelle Druet que j'ai entendue sur ce cd!)

Teatro d'Amore, L’Arpeggiata, dir. Christine Pluhar

Toccata
« Ohimè ch’io cado » Jaroussky
« Pur ti miro » Rial, Jaroussky
« Damigella tutta bella » Rial, Jaroussky, van Elsacker, Auvity, Fernandes
« Amor » (Lamento della Ninfa, Rappresentativo) Rial, van Elsacker, Auvity, Nicolas Achten
« Si dolce è’l tormento » Jaroussky
Sinfonie & Moresca
« Interrotte speranze » - Auvity, van Elsacker
« Chiome d’oro » Rial
« Oblivion suave » Jaroussky
« Hor ch’el ciel e la terra » (Prima Parte) Micheala Riener, Lauren Armishaw, Jaroussky, van Elsacker, Auvity, Achten, Ferndandes
« Tempro la cetra » – Auvity, van Elsacker
Ballo
« Con che soavità » (Concertato a una voce e 9 Istrumenti) Rial
« Vago augelletto, che cantado vai » Zsuzsanna Toth, Armishaw, Jaroussky, van Elsacker, Auvity, Achten, Fernandes
« Zefiro torna » (Ciaccona) Rial, Jaroussky

Je m’attendais sans doute à du sublime. C’est simplement beau. Les chanteurs chantent bien ce qu’on leur demande, sans plus, sans ce quelque chose donne à un disque un pouvoir de fascination.